Editorial Dr Patrick Bellet : Pesticides et Choléra
Hier matin, en sortant de chez moi j’ai croisé mon voisin viticulteur. Enfin je crois que c’était lui, ses traits étaient dissimulés sous un cas- que intégral relié à une bouteille d’air comprimé. C’est le matériel nécessaire pour traiter les vignes. Plus exactement c’est le matériel indispensable pour se protéger des pesticides répandus en quantité sur les vignes alentour. C’est dire si le traitement doit être efficace. Ce sont les soldes ! Tout doit disparaître ! Pas d’herbes folles ! On vide les rayons pour faire de la place. Net et propre.
Concerto pour quatre hémisphères, Teresa Robles. Le Germe
Teresa Robles s’appuie sur une base théorique solide pour construire ses interventions. Elle tire du constructivisme le fait que chacun construit sa réalité. En nous, il existe deux réalités : celle du cerveau droit et celle du cerveau gauche.
« Ose l’hypnose ! L’apprentissage par la pratique. »
Infirmière-anesthésiste à l’Hôpital Purpan de Toulouse, Martine Quintard analyse ses débuts dans la pratique de l’hypnose et donne les clés à ceux qui hésitent à se lancer.
« La surprise thérapeutique. Une évidence à laquelle s’attendre ! »
Psychiatre et psychothérapeute, Gérard Salem montre que le meilleur service que l’hypnothérapeute puisse rendre au patient, c’est de « le révéler à sa propre surprenance ». Par ce chemin, il apprendra à devenir sujet de sa vie et non un malade résigné et dépendant. Etre pris au dépourvu est une expérience communément partagée. A priori, cette expérience est peu appréciée, tant nous souhaitons avant tout garder le contrôle de ce qu’il nous advient, et prévoir autant que possible l’imprévu. Nos bas de laine, nos économies, nos placements à long terme, nos assurances maladie, accident ou vie, nos stores baissés, nos vaccins, nos préservatifs et nos pilules : il est mille et une façons de nous garantir contre cet imprévu si inquiétant. Consulter une voyante, un géomancien, un haruspice ou un désorceleur, voilà d’autres façons encore de nous prémunir des mauvaises surprises, et de les conjurer.
« Même pas mal ! L’hypnose au quotidien en pédiatrie. »
Catherine Voineau, pédiatre libéral, développe plusieurs cas clinique montrant les bénéfices des techniques hypnotiques (qu’elle décrit) lors des soins pour enfants. Cet article est la déclinaison éditoriale du mémoire de Catherine Voineau soutenu dans le cadre du D.U. d’Hypnose Médicale coordonné par le Dr Fabrice Lakdja au C.H.U. de Bordeaux. L’après-midi est déjà avancée, et des cris d’enfant dans la rue précédent un coup de sonnette. Des parents amènent pour la première fois un petit de deux ans terrorisé, hurlant devant la porte du cabinet.
« Milton H. Erickson s’insurge ! Problèmes psychologiques fondamentaux dans la recherche en hypnose. »
Dans cet article, Erickson prend nettement position sur ce qu’il considère la meilleure méthodologie et les objectifs à poursuivre pour contribuer à élucider ce phénomène que nous appelons « hypnose ». Son « coup de gueule » est toujours d’actualité. La recherche en hypnose et l’exposé d’idées à propos de l’hypnose s’apparentent trop souvent aux discussions des sept aveugles à propos de l’éléphant : ils commencent par se disputer avec acrimonie avant de se mettre à faire des recherches ; l’un tient une défense et l’autre la queue, l’un palpe le flanc et l’autre une oreille, un cinquième examine le tronc, etc. Puis, quand chacun a terminé d’examiner de près sa partie de l’éléphant, ils se disputent de plus belle.
Rubriques :
Les grands praticiens : André Müller Weitzenhoffer, un passeur entre tradition et modernité. Par Michel Kérouac, fondateur de l’Institut Milton H. Erickson du Québec.
J’ai eu le privilège de l’avoir connu pendant plus de vingt ans en tant que maître, mentor, collègue et, bien plus précieux pour moi, comme ami.
Quiproquo, malentendu et incommunicabilité : « Y a rien à faire ! ». Par Stefano Colombo, dessin de Muhuc.
C'est déjà la quatrième tentative, il n'y a rien à faire, le mot de passe de mon portable ne veut pas passer. Mon énervement commence à être perceptible, ma tachycardie s'annonce.
