Elle est ponctuée inévitablement par des phrases typiques dans un cabinet dentaire : « Je vous aime bien, mais pas ici… j’ai peur, mais je ne suis pas le seul… vous êtes sympa, mais votre métier je n’aimerais pas le faire… vous ne me faîtes jamais mal docteur, mais je viens chez vous à reculons… merci pour les soins je reviendrai quand j’aurai mal de nouveau… etc. ».
Et moi qui prenais ça pour argent comptant, je m’efforçais de ne pas faire mal, de maîtriser ma technique de soins, mais quelque chose m’échappait au final, je ne savais pas quoi. De plus le temps passant, certains patients se transformaient parfois en vieux grincheux aigris. J’ai moi aussi changé, j’avais de plus en plus de mal à les supporter, les conflits presque inexistants au début de mon activité, se sont multipliés et une certaine agressivité faisait son apparition de façon récurrente.
Je me sentais de plus en plus démuni, épuisé, je n’arrivais plus à faire face sereinement à tout cela, puis j’ai réorganisé mon activité pensant trouver une sérénité dans mon travail, mais j’ai obtenu l’effet inverse avec plus de conflits plus de tensions, je commençais à douter de mes propres choix.
De plus le soin des enfants amène une charge de stress importante pour le praticien et son équipe, car si la plupart du temps les soins des enfants se déroulaient de façon relativement confortable, une bonne moitié d’entre eux avaient peur avant même de s’installer sur le fauteuil, quand ils ne pleuraient pas ou quand ils ne refusaient pas de s’asseoir sur le fauteuil ou tout simplement d’ouvrir la bouche pour un simple examen. Bien sûr ils amenaient avec eux les craintes des parents.
Tout cela m’a amené un jour à me poser d’autres questions, pourquoi et comment ?
Pourquoi les relations se détériorent avec les patients, pourquoi, malgré ma maîtrise de la technique et mon attention à la douleur du patient, cette peur des soins persistait et comment je dois faire pour qu’il en soit autrement.
Il me fallait revoir les relations humaines qui doivent se tisser entre nous, donc reconsidérer mon regard sur mes patients et peut être, trouver un moyen pour faire céder leur stress chez moi.
La formation d’hypnose pour moi était le moyen de faire céder ou diminuer le stress de mes patients, les peurs de l’aiguille, de la douleur, des soins en général, jamais je n’avais imaginé y trouver une réponse à la relation avec les patients.
MISE EN PLACE DE L’HYPNOSE DANS L’ACTIVITÉ DE CHIRURGIE DENTAIRE
L’hypnose conversationnelle
La mise en place de l’hypnose conversationnelle s’est avérée relativement aisée car ici je n’ai pas à expliquer l’hypnose, ni à établir un cadre et un contrat.
Le plus simple c’est de se mettre au rythme du patient, donc à son écoute et cela s’avère un outil puissant, car le patient se retrouve au centre de notre préoccupation, il reprend une place centrale, il se sent respecté, écouté. Rien que ce changement sans encore faire de l’hypnose, a complètement transformé la relation avec les patients, et en peu de temps, les conflits ont complètement disparus, jusqu’à aujourd’hui.
En réalité l’hypnose commence au moment où nous établissons la relation d’écoute de respect et de prise en compte de la demande du patient. Et même si au départ il nous faut consacrer plus de temps que d’habitude, le gain de temps s’avère une évidence par la suite, car notre patient sait qu’il est compris, et chez 90 % des patients qui appréhendent les soins il n’y a plus besoin de faire de l’hypnose formelle, ou d’être nous même stressés à les soigner.
Donc l’hypnose sans être formelle, avec induction d’une transe hypnotique suffit à régler une grande majorité du stress de l’équipe dentaire et du patient et améliore la relation entre ces deux acteurs. Un autre aspect puissant de cette hypnose conversationnelle c’est l’utilisation des métaphores qui, semées par ci par là, entraînent le patient vers un questionnement, un étonnement qui l’aident à se détacher du stress immédiat. Et pour compléter, quelques « accessoires » aident à diminuer le stress ambiant dans le cabinet, de la musique douce, un décor agréable, et un rythme calme de l’équipe dentaire.
L’hypnose formelle
La mise en place de l’hypnose formelle, nécessite un peu plus de temps au départ, car il faut dissiper les croyances concernant l’hypnose, définir un cadre avec le patient ainsi qu’un contrat, le but étant que le patient se sente libre, qu’il puisse « maîtriser » la séance et qu’il soit capable de décider ce qui est bon pour lui. Je propose l’hypnose aux patients très anxieux, mais cela reste le choix du patient et non une obligation, car même des patients très anxieux refusent l’hypnose ou la simple relaxation.
