Les thérapies brèves et l’hypnothérapie sont intimement mêlées : le nom même de notre Confédération y fait allusion.
En thérapie, il y a deux parties en présence : le patient et le thérapeute. Que se passe-t-il quand l’un ou l’autre ou les deux sont actifs, c’est à dire se mettent en mouvement ? Le sujet est moins simple qu’il n’y paraît… Reprenons brièvement quelques caractéristiques de nos thérapies.
1°L’ACTIVITÉ DU THÉRAPEUTE
Dans le courant des thérapies brèves (la résolution de problèmes du BTC de Palo Alto, Erickson et ses thérapies stratégiques, les solutionnistes derrière Steve de Shazer…), loin de la neutralité bienveillante prônée par d’autres, l’influence a été très tôt affirmée et justifiée. L’Ecole de Palo Alto annonce comme axiomes de la communication : on ne peut pas ne pas communiquer ; toute communication exerce une influence à double courant. Classiquement aussi, l’histoire de l’hypnose fut mêlée à celle de la suggestion. Nous gardons la bienveillance mais quittons la « neutralité » ! Le thérapeute peut donc être actif, mais il y a pour lui différentes façons de le faire, à des moments différents et avec des résultats différents sur l’activité plus ou moins créatrice du patient.
2°ÊTRE THÉRAPEUTE, C’EST ÊTRE UNE OCCASION DE CHANGEMENT
C’est ainsi qu’Erickson le définissait… Remarquons qu’une deuxième condition est nécessaire au changement, c’est que le patient saisisse cette occasion de changement. Mais le thérapeute, quelque soit l’école de thérapie à laquelle il se réfère, peut être une occasion de non-changement et finalement faire partie du problème plutôt que de la solution. Son travail a beau être actif, créatif… il peut ne pas offrir d’occasion de changer. A Palo Alto on dira qu’il fait « plus de la même chose ». Steve de Shazer parlera «d’une différence qui ne fait pas de différence ». Toute la progression qu’un thérapeute peut espérer de son expérience en thérapie tiendrait elle à cela : devenir de plus en plus souvent une occasion de changement durable ?
3°LES THÉRAPIES BRÈVES SE VEULENT « TERMINABLES »
Certaines insisteront plus que d’autres sur la définition très précoce d’un objectif : « Aquoi verrez- vous que nous pourrons mettre fin à notre travail ? » Cette question définit d’emblée les critères de l’objectif atteint. La Question du Miracle fait la même chose chez les solutionnistes. D’autres, tout aussi déterminés à une rencontre « terminable », se garderont cependant bien d’en préciser à l’avance les critères de fin… François Roustang dira même « Il n’y a pas de relation thérapeutique en ce sens que, dès son commencement, elle est marquée par le signe de sa disparition. »
4°AVEC QUI TRAVAILLONS NOUS ?
La systémique brève a clairement opté de travailler avec « Celui qui se plaint » et non avec « Celui dont on se plaint ». D’autres voient les choses sous un autre angle. Parfois les deux parties se sentiront concernées et réaliseront un travail plus ou moins contractuel entre elles.
5°QU’ALLONS NOUS FAIRE DE CETTE THÉRAPIE ?
Nous partirons de la souffrance, de la plainte exprimée. Parfois il n’y a pas de plainte exprimée. Dans son dernier livre « Traiter les cas difficiles », Dick Fisch dira « Pas de plainte, pas de thérapie ». D’autres tenteront avec le « Touriste » (comme nous l’appellerons plus loin), de profiter de sa présence dans notre cabinet pour lui tendre des perches… qui l’amèneront peut-être à exprimer une souffrance voire à prendre la décision de changer. Mais, même quand il y a souffrance exprimée, le patient veut-il réellement ce qu’il demande ? L’histoire nous le dira peut-être … Un certain nombre de patients expriment une souffrance sans pour autant être actifs à la résolution de leur problème : ils s’en plaignent d’abondance mais n’imaginent pas que le changement puisse venir d’eux. Ils sont « victimes » et, comme le disait Yvonne Dolan « Etre victime, c’est un choix de carrière ». Roustang écrit : « Les humains tiennent d’ailleurs plus à leurs souffrances qu’à leur bonheur et ils sont capables des plus subtiles inventions pour les entretenir. Pourquoi le thérapeute devrait- il vouloir des succès auxquels ses patients ne tiennent guère ? » Face à cette souffrance apportée, mise sur la table, plusieurs positions sont envisageables pour le thérapeute. Va-t-il tenter une « relation d’aide » ? Ou pourrait-il « ne rien faire » ? La première hypothèse est assez répandue au point qu’elle pourrait faire passer la seconde pour inhumaine, inimaginable : on ne va quand même pas rester les bras croisés face à quelqu’un qui souffre… ! Cela paraît être le plus élémentaire bon sens… S’engouffrer dans la plainte du patient, dans cette porte ouverte, nous l’avons tous fait, avec plus ou moins de bonheur… Parfois, accidentellement ou délibérément, nous avons fait peu, ou moins, ou « rien ». Avec plus ou moins de bonheur…
