Edito : “Bons choix chers collègues !“ Thierry Servillat
A l’heure où ce numéro paraîtra, la France vivra à plein sa tradition démocratique : les élections.
L’heure du choix, a-t-on l’habitude de dire.
Praticiens de l’hypnose et des thérapies brèves, nous sommes experts dans l’aide au choix. Et - théoriquement - des spécialistes de la liberté.
Ce type de sujet me fait régulièrement penser à la conférence qu’un psychanalyste argentin qui était venu donner dans le service de Psychiatrie que je fréquentais pendant mon internat, à la fin des années 80. Avec une grande lucidité, celui-ci avait évoqué le poids des souffrances qu’il avait portées en lui pendant la dictature du général Videla. Tout ce que ses patients lui avaient confié de colère, de détresse, d’abattement. Tout son questionnement et son malaise quant à son exercice dans un pays où les possibilités de choix étaient bien ténues.
Après le regretté Paul Watzlawick, nous savons que la neutralité est impossible. Si nous existons, nous influençons et prenons position. L’exercice de nos métiers n’est donc probablement pas politiquement neutre. Ce n’est certes pas un hasard si les magnétiseurs, puis les praticiens de l’hypnose qui leur ont succédé, sont restés sous surveillance depuis la condamnation de 1784. Et même auparavant, avant que le magnétisme existe !
Aujourd’hui, nous avons la loi Accoyer. Approuvée par les uns, honnies par les autres. Pas encore vraiment appliquée, le sera-t-elle par le (ou la) futur(e) élu(e) ?
Que faisons-nous donc, qui puisse intéresser - assez confusément, certes - nos gouvernants, et qui puisse éventuellement les préoccuper ?
“La thérapie par l’épreuve“ Bernard Trenkle. La technique ordalique est un complément idéal au répertoire de l’hypnothérapeute...
On la définira brièvement par la prescription au patient d’une tâche à faire à la maison qui est si désagréable qu’il lui est beaucoup plus avantageux d’abandonner le symptôme.
Les ordalies sont des techniques qu’Haley a développées en se fondant sur le travail d’Erickson (Haley, 1984). On les définira brièvement par la prescription au patient d’une tâche à faire à la maison qui est si désagréable qu’il lui est beaucoup plus avantageux d’abandonner le symptôme. L’ordalie doit être beaucoup plus pénible que les symptômes, mais rester toujours susceptible d’être effectuée par le patient et être bénéfique pour lui.
“L’hypnose orientée multimédia “ Pierre-Henri Granier.
Le dessin transmédia est l’occasion de faire ré-émerger la créativité du patient et du thérapeute, ceci en se reliant à une dynamique culturelle transmédia. Ce processus s’apparente à une danse partagée autour de la création numérique. Il s’agit d’une distance proximale entre un regard centré sur l’objet et un regard centré sur le vécu (sensoriel et relationnel). Pierre-Henri Garnier…
Les rapports entre thérapie et multimédia sont principalement envisagés sous l’angle cognitivo-comportemental (thérapie virtuelle des phobies, par exemple). Les recherches actuelles se focalisent principalement sur les conséquences psychopathologiques (addiction aux jeux vidéo). Peu de travaux se sont intéressés aux processus hypnotiques et thérapeutiques liés à la création multimédia.
Dans un cadre épistémologique humaniste et systémique, notre travail vise à explorer de nouvelles modalités d’intervention liées à l’émergence des cultures numériques. En référence directe et assumée au « mesmérisme », nous cherchons à appréhender les conditions d’émergence d’un flux thérapeutique lié aux pratiques multimédia.
Comment mobiliser ce « flux culturel » en thérapie ? Comment l’utiliser pour amorcer, amplifier et ancrer les ressources des personnes ?
“La métaphore efficace“ Teresa Garcia Sanchez.
Improviser une métaphore différente pour chaque client et chaque problème est possible. Et ceci facilite la communication interactive, l’interprétation consciente et inconsciente de la part du patient qui se sent impliqué dans le récit plus ou moins abstrait, poétique ou même logique.
Les métaphores efficaces ne sont pas de simples contes
Que doit avoir un récit métaphorique pour être efficace hypnotiquement ?