Et moi qui prenais ça pour argent comptant, je m’efforçais de ne pas faire mal, de maîtriser ma technique de soins, mais quelque chose m’échappait au final, je ne savais pas quoi. De plus le temps passant, certains patients se transformaient parfois en vieux grincheux aigris. J’ai moi aussi changé, j’avais de plus en plus de mal à les supporter, les conflits presque inexistants au début de mon activité, se sont multipliés et une certaine agressivité faisait son apparition de façon récurrente.
Je me sentais de plus en plus démuni, épuisé, je n’arrivais plus à faire face sereinement à tout cela, puis j’ai réorganisé mon activité pensant trouver une sérénité dans mon travail, mais j’ai obtenu l’effet inverse avec plus de conflits plus de tensions, je commençais à douter de mes propres choix.
De plus le soin des enfants amène une charge de stress importante pour le praticien et son équipe, car si la plupart du temps les soins des enfants se déroulaient de façon relativement confortable, une bonne moitié d’entre eux avaient peur avant même de s’installer sur le fauteuil, quand ils ne pleuraient pas ou quand ils ne refusaient pas de s’asseoir sur le fauteuil ou tout simplement d’ouvrir la bouche pour un simple examen. Bien sûr ils amenaient avec eux les craintes des parents.
Tout cela m’a amené un jour à me poser d’autres questions, pourquoi et comment ?
Pourquoi les relations se détériorent avec les patients, pourquoi, malgré ma maîtrise de la technique et mon attention à la douleur du patient, cette peur des soins persistait et comment je dois faire pour qu’il en soit autrement.
Il me fallait revoir les relations humaines qui doivent se tisser entre nous, donc reconsidérer mon regard sur mes patients et peut être, trouver un moyen pour faire céder leur stress chez moi.
La formation d’hypnose pour moi était le moyen de faire céder ou diminuer le stress de mes patients, les peurs de l’aiguille, de la douleur, des soins en général, jamais je n’avais imaginé y trouver une réponse à la relation avec les patients.
MISE EN PLACE DE L’HYPNOSE DANS L’ACTIVITÉ DE CHIRURGIE DENTAIRE
L’hypnose conversationnelle
La mise en place de l’hypnose conversationnelle s’est avérée relativement aisée car ici je n’ai pas à expliquer l’hypnose, ni à établir un cadre et un contrat.
Le plus simple c’est de se mettre au rythme du patient, donc à son écoute et cela s’avère un outil puissant, car le patient se retrouve au centre de notre préoccupation, il reprend une place centrale, il se sent respecté, écouté. Rien que ce changement sans encore faire de l’hypnose, a complètement transformé la relation avec les patients, et en peu de temps, les conflits ont complètement disparus, jusqu’à aujourd’hui.
En réalité l’hypnose commence au moment où nous établissons la relation d’écoute de respect et de prise en compte de la demande du patient. Et même si au départ il nous faut consacrer plus de temps que d’habitude, le gain de temps s’avère une évidence par la suite, car notre patient sait qu’il est compris, et chez 90 % des patients qui appréhendent les soins il n’y a plus besoin de faire de l’hypnose formelle, ou d’être nous même stressés à les soigner.
Donc l’hypnose sans être formelle, avec induction d’une transe hypnotique suffit à régler une grande majorité du stress de l’équipe dentaire et du patient et améliore la relation entre ces deux acteurs. Un autre aspect puissant de cette hypnose conversationnelle c’est l’utilisation des métaphores qui, semées par ci par là, entraînent le patient vers un questionnement, un étonnement qui l’aident à se détacher du stress immédiat. Et pour compléter, quelques « accessoires » aident à diminuer le stress ambiant dans le cabinet, de la musique douce, un décor agréable, et un rythme calme de l’équipe dentaire.
L’hypnose formelle
La mise en place de l’hypnose formelle, nécessite un peu plus de temps au départ, car il faut dissiper les croyances concernant l’hypnose, définir un cadre avec le patient ainsi qu’un contrat, le but étant que le patient se sente libre, qu’il puisse « maîtriser » la séance et qu’il soit capable de décider ce qui est bon pour lui. Je propose l’hypnose aux patients très anxieux, mais cela reste le choix du patient et non une obligation, car même des patients très anxieux refusent l’hypnose ou la simple relaxation.
Marion CHERVY
Rédactrice en Chef Web de la Revue Hypnose et Thérapies Brèves.
Chargée de Communication au sein des Instituts de Formation.
Marion CHERVY, Responsable de Communication
Rédactrice en Chef Web de la Revue Hypnose et Thérapies Brèves.
Chargée de Communication au sein des Instituts de Formation.
Marion CHERVY, Responsable de Communication