IMAGINONS, TRÈS CLASSIQUEMENT, LA PREMIÈRE HYPOTHÈSE
Nous utilisons notre « boîte à outils » de thérapeute… Selon que l’on aborde la situation en termes de « résolution de problème » ou en termes d’« orientation vers les solutions », et il y a 1000 autres façons de l’aborder, notre thérapie s’orientera différemment. Par exemple, Nicholas Cummings, qui dirigea pendant deux ans le M.R.I de Palo Alto, a formulé ce célèbre paradoxe « Je ne vous abandonnerai jamais…si vous faites tout pour me rendre inutile aussi vite que possible », que l’on peut renverser en « Je vous abandonnerai sûrement si vous ne faites pas tout pour me rendre inutile aussi vite que possible ». Ce propos doit d’emblée être nuancé du fait qu’il est des moments de souffrance telles que le patient est une plaie vivante : un pansement est nécessaire, le changement n’est pas encore possible. Mais la phrase de Cummings sonne comme une exigence du thérapeute pour une activité maximale du patient pour arriver à son objectif. Et qui plus est, elle est linéaire plutôt que circulaire : c’est le patient qui est LA cause du nonchangement. Et sous cet angle au moins, elle est largement contestable… Par contre, quand il poursuit en disant « Il y a deux thérapeutes ici et le principal c’est vous ! », je le rejoins davantage. Personnellement, je crois important de distinguer très tôt, dès la première séance si possible, si le patient est « Touriste », « Plaignant » ou « Client ». C’était d’ailleurs le sujet de mon intervention lors de notre dernier Forum à St Malo. Un « Touriste » est là, devant nous, est là parce qu’on lui a dit de venir (un juge, un parent, une autorité quelconque) mais il dit ne pas avoir de problème. Un « Plaignant » se plaint mais attribue son problème à l’extérieur : il est « victime » d’un autre (conjoint, enfant, collègue… ou les événements de vie, la société, etc) : pourquoi changerait- il, lui, alors que c’est « l’autre », l’extérieur qui doit changer. Un « Client » - c’est ainsi qu’on le nommera à Palo Alto – se plaint lui aussi. Il pense qu’une partie au moins de son problème dépend de lui. Il est prêt à être acteur de son changement sur ce point. John Weakland disait : « Si tous nos patients étaient des « Clients », nous finirions nos semaines le mercredi midi. Et s’ils connaissaient leur « problème », nous la finirions le lundi midi ! » La question de François Roustang était donc : « Pourquoi les thérapeutes devraient-ils vouloir des succès auxquels leurs patients ne tiennent guère ? » Une réponse possible serait de tabler sur un désir implicite du patient, en lien avec son ambivalence. (cfr Milton Erickson) Si nous souhaitons amener ce plaignant à se positionner en « Client » alors que cela ne semble pas être sa demande explicite, une position possible pour le thérapeute pourrait être, par exemple, de :
1. Lui attribuer la propriété de son problème : c’est votre problème. Ce sera votre solution, vos bénéfices (même dans l’aide contrainte).
2. Exiger la réciprocité, le partenariat : “Je ne vous abandonnerai jamais si.... vous faites tout pour me rendre inutile aussi vite que possible. Ceci veut dire que je tomberai “en panne” si vous ne faites pas tout pour me rendre inutile aussi vite que possible !
3. Lui donner la première place : “Vous êtes le moteur de votre changement. Le tandem en est une métaphore: “Vous devant, moi derrière”. C’est vous qui donner la direction, moi je regarde si vous pédalez. Peut-être pédalerai-je avec vous, à vous de me convaincre. Et d’autres types de réponses pourraient être crées ou pratiquées dans un style actif, tentant de « convaincre » le patient, de façon directe ou indirecte, de réduire sa souffrance.
LES EXCEPTIONS ET LES RESSOURCES
Les exceptions
La grille d’intervention en 5 points du M.R.I de Palo Alto relevait déjà l’existence d’exceptions, c’est à dire de circonstances dans lesquelles le patient avait déjà trouvé des solutions efficaces. S’il les avait pratiquées plus longtemps, peut-être ne serait-il plus dans la souffrance de son problème. Pour des raisons diverses, il les a disqualifiées et ignorées. Il y a aussi les solutions qui se sont révélées efficaces pour d’autres membres du système et qu’il a, ou non, utilisées pour lui.
