Editorial : Protocole ! Dr Patick BELLET
Le mot sonne bien, il rassure. On sent qu’avec ce mot un accord a été signé, dûment établi, et qu’il combine les avantages du traité, du procès-verbal et du rituel convenu. Du solide en somme. Oui, mais l‘hypnose est une pratique hors normes, consubstantielle de la nature humaine, instable. Alors comment faire pour contenir cette variabilité ?
Ce numéro propose notamment des articles pratiques. Le Dr Jean-Marc Benhaiem y décrit des exercices hypnotiques de recadrage pour arrêter de fumer.
Le recueil des techniques et méthodes pour arrêter de fumer laisse apparaître une grande diversité des procédés. Certains prennent appui sur une dépendance pharmacologique qu’il faudrait défaire. D’autres sur des comportements ritualisés à rééduquer. Certains centrent leur action sur la peur de la maladie qui ferait fuir le fumeur, d’au- tres sur la jouissance d’une liberté retrouvée.
Dans une approche plus généraliste, Jacques Auger et Jacques Puichaud s'intéressent aux techniques et aux stratégies du thérapeute
La fantaisie du pire, la « petite souris du Dr Vuong, le PPCPO, la « minute d’affliction » et autres billevesées !
Rappel de bonne pratique, selon TACT : la stratégie est première, et les techniques viennent s’y inscrire, comme autant d’outils possibles ; et jamais le contraire ! Le choix des techniques reste du ressort du thérapeute qui « tient son cadre ». Attention donc aux « étiquettes » cantonnant le thérapeute dans un seul domaine : hypnothérapeute, acupuncteur, etc qui font que la technique devient obli- gatoire, choisie par un tiers ou par le patient lui-même.
et Patrick Bellet donne des pistes aux thérapeutes pour démarrer cette délicate " première séance".
Depuis déjà quelque temps, la formation est finie et après l’enthousiasme du début et son énergie motivante, la pratique, hélas, s’émousse. Maintenant, comment faire avec ce patient, loin des conseils des formateurs et des encouragements des collègues ? Bien sûr, les supervisions, les commentaires confraternels sont indispensables, mais en attendant « la piqûre de rappel » de la supervision, comment démarrer ? En essayant des comparaisons.
D’un point de vue plus conceptuel, Pierre Courtial conclut son article sur sa vision systémique qu’il appelle le "réseau monde".
Là où l’hypnose redistribue les cartes issues de couplages antérieurs, il existe une thérapie qui travaille au niveau de la logique même du couplage, en tant qu’il passe du fractal au causal, de la pensée à la matière : la thérapie ACCES.
La thérapies ACCES (Courtial et Dumont, 2007, Courtial, Dumont, Bailon-Moreno, 2007) demande au sujet de s’imaginer « dans le noir, au milieu de nulle part ». Surviennent alors des impressions d’échec de soi.
Pour sa part, Paul-Henri Mambourg ouvre une controverse après la publication, dans le n°9 de la revue, du compte-rendu d'une séance de thérapie menée par Giorgio Nardone, à vous de juger…
Une controverse apparaît au cœur de laquelle se trouvent le paradoxe et la provocation et leurs multiples expressions et ententes. Aussi ce numéro nous donne l’occasion d’inaugurer, peut-être, un nouveau type d’article de « fiction pédagogique ». L’article “Le sale gosse, la mama et Giorgio Nardone” paru dans le N°9 de la revue “Hypnose et thérapies brèves” a suscité pas mal de réactions parmi les thérapeutes éricksoniens de Liège.
Rubriques :
Dans la rubrique Grands praticiens, Yves Doutrelugne raconte Bill O'Hanlon et "son itinéraire d'un suicidaire qui a bien tourné..."
Quand tu es au milieu de l’enfer, souviens- toi d’une chose : Continues à marcher ! Bill O’HANLON
Qui est-ce ? Quel guitariste, auteur des textes de ses chansons, pourrait vous aider à écrire le livre que vous rêvez d’écrire depuis si longtemps ? Ou à découvrir une vie meilleure ? Ou à devenir un conférencier international, même si vous êtes paresseux, excentrique, perfectionniste ou anxieux ?
Dans la rubrique Références, Liébeault nous livre, après une première publication en 1887, sa " confession d'un médecin hypnotiseur" qui révèle comment doutes et erreurs l’ont conduit à élaborer son travail.
Ce témoignage est un exceptionnel exemple du travail persévérant de celui dont les thèses triomphèrent lors du 1er Congrès International de l’Hypnotisme ; thèses selon lesquelles l’hypnose est un état physiologique. Une définition hautement stratégique ! Le texe qui suit est la réédition intégrale de son article paru en 1887 sous le titre original Confessions d’un médecin hypnotiseur dans la Revue Internationale de l’Hypnotisme. Liébeault y décrit avec simplicité et honnêteté les aléas de sa pratique, ses hésitations et les ajustements techniques qui en découlèrent. Et même si depuis cette époque les approches ont changé, Liébeault nous enseigne la prudence et l’observation minutieuse de notre propre travail. Une leçon intemporelle de modestie, aussi.