On confond souvent ces deux contextes : raconter des contes et faire des interventions hypno-psychothérapeutiques métaphoriques. Parfois des personnes très bienveillantes reproduisent ou créent des petits récits métaphoriques sans avoir d’autres intentions que de relaxer, ou même, comme dans le cas de contes pour enfants, pour distraire. Qu’ont ces récits de métaphoriques ? Sont-ils des inductions hypnotiques ? Où est la différence ?
Nous allons essayer d’entrevoir les possibles différences. J’avancerai seulement que, plus que toute la technique, les conseils, les images, les pauses et le ton, ce qui marquera la différence sera l’intention : l’intention thérapeutique.
Il se trouve que l’hypnose est surtout employée pour doter la personne d’une expérience, car l’apprentissage est beaucoup plus assuré par quelque chose de vécu que par un grand discours bien raisonné. Et en hypnose, on crée des expériences – virtuelles si l’on veut – mais qui laissent une trace neurologique similaire à une expérience vécue.
“Evaluation des psychothérapies. Six postulats pour rester créatif“ Fabienne Kuenzli en a pensé les implications pratiques pour les praticiens. Stimulant !
Notre époque est, entre autre, celle de l’avènement d’une certaine maturité pour penser la diversité des approches psychothérapeutiques. Familière de la précieuse littérature anglo-saxonne sur ce sujet difficile et nécessaire, Fabienne Kuentzli en a pensé les implications concrètes pour les praticiens. Stimulant !
« La réflexion sur soi et le développement personnel ne devraient pas être facultatifs pour un clinicien, étant donné l’exigence que nous plaçons sur l’autre de se développer. » Lavender
Dans la longue tradition de la psychothérapie, un fossé abyssal s’est depuis longtemps créé entre la recherche et la pratique. Aujourd’hui le champ de la recherche sur le processus en psychothérapie devient prolifique et intéressant pour les cliniciens (Duncan, Miller et Sparks, 2004 ; Duncan, Miller, Wampold et al., 2010 ; Hubble, Duncan et Miller, 1999 ; Greenberg et Pinsof, 1986 ; Gurman et Kniskern, 1978 ; Kuenzli, 2006 ; Horvath et Simons, 1991 ; Hutchinson et Wilson, 1994 ; Pinsof et Wynne, 2000 ; Pope et Tabachnick, 1994 ; Toukmananian et Rennie, 1992 ; Rosenzweig, 1933, 1936, 1937, 1938 ; Shoham et Salomon, 1990 ; Worthen et McNeill, 1996). Ces publications nous permettent de rassembler des connaissances fondamentales et prometteuses concernant le champ de nos pratiques. Nous proposons au lecteur une liste de six postulats issus du domaine scientifique. Nous souhaitons dans ce présent article en découvrir les possibles implications pratiques. Les recherches sur l’alliance mettent « nos » théories sur la banquette arrière de la voiture, en nous remettant, nous, cliniciens, ainsi que nos clients, aux commandes du volant, ce qui est une fort bonne nouvelle. Nouvelle qui tombait sous le sens commun : ce sont les cliniciens qui font de la psychothérapie et non des modèles ni des interventions qui font le succès de la clinique.
Postulat I. La psychothérapie est-elle efficace ?
“Hypnose infirmière et maladie de Parkinson“ Laurent Bujon développe sa pratique construite dans son activité d’infirmier auprès de malades souffrant du syndrome parkinsonien ou hypertonie.
C’est en tant qu’infirmier débutant en hypnose et thérapies brèves que j’entame ce sujet traitant du syndrome parkinsonien ou hypertonie.
Dans une première partie, je vous exposerai ce qu’il est possible de faire en exercice libéral en profitant des soins pour faire de l’hypnose conversationnelle, puis dans une deuxième partie ce qu’il est possible de faire en consultation au cabinet.
Je suis infirmier depuis 1995, diplômé d’Etat en soins généraux et de psychiatrie ; je me forme à l’hypnose et thérapies brèves avec ACTIIF à Brive depuis 2009.
Après une période de quatre années comme infirmier intérimaire où je me suis enrichi de nombreuses expériences et d’une première rencontre avec l’hypnose en bloc opératoire, je me suis installé comme infirmier libéral remplaçant en haute Corrèze.
Le choix de ce sujet a pris forme il y a trois ans après la première session d’« Hypnose et thérapies brèves », en remarquant l’utilité de la suggestion dans des situations habituellement « bloquées » où beaucoup de professionnels pratiquent des soins dits de confort.