Références : 1965, l’hypnose rentre en grâce. Par Emilio Servadio
Cet article est paru en 1965 dans le N° 23 de la revue PLANETE qui demeure une considérable aventure éditoriale menée par Louis Pauwels et Jacques Bergier en prolongement de la publication de l’intrigant « Matin des Magiciens ». Se déclarant « la revue du réalisme fantastique », elle connut immédiatement un immense succès et généra beaucoup de polémiques par l’audace de ses sommaires, parmi lesquels l’hypnose occupa une place privilégiée et précoce. En hommage à cette revue et aussi pour le point de vue d’époque qui nous aide à mesurer les progrès accomplis (ou non !), nous vous présentons le compte-rendu du troisième Congrès international d’hypnose à Paris qui permit de replacer l’hypnose dans le champ officiel de la science. P.Bellet
Exposition : A quoi pense une chose ? A propos de l’exposition « une futile audace ». Par François René Chardon.
Recettes et merveilles : En deux coups de cuillère à pot ? Par Joëlle Mignot.
Restauration rapide et thérapies brèves auraient-elles un lien ? Il faut bien le dire, notre société nous confronte à ce temps toujours plus rétréci dans l’efficacité, confondant le but à atteindre et le chemin à parcourir. Nous mangeons sur le pouce, amenuisant la surface de l’assiette à un centimètre carré de peau et nombre d’en- tre nous utilisent le four à micro-ondes pour réchauffer les plats tout faits donnant l’illusion de la gastronomie.
Congrès et conférences : Sixième forum de la Confédération Francophone d’Hypnose et Thérapies Brèves.
Par Chantal Gaudin et Irène Bouaziz, psychiatres. fondatrices de l’association Paradoxes.
Humeur : Anamnèse versus intuition. Par Teresa Robles, fondatrice du Centre Ericksonien de Mexico.
Notes de lecture :
Le cerveau magicien. De la réalité au plaisir psychique. Roland Jouvent. Ed. Odile Jacob
Lorsque nous nous remémorons une altercation ou la racontons, ne mêlons-nous pas ce que nous avons dit et ce que nous aurions dû dire ? pour tirer notre épingle d’un jeu qui n’a pas tourné à notre avantage ?
La trilogie Durand de Gros. Apôtres de la science et martyrs de la liberté. Jean-Michel Cosson
Témoins et acteurs de leur temps, ils le furent ! Plus que tout autre ! Mais seule la Raison leur dictait le chemin à sui- vre, labourant avec passion sur le champ des découvertes scientifiques. Une Science qu’ils ne concevaient qu’à travers l’émancipation de l’Humanité.
Hier matin, en sortant de chez moi j’ai croisé mon voisin viticulteur. Enfin je crois que c’était lui, ses traits étaient dissimulés sous un cas- que intégral relié à une bouteille d’air comprimé. C’est le matériel nécessaire pour traiter les vignes. Plus exactement c’est le matériel indispensable pour se protéger des pesticides répandus en quantité sur les vignes alentour. C’est dire si le traitement doit être efficace. Ce sont les soldes ! Tout doit disparaître ! Pas d’herbes folles ! On vide les rayons pour faire de la place. Net et propre.
Concerto pour quatre hémisphères, Teresa Robles. Le Germe
Teresa Robles s’appuie sur une base théorique solide pour construire ses interventions. Elle tire du constructivisme le fait que chacun construit sa réalité. En nous, il existe deux réalités : celle du cerveau droit et celle du cerveau gauche.
« Ose l’hypnose ! L’apprentissage par la pratique. »
Infirmière-anesthésiste à l’Hôpital Purpan de Toulouse, Martine Quintard analyse ses débuts dans la pratique de l’hypnose et donne les clés à ceux qui hésitent à se lancer.
« La surprise thérapeutique. Une évidence à laquelle s’attendre ! »
Psychiatre et psychothérapeute, Gérard Salem montre que le meilleur service que l’hypnothérapeute puisse rendre au patient, c’est de « le révéler à sa propre surprenance ». Par ce chemin, il apprendra à devenir sujet de sa vie et non un malade résigné et dépendant. Etre pris au dépourvu est une expérience communément partagée. A priori, cette expérience est peu appréciée, tant nous souhaitons avant tout garder le contrôle de ce qu’il nous advient, et prévoir autant que possible l’imprévu. Nos bas de laine, nos économies, nos placements à long terme, nos assurances maladie, accident ou vie, nos stores baissés, nos vaccins, nos préservatifs et nos pilules : il est mille et une façons de nous garantir contre cet imprévu si inquiétant. Consulter une voyante, un géomancien, un haruspice ou un désorceleur, voilà d’autres façons encore de nous prémunir des mauvaises surprises, et de les conjurer.