Dans la rubrique Exposition, François René Chardon évoque les recherches de six artistes contemporains qui ambitionnent de « faire œuvre à partir de la relation à l’Autre ».
Dans la rubrique Congrès et conférences, Christine Guilloux tire les leçons du Xème Congrès International des Approches Ericksoniennes d’Hypnose et de Psychothérapie qui s’est tenu à Phoenix.
Dans la rubrique Recettes et merveilles, Joëlle Mignot organise la dégustation des douceurs cachées de « La Danse des Sept Voiles ».
Mais où vont donc se nicher les fantasmes des femmes d’aujourd’hui ? Serait-ce au fond des casseroles ? Devant le fourneau, les hommes sont de plus en plus nombreux, y passe plus de temps, cinq fois plus que dans les années 60, et la très sérieuse « Future Fondation », observatoire international des tendances, s’est intéressée à cette toute nouvelle catégorie d’hommes les « gastrosexuels ».
Enfin, dans la rubrique Quiproquo, malentendu et incommunicabilité, Stefano Colombo s’emploie à découvrir l’assassin de son intrigue policière !
Résumé de la fois précédente : Un patient vient en consultation avec un objectif très clair, une assurance à tout casser. Le thérapeute confirme la volonté inébranlable du patient. La thérapie prend l’allure d’une promenade d’été. Un jour, le thérapeute arrive dans la salle d’attente et découvre le cadavre du patient. Ni homicide, ni suicide, ni malaise : l’enquête ne fait que commencer.
Congrès, par Christine Guilloux.
Tempêtes sur les côtes ouest et est des Etats-Unis pendant que le dixième Congrès International des Approches Ericksoniennes d’Hypnose et de Psychothérapie s’est tenu dans la bonne ville de Phoenix. Quelque 1 000 personnes venues se secouer les méninges, s’exposer ou se provoquer, se recréer ou simplement respirer autrement leurs mutuelles danses thérapeutiques. Trois conférences plénières et toute une panoplie d’ateliers, de démonstrations, de mises en action des approches présentées. Privilégier l’expérience ou l’apprentissage plutôt que les apports théoriques : un parti pris de l’aventure ericksonienne ?
Le mot sonne bien, il rassure. On sent qu’avec ce mot un accord a été signé, dûment établi, et qu’il combine les avantages du traité, du procès-verbal et du rituel convenu. Du solide en somme. Oui, mais l‘hypnose est une pratique hors normes, consubstantielle de la nature humaine, instable. Alors comment faire pour contenir cette variabilité ?
Ce numéro propose notamment des articles pratiques. Le Dr Jean-Marc Benhaiem y décrit des exercices hypnotiques de recadrage pour arrêter de fumer.
Le recueil des techniques et méthodes pour arrêter de fumer laisse apparaître une grande diversité des procédés. Certains prennent appui sur une dépendance pharmacologique qu’il faudrait défaire. D’autres sur des comportements ritualisés à rééduquer. Certains centrent leur action sur la peur de la maladie qui ferait fuir le fumeur, d’au- tres sur la jouissance d’une liberté retrouvée.
Dans une approche plus généraliste, Jacques Auger et Jacques Puichaud s'intéressent aux techniques et aux stratégies du thérapeute
La fantaisie du pire, la « petite souris du Dr Vuong, le PPCPO, la « minute d’affliction » et autres billevesées !
Rappel de bonne pratique, selon TACT : la stratégie est première, et les techniques viennent s’y inscrire, comme autant d’outils possibles ; et jamais le contraire ! Le choix des techniques reste du ressort du thérapeute qui « tient son cadre ». Attention donc aux « étiquettes » cantonnant le thérapeute dans un seul domaine : hypnothérapeute, acupuncteur, etc qui font que la technique devient obli- gatoire, choisie par un tiers ou par le patient lui-même.
et Patrick Bellet donne des pistes aux thérapeutes pour démarrer cette délicate " première séance".
Depuis déjà quelque temps, la formation est finie et après l’enthousiasme du début et son énergie motivante, la pratique, hélas, s’émousse. Maintenant, comment faire avec ce patient, loin des conseils des formateurs et des encouragements des collègues ? Bien sûr, les supervisions, les commentaires confraternels sont indispensables, mais en attendant « la piqûre de rappel » de la supervision, comment démarrer ? En essayant des comparaisons.
D’un point de vue plus conceptuel, Pierre Courtial conclut son article sur sa vision systémique qu’il appelle le "réseau monde".