L’hypnose a ajouté l’utilité au confort. Comme un bateau qui naviguait à vue, découvrant la boussole pour se réorienter dans le temps, les escales maritimes à venir seraient les objectifs du patient, et la destination, la finalité…
Hypno-philo :“Rencontre avec des femmes remarquables“ Thierry Servillat
Constatant un calme relatif des parutions philosophiques, j’ai appliqué le conseil d’Erickson: observer… et écouter ! J’ai la chance de travailler avec trois collègues féminines. Je leur ai demandé à chacune ce qu’elles lisaient. Elles m’ont répondu la même chose : « Tea-Bag de Henning Mankel ». Traquenard de la gente féminine ? Ah oui, j’oubliais : elles parlent de livres entre elles. Rassuré par cette explication logique, et interpellé par cette synchronicité, je décide d’explorer la piste et lis le livre.
Ça commence mal : c’est un roman. Des romans, j’en ai lus des centaines pendant mon adolescence. Ils m’ont fait découvrir des mondes multiples, imaginer des points de vue inattendus, et bien sûr fait ressentir les émotions de la vie qui était devant moi. Mais depuis ce qu’on appelle la jeunesse, j’en ai de plus en plus rarement trouvés qui ont répondu correctement à mes attentes. Et je ne comprends guère toutes ces femmes qui m’environnent et se délectent de ces fictions. Au point que je les taquine parfois en leur annonçant que « le roman est mort ». Un peu comme, à la fin des années 70, on annonçait la fin du rock’n roll…
Un roman ? Tant pis. Au risque de perdre la face devant mes très intelligentes et brillantes collègues, je dois me lancer.
Quiproquo, malentendu et incommunicabilité : “Quand même…“ Stefano Colombo
Quand bien même le titre ne contienne pas le bien, ce n’est pas si mal de commencer avec un plus, quand même !
Quant au bien, il est capable de forcer le « dé » à laisser la place au « té ». Te Deum laudamus... Bon ! Pâques, c’est passé depuis un bon moment, quand même !
Quant au mal, il lui suffit de renoncer à une petite jambe du « emme » pour abandonner sa suprématie nationale et se contenter de n’être que cantonal.
Vous n’avez pas compris ? Quand même !
Vous n’avez pas pigé et déjà vous soulevez un nuage de poussière parce que « emme » est précédé d’un génitif masculin. Eh bien, sans quand ni même, même les dictionnaires divergent sur le genre du « emme ». Cela dépend de quand ils ont été écrits. Comme quoi le quand et le même y sont quand même présents.
J’admets : j’aurais pu commencer avec autre chose que le bien. Par exemple ainsi :
Recherche :“Retour à la rigueur“ Antoine Bioy
Coïncidences :“La peinture du XIX° et les curiosités de l’esprit. De la mort aux fées et à l’hypnose. Dimitri Stauss.
Le XIXe siècle offre à l’individu de nouveaux horizons. Ernst Gombrich – auteur de la célébrissime Histoire de l’art – définit ce siècle comme une « rupture avec la tradition » qui transforme « les conditions de vie et de travail des artistes ». Mais quels sont ces changements ? Comment les artistes les conçoivent-ils, mais surtout comment les restituent-ils dans leurs œuvres ? Nous allons proposer plusieurs réponses à travers deux articles, en nous appuyant sur des exemples précis.
Congrès et conférences : “Transe et transe-missions“ Christine Guilloux
Humeur : Des vides pleins d’idées. Christian Schmitt, nouveau Président de la CFHTB Confédération Francophone Hypnose et Thérapies Brèves
Avide et plein d’idées
Quand le poste de président de la CFHTB m’a été confié fin janvier, il était évident qu’un espace de cette merveilleuse revue allait m’être proposé. Moi qui ne suis qu’un piètre orateur, et encore moins un écrivain, comment remplir 4 500 espaces comme me l’ont proposé Patrick et Thierry ? Bien sûr les espaces vides comptent, me précisent-ils. Ce qui me soulageait déjà un peu. Mais il reste à occuper les espaces pleins, sinon je ne saurais justifier les espaces vides. Quelques suggestions bienveillantes de Patrick et Thierry m’invitent à présenter ma personne, les couleurs de Strasbourg, la CFHTB, l’hypnose, ce que je veux selon mon « Humeur ». Alors je me lance !