En thérapie, il y a deux parties en présence : le patient et le thérapeute. Que se passe-t-il quand l’un ou l’autre ou les deux sont actifs, c’est à dire se mettent en mouvement ? Le sujet est moins simple qu’il n’y paraît… Reprenons brièvement quelques caractéristiques de nos thérapies.
1°L’ACTIVITÉ DU THÉRAPEUTE
Dans le courant des thérapies brèves (la résolution de problèmes du BTC de Palo Alto, Erickson et ses thérapies stratégiques, les solutionnistes derrière Steve de Shazer…), loin de la neutralité bienveillante prônée par d’autres, l’influence a été très tôt affirmée et justifiée. L’Ecole de Palo Alto annonce comme axiomes de la communication : on ne peut pas ne pas communiquer ; toute communication exerce une influence à double courant. Classiquement aussi, l’histoire de l’hypnose fut mêlée à celle de la suggestion. Nous gardons la bienveillance mais quittons la « neutralité » ! Le thérapeute peut donc être actif, mais il y a pour lui différentes façons de le faire, à des moments différents et avec des résultats différents sur l’activité plus ou moins créatrice du patient.
2°ÊTRE THÉRAPEUTE, C’EST ÊTRE UNE OCCASION DE CHANGEMENT
C’est ainsi qu’Erickson le définissait… Remarquons qu’une deuxième condition est nécessaire au changement, c’est que le patient saisisse cette occasion de changement. Mais le thérapeute, quelque soit l’école de thérapie à laquelle il se réfère, peut être une occasion de non-changement et finalement faire partie du problème plutôt que de la solution. Son travail a beau être actif, créatif… il peut ne pas offrir d’occasion de changer. A Palo Alto on dira qu’il fait « plus de la même chose ». Steve de Shazer parlera «d’une différence qui ne fait pas de différence ». Toute la progression qu’un thérapeute peut espérer de son expérience en thérapie tiendrait elle à cela : devenir de plus en plus souvent une occasion de changement durable ?
3°LES THÉRAPIES BRÈVES SE VEULENT « TERMINABLES »
Certaines insisteront plus que d’autres sur la définition très précoce d’un objectif : « Aquoi verrez- vous que nous pourrons mettre fin à notre travail ? » Cette question définit d’emblée les critères de l’objectif atteint. La Question du Miracle fait la même chose chez les solutionnistes. D’autres, tout aussi déterminés à une rencontre « terminable », se garderont cependant bien d’en préciser à l’avance les critères de fin… François Roustang dira même « Il n’y a pas de relation thérapeutique en ce sens que, dès son commencement, elle est marquée par le signe de sa disparition. »
4°AVEC QUI TRAVAILLONS NOUS ?
La systémique brève a clairement opté de travailler avec « Celui qui se plaint » et non avec « Celui dont on se plaint ». D’autres voient les choses sous un autre angle. Parfois les deux parties se sentiront concernées et réaliseront un travail plus ou moins contractuel entre elles.
5°QU’ALLONS NOUS FAIRE DE CETTE THÉRAPIE ?
Nous partirons de la souffrance, de la plainte exprimée. Parfois il n’y a pas de plainte exprimée. Dans son dernier livre « Traiter les cas difficiles », Dick Fisch dira « Pas de plainte, pas de thérapie ». D’autres tenteront avec le « Touriste » (comme nous l’appellerons plus loin), de profiter de sa présence dans notre cabinet pour lui tendre des perches… qui l’amèneront peut-être à exprimer une souffrance voire à prendre la décision de changer. Mais, même quand il y a souffrance exprimée, le patient veut-il réellement ce qu’il demande ? L’histoire nous le dira peut-être … Un certain nombre de patients expriment une souffrance sans pour autant être actifs à la résolution de leur problème : ils s’en plaignent d’abondance mais n’imaginent pas que le changement puisse venir d’eux. Ils sont « victimes » et, comme le disait Yvonne Dolan « Etre victime, c’est un choix de carrière ». Roustang écrit : « Les humains tiennent d’ailleurs plus à leurs souffrances qu’à leur bonheur et ils sont capables des plus subtiles inventions pour les entretenir. Pourquoi le thérapeute devrait- il vouloir des succès auxquels ses patients ne tiennent guère ? » Face à cette souffrance apportée, mise sur la table, plusieurs positions sont envisageables pour le thérapeute. Va-t-il tenter une « relation d’aide » ? Ou pourrait-il « ne rien faire » ? La première hypothèse est assez répandue au point qu’elle pourrait faire passer la seconde pour inhumaine, inimaginable : on ne va quand même pas rester les bras croisés face à quelqu’un qui souffre… ! Cela paraît être le plus élémentaire bon sens… S’engouffrer dans la plainte du patient, dans cette porte ouverte, nous l’avons tous fait, avec plus ou moins de bonheur… Parfois, accidentellement ou délibérément, nous avons fait peu, ou moins, ou « rien ». Avec plus ou moins de bonheur…
