Avant de nous quitter, vous partagerez bien une tasse !
Matin d’hiver au Centre Hospitalier Universitaire. Le téléphone de l’équipe mobile soin palliatif (EMSP) vient de sonner. L’épouse d’un patient (MmeT) a déposé un message. Elle exprime le besoin d’échanger avec un psychologue de l’équipe mobile. Je décide de la recontacter sur son portable. Au téléphone, elle précise l’aggravation de l’état de santé de son mari. Elle ressent un fort sentiment de culpabilité et d’impuissance. Elle angoisse à l’idée de « parler de tout ça » avec ses trois jeunes enfants.
Disponible, nous lui proposons de monter au 9eme nord. Quelques minutes plus tard, elle sort de l’ascenseur et arrive dans le service. Arrivée haletante, elle exprime sa fatigue : “J’ai l’impression de courir dans tous les sens (...) et d’être en permanence ballottée.” Ma collègue assistante social est présente. Elle connaît MmeT. Ma collègue salue Mme T chaleureusement et lui propose spontanément une boisson chaude. Mme T accepte volontiers. Il est environ 17h00. Et pourquoi pas un thé puisqu’il est l’heure du thé ! Nous nous installons dans la salle de réunion. Ma collègue apporte le plateau coloré. Posée dessus, une belle tasse d’où s’échappent quelques volutes chaleureusement parfumées.
Le thé commence son infusion à mesure que s’amorce implicitement l’induction !
Cette situation banale (une simple pause thé) m’apparaît dans ce contexte comme un évènement important. Ce dernier contraste avec la “violence” de la situation. L’instant présent (léger, coloré, parfumé) est telle une figure qui se détache du contexte hospitalier. Je ressens que ce détail n’en est pas un. Ce petit instant t contient une énergie potentielle. Il s’agit bien d’une gestalt à déplier ! Ambiance orientale, j’observe la vapeur s’échapper de la tasse. Dans ma tête de psy (et mon corps aussi !) une image mentale émerge. J’y perçois les ailes d’un papillon léger… léger… léger ! Mme T vient se poser au 9eme nord, dernier étage du CHU. Je délire car j’imagine le CHU comme un immense parterre de fleurs… dans lequel ça bourdonne… ça butine…
Certes le bâtiment est en béton mais il contient diverses ressources, du « pollen » à butiner non ? Ainsi, au 9ème étage nord, Mme T est venue se poser. Spontanément, je partage avec Mme T cette image. Je suggère qu’il est utile parfois de faire comme un papillon… oser papillonner… surtout quand la situation est grave… venir se poser là, ici et maintenant… chercher de la ressource, se poser un instant pour butiner… puiser de l’énergie et en stocker pour ses proches.
Dans ma tête de psychologue, en « mode intello », je me dis que cet instant est le “kairos”. Wahou ! Ça claque ! J’aime bien le son de ce mot qui signifie grosso modo « opportunité ». Le son « kairos » évoque pour moi la sensation d’énergie et de puissance. J’aime l’idée qu’un tout petit instant t contient en son sein l’énergie du big-bang. J’aime bien lorsqu’une petite différence engendre de grandes différences ! Dès lors, mon cerveau associe la physique quantique et le principe hologrammatique hic !…Le tout est dans la partie et réciproquement. Et si l’induction était un simple saut quantique, l’instant de la légère, bifurcation, celle qui va générer un effet papillon au niveau global… Bref, ne nous envolons pas trop près du soleil conceptuel, ça pourrait nous brûler les ailes de l’intuition !
Matin d’hiver au Centre Hospitalier Universitaire. Le téléphone de l’équipe mobile soin palliatif (EMSP) vient de sonner. L’épouse d’un patient (MmeT) a déposé un message. Elle exprime le besoin d’échanger avec un psychologue de l’équipe mobile. Je décide de la recontacter sur son portable. Au téléphone, elle précise l’aggravation de l’état de santé de son mari. Elle ressent un fort sentiment de culpabilité et d’impuissance. Elle angoisse à l’idée de « parler de tout ça » avec ses trois jeunes enfants.