A l’heure où ce numéro paraîtra, la France vivra à plein sa tradition démocratique : les élections.
L’heure du choix, a-t-on l’habitude de dire.
Praticiens de l’hypnose et des thérapies brèves, nous sommes experts dans l’aide au choix. Et - théoriquement - des spécialistes de la liberté.
Ce type de sujet me fait régulièrement penser à la conférence qu’un psychanalyste argentin qui était venu donner dans le service de Psychiatrie que je fréquentais pendant mon internat, à la fin des années 80. Avec une grande lucidité, celui-ci avait évoqué le poids des souffrances qu’il avait portées en lui pendant la dictature du général Videla. Tout ce que ses patients lui avaient confié de colère, de détresse, d’abattement. Tout son questionnement et son malaise quant à son exercice dans un pays où les possibilités de choix étaient bien ténues.
Après le regretté Paul Watzlawick, nous savons que la neutralité est impossible. Si nous existons, nous influençons et prenons position. L’exercice de nos métiers n’est donc probablement pas politiquement neutre. Ce n’est certes pas un hasard si les magnétiseurs, puis les praticiens de l’hypnose qui leur ont succédé, sont restés sous surveillance depuis la condamnation de 1784. Et même auparavant, avant que le magnétisme existe !
Aujourd’hui, nous avons la loi Accoyer. Approuvée par les uns, honnies par les autres. Pas encore vraiment appliquée, le sera-t-elle par le (ou la) futur(e) élu(e) ?
Que faisons-nous donc, qui puisse intéresser - assez confusément, certes - nos gouvernants, et qui puisse éventuellement les préoccuper ?
“La thérapie par l’épreuve“ Bernard Trenkle. La technique ordalique est un complément idéal au répertoire de l’hypnothérapeute...
On la définira brièvement par la prescription au patient d’une tâche à faire à la maison qui est si désagréable qu’il lui est beaucoup plus avantageux d’abandonner le symptôme.
Les ordalies sont des techniques qu’Haley a développées en se fondant sur le travail d’Erickson (Haley, 1984). On les définira brièvement par la prescription au patient d’une tâche à faire à la maison qui est si désagréable qu’il lui est beaucoup plus avantageux d’abandonner le symptôme. L’ordalie doit être beaucoup plus pénible que les symptômes, mais rester toujours susceptible d’être effectuée par le patient et être bénéfique pour lui.
“L’hypnose orientée multimédia “ Pierre-Henri Granier.
Le dessin transmédia est l’occasion de faire ré-émerger la créativité du patient et du thérapeute, ceci en se reliant à une dynamique culturelle transmédia. Ce processus s’apparente à une danse partagée autour de la création numérique. Il s’agit d’une distance proximale entre un regard centré sur l’objet et un regard centré sur le vécu (sensoriel et relationnel). Pierre-Henri Garnier…
Les rapports entre thérapie et multimédia sont principalement envisagés sous l’angle cognitivo-comportemental (thérapie virtuelle des phobies, par exemple). Les recherches actuelles se focalisent principalement sur les conséquences psychopathologiques (addiction aux jeux vidéo). Peu de travaux se sont intéressés aux processus hypnotiques et thérapeutiques liés à la création multimédia.
Dans un cadre épistémologique humaniste et systémique, notre travail vise à explorer de nouvelles modalités d’intervention liées à l’émergence des cultures numériques. En référence directe et assumée au « mesmérisme », nous cherchons à appréhender les conditions d’émergence d’un flux thérapeutique lié aux pratiques multimédia.
Comment mobiliser ce « flux culturel » en thérapie ? Comment l’utiliser pour amorcer, amplifier et ancrer les ressources des personnes ?
“La métaphore efficace“ Teresa Garcia Sanchez.
Improviser une métaphore différente pour chaque client et chaque problème est possible. Et ceci facilite la communication interactive, l’interprétation consciente et inconsciente de la part du patient qui se sent impliqué dans le récit plus ou moins abstrait, poétique ou même logique.
Les métaphores efficaces ne sont pas de simples contes
Que doit avoir un récit métaphorique pour être efficace hypnotiquement ?