IMAGINONS, TRÈS CLASSIQUEMENT, LA PREMIÈRE HYPOTHÈSE
Nous utilisons notre « boîte à outils » de thérapeute… Selon que l’on aborde la situation en termes de « résolution de problème » ou en termes d’« orientation vers les solutions », et il y a 1000 autres façons de l’aborder, notre thérapie s’orientera différemment. Par exemple, Nicholas Cummings, qui dirigea pendant deux ans le M.R.I de Palo Alto, a formulé ce célèbre paradoxe « Je ne vous abandonnerai jamais…si vous faites tout pour me rendre inutile aussi vite que possible », que l’on peut renverser en « Je vous abandonnerai sûrement si vous ne faites pas tout pour me rendre inutile aussi vite que possible ». Ce propos doit d’emblée être nuancé du fait qu’il est des moments de souffrance telles que le patient est une plaie vivante : un pansement est nécessaire, le changement n’est pas encore possible. Mais la phrase de Cummings sonne comme une exigence du thérapeute pour une activité maximale du patient pour arriver à son objectif. Et qui plus est, elle est linéaire plutôt que circulaire : c’est le patient qui est LA cause du nonchangement. Et sous cet angle au moins, elle est largement contestable… Par contre, quand il poursuit en disant « Il y a deux thérapeutes ici et le principal c’est vous ! », je le rejoins davantage. Personnellement, je crois important de distinguer très tôt, dès la première séance si possible, si le patient est « Touriste », « Plaignant » ou « Client ». C’était d’ailleurs le sujet de mon intervention lors de notre dernier Forum à St Malo. Un « Touriste » est là, devant nous, est là parce qu’on lui a dit de venir (un juge, un parent, une autorité quelconque) mais il dit ne pas avoir de problème. Un « Plaignant » se plaint mais attribue son problème à l’extérieur : il est « victime » d’un autre (conjoint, enfant, collègue… ou les événements de vie, la société, etc) : pourquoi changerait- il, lui, alors que c’est « l’autre », l’extérieur qui doit changer. Un « Client » - c’est ainsi qu’on le nommera à Palo Alto – se plaint lui aussi. Il pense qu’une partie au moins de son problème dépend de lui. Il est prêt à être acteur de son changement sur ce point. John Weakland disait : « Si tous nos patients étaient des « Clients », nous finirions nos semaines le mercredi midi. Et s’ils connaissaient leur « problème », nous la finirions le lundi midi ! » La question de François Roustang était donc : « Pourquoi les thérapeutes devraient-ils vouloir des succès auxquels leurs patients ne tiennent guère ? » Une réponse possible serait de tabler sur un désir implicite du patient, en lien avec son ambivalence. (cfr Milton Erickson) Si nous souhaitons amener ce plaignant à se positionner en « Client » alors que cela ne semble pas être sa demande explicite, une position possible pour le thérapeute pourrait être, par exemple, de :
1. Lui attribuer la propriété de son problème : c’est votre problème. Ce sera votre solution, vos bénéfices (même dans l’aide contrainte).
2. Exiger la réciprocité, le partenariat : “Je ne vous abandonnerai jamais si.... vous faites tout pour me rendre inutile aussi vite que possible. Ceci veut dire que je tomberai “en panne” si vous ne faites pas tout pour me rendre inutile aussi vite que possible !
3. Lui donner la première place : “Vous êtes le moteur de votre changement. Le tandem en est une métaphore: “Vous devant, moi derrière”. C’est vous qui donner la direction, moi je regarde si vous pédalez. Peut-être pédalerai-je avec vous, à vous de me convaincre. Et d’autres types de réponses pourraient être crées ou pratiquées dans un style actif, tentant de « convaincre » le patient, de façon directe ou indirecte, de réduire sa souffrance.
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La grille d’intervention en 5 points du M.R.I de Palo Alto relevait déjà l’existence d’exceptions, c’est à dire de circonstances dans lesquelles le patient avait déjà trouvé des solutions efficaces. S’il les avait pratiquées plus longtemps, peut-être ne serait-il plus dans la souffrance de son problème. Pour des raisons diverses, il les a disqualifiées et ignorées. Il y a aussi les solutions qui se sont révélées efficaces pour d’autres membres du système et qu’il a, ou non, utilisées pour lui.
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Sophie TOURNOUËR
Hypnothérapeute, Thérapie EMDR, Thérapies Brèves Orientées Solution, Psychologue.
Exerce dans le Cabinet d'Hypnose, Thérapies Brèves et EMDR de Paris 11.
Chargée de Formation au CHTIP à Paris, à l’Institut Hypnotim à Marseille
Rédactrice web de la Revue Hypnose et Thérapies Brèves.
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