Là où l’hypnose redistribue les cartes issues de couplages antérieurs, il existe une thérapie qui travaille au niveau de la logique même du couplage, en tant qu’il passe du fractal au causal, de la pensée à la matière : la thérapie ACCES.
La thérapies ACCES (Courtial et Dumont, 2007, Courtial, Dumont, Bailon-Moreno, 2007) demande au sujet de s’imaginer « dans le noir, au milieu de nulle part ». Surviennent alors des impressions d’échec de soi.
Pour sa part, Paul-Henri Mambourg ouvre une controverse après la publication, dans le n°9 de la revue, du compte-rendu d'une séance de thérapie menée par Giorgio Nardone, à vous de juger…
Une controverse apparaît au cœur de laquelle se trouvent le paradoxe et la provocation et leurs multiples expressions et ententes. Aussi ce numéro nous donne l’occasion d’inaugurer, peut-être, un nouveau type d’article de « fiction pédagogique ». L’article “Le sale gosse, la mama et Giorgio Nardone” paru dans le N°9 de la revue “Hypnose et thérapies brèves” a suscité pas mal de réactions parmi les thérapeutes éricksoniens de Liège.
Rubriques :
Dans la rubrique Grands praticiens, Yves Doutrelugne raconte Bill O'Hanlon et "son itinéraire d'un suicidaire qui a bien tourné..."
Quand tu es au milieu de l’enfer, souviens- toi d’une chose : Continues à marcher ! Bill O’HANLON
Qui est-ce ? Quel guitariste, auteur des textes de ses chansons, pourrait vous aider à écrire le livre que vous rêvez d’écrire depuis si longtemps ? Ou à découvrir une vie meilleure ? Ou à devenir un conférencier international, même si vous êtes paresseux, excentrique, perfectionniste ou anxieux ?
Dans la rubrique Références, Liébeault nous livre, après une première publication en 1887, sa " confession d'un médecin hypnotiseur" qui révèle comment doutes et erreurs l’ont conduit à élaborer son travail.
Ce témoignage est un exceptionnel exemple du travail persévérant de celui dont les thèses triomphèrent lors du 1er Congrès International de l’Hypnotisme ; thèses selon lesquelles l’hypnose est un état physiologique. Une définition hautement stratégique ! Le texe qui suit est la réédition intégrale de son article paru en 1887 sous le titre original Confessions d’un médecin hypnotiseur dans la Revue Internationale de l’Hypnotisme. Liébeault y décrit avec simplicité et honnêteté les aléas de sa pratique, ses hésitations et les ajustements techniques qui en découlèrent. Et même si depuis cette époque les approches ont changé, Liébeault nous enseigne la prudence et l’observation minutieuse de notre propre travail. Une leçon intemporelle de modestie, aussi.
Dans la rubrique Exposition, François René Chardon évoque les recherches de six artistes contemporains qui ambitionnent de « faire œuvre à partir de la relation à l’Autre ».
Dans la rubrique Congrès et conférences, Christine Guilloux tire les leçons du Xème Congrès International des Approches Ericksoniennes d’Hypnose et de Psychothérapie qui s’est tenu à Phoenix.
Dans la rubrique Recettes et merveilles, Joëlle Mignot organise la dégustation des douceurs cachées de « La Danse des Sept Voiles ».
Mais où vont donc se nicher les fantasmes des femmes d’aujourd’hui ? Serait-ce au fond des casseroles ? Devant le fourneau, les hommes sont de plus en plus nombreux, y passe plus de temps, cinq fois plus que dans les années 60, et la très sérieuse « Future Fondation », observatoire international des tendances, s’est intéressée à cette toute nouvelle catégorie d’hommes les « gastrosexuels ».
Enfin, dans la rubrique Quiproquo, malentendu et incommunicabilité, Stefano Colombo s’emploie à découvrir l’assassin de son intrigue policière !
Résumé de la fois précédente : Un patient vient en consultation avec un objectif très clair, une assurance à tout casser. Le thérapeute confirme la volonté inébranlable du patient. La thérapie prend l’allure d’une promenade d’été. Un jour, le thérapeute arrive dans la salle d’attente et découvre le cadavre du patient. Ni homicide, ni suicide, ni malaise : l’enquête ne fait que commencer.
Congrès, par Christine Guilloux.
Tempêtes sur les côtes ouest et est des Etats-Unis pendant que le dixième Congrès International des Approches Ericksoniennes d’Hypnose et de Psychothérapie s’est tenu dans la bonne ville de Phoenix. Quelque 1 000 personnes venues se secouer les méninges, s’exposer ou se provoquer, se recréer ou simplement respirer autrement leurs mutuelles danses thérapeutiques. Trois conférences plénières et toute une panoplie d’ateliers, de démonstrations, de mises en action des approches présentées. Privilégier l’expérience ou l’apprentissage plutôt que les apports théoriques : un parti pris de l’aventure ericksonienne ?