On confond souvent ces deux contextes : raconter des contes et faire des interventions hypno-psychothérapeutiques métaphoriques. Parfois des personnes très bienveillantes reproduisent ou créent des petits récits métaphoriques sans avoir d’autres intentions que de relaxer, ou même, comme dans le cas de contes pour enfants, pour distraire. Qu’ont ces récits de métaphoriques ? Sont-ils des inductions hypnotiques ? Où est la différence ?
Nous allons essayer d’entrevoir les possibles différences. J’avancerai seulement que, plus que toute la technique, les conseils, les images, les pauses et le ton, ce qui marquera la différence sera l’intention : l’intention thérapeutique.
Il se trouve que l’hypnose est surtout employée pour doter la personne d’une expérience, car l’apprentissage est beaucoup plus assuré par quelque chose de vécu que par un grand discours bien raisonné. Et en hypnose, on crée des expériences – virtuelles si l’on veut – mais qui laissent une trace neurologique similaire à une expérience vécue.
“Evaluation des psychothérapies. Six postulats pour rester créatif“ Fabienne Kuenzli en a pensé les implications pratiques pour les praticiens. Stimulant !
Notre époque est, entre autre, celle de l’avènement d’une certaine maturité pour penser la diversité des approches psychothérapeutiques. Familière de la précieuse littérature anglo-saxonne sur ce sujet difficile et nécessaire, Fabienne Kuentzli en a pensé les implications concrètes pour les praticiens. Stimulant !
« La réflexion sur soi et le développement personnel ne devraient pas être facultatifs pour un clinicien, étant donné l’exigence que nous plaçons sur l’autre de se développer. » Lavender
Dans la longue tradition de la psychothérapie, un fossé abyssal s’est depuis longtemps créé entre la recherche et la pratique. Aujourd’hui le champ de la recherche sur le processus en psychothérapie devient prolifique et intéressant pour les cliniciens (Duncan, Miller et Sparks, 2004 ; Duncan, Miller, Wampold et al., 2010 ; Hubble, Duncan et Miller, 1999 ; Greenberg et Pinsof, 1986 ; Gurman et Kniskern, 1978 ; Kuenzli, 2006 ; Horvath et Simons, 1991 ; Hutchinson et Wilson, 1994 ; Pinsof et Wynne, 2000 ; Pope et Tabachnick, 1994 ; Toukmananian et Rennie, 1992 ; Rosenzweig, 1933, 1936, 1937, 1938 ; Shoham et Salomon, 1990 ; Worthen et McNeill, 1996). Ces publications nous permettent de rassembler des connaissances fondamentales et prometteuses concernant le champ de nos pratiques. Nous proposons au lecteur une liste de six postulats issus du domaine scientifique. Nous souhaitons dans ce présent article en découvrir les possibles implications pratiques. Les recherches sur l’alliance mettent « nos » théories sur la banquette arrière de la voiture, en nous remettant, nous, cliniciens, ainsi que nos clients, aux commandes du volant, ce qui est une fort bonne nouvelle. Nouvelle qui tombait sous le sens commun : ce sont les cliniciens qui font de la psychothérapie et non des modèles ni des interventions qui font le succès de la clinique.
Postulat I. La psychothérapie est-elle efficace ?
“Hypnose infirmière et maladie de Parkinson“ Laurent Bujon développe sa pratique construite dans son activité d’infirmier auprès de malades souffrant du syndrome parkinsonien ou hypertonie.
C’est en tant qu’infirmier débutant en hypnose et thérapies brèves que j’entame ce sujet traitant du syndrome parkinsonien ou hypertonie.
Dans une première partie, je vous exposerai ce qu’il est possible de faire en exercice libéral en profitant des soins pour faire de l’hypnose conversationnelle, puis dans une deuxième partie ce qu’il est possible de faire en consultation au cabinet.
Je suis infirmier depuis 1995, diplômé d’Etat en soins généraux et de psychiatrie ; je me forme à l’hypnose et thérapies brèves avec ACTIIF à Brive depuis 2009.
Après une période de quatre années comme infirmier intérimaire où je me suis enrichi de nombreuses expériences et d’une première rencontre avec l’hypnose en bloc opératoire, je me suis installé comme infirmier libéral remplaçant en haute Corrèze.
Le choix de ce sujet a pris forme il y a trois ans après la première session d’« Hypnose et thérapies brèves », en remarquant l’utilité de la suggestion dans des situations habituellement « bloquées » où beaucoup de professionnels pratiquent des soins dits de confort.