« Même pas mal ! L’hypnose au quotidien en pédiatrie. »
Catherine Voineau, pédiatre libéral, développe plusieurs cas clinique montrant les bénéfices des techniques hypnotiques (qu’elle décrit) lors des soins pour enfants. Cet article est la déclinaison éditoriale du mémoire de Catherine Voineau soutenu dans le cadre du D.U. d’Hypnose Médicale coordonné par le Dr Fabrice Lakdja au C.H.U. de Bordeaux. L’après-midi est déjà avancée, et des cris d’enfant dans la rue précédent un coup de sonnette. Des parents amènent pour la première fois un petit de deux ans terrorisé, hurlant devant la porte du cabinet.
« Milton H. Erickson s’insurge ! Problèmes psychologiques fondamentaux dans la recherche en hypnose. »
Dans cet article, Erickson prend nettement position sur ce qu’il considère la meilleure méthodologie et les objectifs à poursuivre pour contribuer à élucider ce phénomène que nous appelons « hypnose ». Son « coup de gueule » est toujours d’actualité. La recherche en hypnose et l’exposé d’idées à propos de l’hypnose s’apparentent trop souvent aux discussions des sept aveugles à propos de l’éléphant : ils commencent par se disputer avec acrimonie avant de se mettre à faire des recherches ; l’un tient une défense et l’autre la queue, l’un palpe le flanc et l’autre une oreille, un cinquième examine le tronc, etc. Puis, quand chacun a terminé d’examiner de près sa partie de l’éléphant, ils se disputent de plus belle.
Rubriques :
Les grands praticiens : André Müller Weitzenhoffer, un passeur entre tradition et modernité. Par Michel Kérouac, fondateur de l’Institut Milton H. Erickson du Québec.
J’ai eu le privilège de l’avoir connu pendant plus de vingt ans en tant que maître, mentor, collègue et, bien plus précieux pour moi, comme ami.
Quiproquo, malentendu et incommunicabilité : « Y a rien à faire ! ». Par Stefano Colombo, dessin de Muhuc.
C'est déjà la quatrième tentative, il n'y a rien à faire, le mot de passe de mon portable ne veut pas passer. Mon énervement commence à être perceptible, ma tachycardie s'annonce.
Références : 1965, l’hypnose rentre en grâce. Par Emilio Servadio
Cet article est paru en 1965 dans le N° 23 de la revue PLANETE qui demeure une considérable aventure éditoriale menée par Louis Pauwels et Jacques Bergier en prolongement de la publication de l’intrigant « Matin des Magiciens ». Se déclarant « la revue du réalisme fantastique », elle connut immédiatement un immense succès et généra beaucoup de polémiques par l’audace de ses sommaires, parmi lesquels l’hypnose occupa une place privilégiée et précoce. En hommage à cette revue et aussi pour le point de vue d’époque qui nous aide à mesurer les progrès accomplis (ou non !), nous vous présentons le compte-rendu du troisième Congrès international d’hypnose à Paris qui permit de replacer l’hypnose dans le champ officiel de la science. P.Bellet
Exposition : A quoi pense une chose ? A propos de l’exposition « une futile audace ». Par François René Chardon.
Recettes et merveilles : En deux coups de cuillère à pot ? Par Joëlle Mignot.
Restauration rapide et thérapies brèves auraient-elles un lien ? Il faut bien le dire, notre société nous confronte à ce temps toujours plus rétréci dans l’efficacité, confondant le but à atteindre et le chemin à parcourir. Nous mangeons sur le pouce, amenuisant la surface de l’assiette à un centimètre carré de peau et nombre d’en- tre nous utilisent le four à micro-ondes pour réchauffer les plats tout faits donnant l’illusion de la gastronomie.
Congrès et conférences : Sixième forum de la Confédération Francophone d’Hypnose et Thérapies Brèves.
Par Chantal Gaudin et Irène Bouaziz, psychiatres. fondatrices de l’association Paradoxes.
Humeur : Anamnèse versus intuition. Par Teresa Robles, fondatrice du Centre Ericksonien de Mexico.
Notes de lecture :
Le cerveau magicien. De la réalité au plaisir psychique. Roland Jouvent. Ed. Odile Jacob
Lorsque nous nous remémorons une altercation ou la racontons, ne mêlons-nous pas ce que nous avons dit et ce que nous aurions dû dire ? pour tirer notre épingle d’un jeu qui n’a pas tourné à notre avantage ?
La trilogie Durand de Gros. Apôtres de la science et martyrs de la liberté. Jean-Michel Cosson
Témoins et acteurs de leur temps, ils le furent ! Plus que tout autre ! Mais seule la Raison leur dictait le chemin à sui- vre, labourant avec passion sur le champ des découvertes scientifiques. Une Science qu’ils ne concevaient qu’à travers l’émancipation de l’Humanité.