L’hypnose a ajouté l’utilité au confort. Comme un bateau qui naviguait à vue, découvrant la boussole pour se réorienter dans le temps, les escales maritimes à venir seraient les objectifs du patient, et la destination, la finalité…
Hypno-philo :“Rencontre avec des femmes remarquables“ Thierry Servillat
Constatant un calme relatif des parutions philosophiques, j’ai appliqué le conseil d’Erickson: observer… et écouter ! J’ai la chance de travailler avec trois collègues féminines. Je leur ai demandé à chacune ce qu’elles lisaient. Elles m’ont répondu la même chose : « Tea-Bag de Henning Mankel ». Traquenard de la gente féminine ? Ah oui, j’oubliais : elles parlent de livres entre elles. Rassuré par cette explication logique, et interpellé par cette synchronicité, je décide d’explorer la piste et lis le livre.
Ça commence mal : c’est un roman. Des romans, j’en ai lus des centaines pendant mon adolescence. Ils m’ont fait découvrir des mondes multiples, imaginer des points de vue inattendus, et bien sûr fait ressentir les émotions de la vie qui était devant moi. Mais depuis ce qu’on appelle la jeunesse, j’en ai de plus en plus rarement trouvés qui ont répondu correctement à mes attentes. Et je ne comprends guère toutes ces femmes qui m’environnent et se délectent de ces fictions. Au point que je les taquine parfois en leur annonçant que « le roman est mort ». Un peu comme, à la fin des années 70, on annonçait la fin du rock’n roll…
Un roman ? Tant pis. Au risque de perdre la face devant mes très intelligentes et brillantes collègues, je dois me lancer.
Quiproquo, malentendu et incommunicabilité : “Quand même…“ Stefano Colombo
Quand bien même le titre ne contienne pas le bien, ce n’est pas si mal de commencer avec un plus, quand même !
Quant au bien, il est capable de forcer le « dé » à laisser la place au « té ». Te Deum laudamus... Bon ! Pâques, c’est passé depuis un bon moment, quand même !
Quant au mal, il lui suffit de renoncer à une petite jambe du « emme » pour abandonner sa suprématie nationale et se contenter de n’être que cantonal.
Vous n’avez pas compris ? Quand même !
Vous n’avez pas pigé et déjà vous soulevez un nuage de poussière parce que « emme » est précédé d’un génitif masculin. Eh bien, sans quand ni même, même les dictionnaires divergent sur le genre du « emme ». Cela dépend de quand ils ont été écrits. Comme quoi le quand et le même y sont quand même présents.
J’admets : j’aurais pu commencer avec autre chose que le bien. Par exemple ainsi :
Recherche :“Retour à la rigueur“ Antoine Bioy
Coïncidences :“La peinture du XIX° et les curiosités de l’esprit. De la mort aux fées et à l’hypnose. Dimitri Stauss.
Le XIXe siècle offre à l’individu de nouveaux horizons. Ernst Gombrich – auteur de la célébrissime Histoire de l’art – définit ce siècle comme une « rupture avec la tradition » qui transforme « les conditions de vie et de travail des artistes ». Mais quels sont ces changements ? Comment les artistes les conçoivent-ils, mais surtout comment les restituent-ils dans leurs œuvres ? Nous allons proposer plusieurs réponses à travers deux articles, en nous appuyant sur des exemples précis.
Congrès et conférences : “Transe et transe-missions“ Christine Guilloux
Humeur : Des vides pleins d’idées. Christian Schmitt, nouveau Président de la CFHTB Confédération Francophone Hypnose et Thérapies Brèves
Avide et plein d’idées
Quand le poste de président de la CFHTB m’a été confié fin janvier, il était évident qu’un espace de cette merveilleuse revue allait m’être proposé. Moi qui ne suis qu’un piètre orateur, et encore moins un écrivain, comment remplir 4 500 espaces comme me l’ont proposé Patrick et Thierry ? Bien sûr les espaces vides comptent, me précisent-ils. Ce qui me soulageait déjà un peu. Mais il reste à occuper les espaces pleins, sinon je ne saurais justifier les espaces vides. Quelques suggestions bienveillantes de Patrick et Thierry m’invitent à présenter ma personne, les couleurs de Strasbourg, la CFHTB, l’hypnose, ce que je veux selon mon « Humeur ». Alors je me lance !