Disponible, nous lui proposons de monter au 9eme nord. Quelques minutes plus tard, elle sort de l’ascenseur et arrive dans le service. Arrivée haletante, elle exprime sa fatigue : “J’ai l’impression de courir dans tous les sens (...) et d’être en permanence ballottée.” Ma collègue assistante social est présente. Elle connaît MmeT. Ma collègue salue Mme T chaleureusement et lui propose spontanément une boisson chaude. Mme T accepte volontiers. Il est environ 17h00. Et pourquoi pas un thé puisqu’il est l’heure du thé ! Nous nous installons dans la salle de réunion. Ma collègue apporte le plateau coloré. Posée dessus, une belle tasse d’où s’échappent quelques volutes chaleureusement parfumées.
Le thé commence son infusion à mesure que s’amorce implicitement l’induction !
Cette situation banale (une simple pause thé) m’apparaît dans ce contexte comme un évènement important. Ce dernier contraste avec la “violence” de la situation. L’instant présent (léger, coloré, parfumé) est telle une figure qui se détache du contexte hospitalier. Je ressens que ce détail n’en est pas un. Ce petit instant t contient une énergie potentielle. Il s’agit bien d’une gestalt à déplier ! Ambiance orientale, j’observe la vapeur s’échapper de la tasse. Dans ma tête de psy (et mon corps aussi !) une image mentale émerge. J’y perçois les ailes d’un papillon léger… léger… léger ! Mme T vient se poser au 9eme nord, dernier étage du CHU. Je délire car j’imagine le CHU comme un immense parterre de fleurs… dans lequel ça bourdonne… ça butine…
Certes le bâtiment est en béton mais il contient diverses ressources, du « pollen » à butiner non ? Ainsi, au 9ème étage nord, Mme T est venue se poser. Spontanément, je partage avec Mme T cette image. Je suggère qu’il est utile parfois de faire comme un papillon… oser papillonner… surtout quand la situation est grave… venir se poser là, ici et maintenant… chercher de la ressource, se poser un instant pour butiner… puiser de l’énergie et en stocker pour ses proches.
Dans ma tête de psychologue, en « mode intello », je me dis que cet instant est le “kairos”. Wahou ! Ça claque ! J’aime bien le son de ce mot qui signifie grosso modo « opportunité ». Le son « kairos » évoque pour moi la sensation d’énergie et de puissance. J’aime l’idée qu’un tout petit instant t contient en son sein l’énergie du big-bang. J’aime bien lorsqu’une petite différence engendre de grandes différences ! Dès lors, mon cerveau associe la physique quantique et le principe hologrammatique hic !…Le tout est dans la partie et réciproquement. Et si l’induction était un simple saut quantique, l’instant de la légère, bifurcation, celle qui va générer un effet papillon au niveau global… Bref, ne nous envolons pas trop près du soleil conceptuel, ça pourrait nous brûler les ailes de l’intuition !
Commandez ce numéro Hors-Série n°9 de la Revue Hypnose et Thérapies Brèves: “Hypnotiser: les techniques d'Induction"
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““Hors série n°9 de la revue Hypnose & Thérapies brèves. Mars 2015. “ C'est un numéro double de 196 pages. ““Thème : “Hypnotiser: techniques d'induction"
Hypnotiser, c’est « induire » la transe pour permettre la thérapie qui va suivre. L’hypnotisation et le travail thérapeutique sont bien deux temps séparés. Certains patients souhaitent inconsciemment la transe parce qu’ils savent en avoir besoin, mais leur esprit conscient s’y oppose. Ils vivent un conflit aigu entre leurs deux esprits. C’est notamment à ce type de sujets que s’adressent les techniques éricksoniennes de choc et de surprise, de confusion et de doubles liens. Grâce à elles, la transe apparaît rapidement.
Ce hors-série n°9 traite des multiples techniques qui permettent l’entrée en hypnose. Ses auteurs sont des hypnothérapeutes expérimentés : Yves Halfon, psychologue clinicien, Dominique Megglé, psychiatre, Thierry Servillat, psychiatre, Luc Farcy, psychiatre, Gaston Brosseau, psychologue, Delphine Provost, médecin anesthésiste, Christine Guilloux, psychothérapeute, Jean-Pierre Courtial, chercheur en psychologie, Pierre-Henri Garnier, psychologue clinicien, Laurent Gross, psychothérapeute, Isabelle Ignace, psychologue clinicienne, Kenton Kaiser, chirurgien dentiste, Xavier Penin, docteur en chirurgie dentaire, Francis Gajan, médecin généraliste.
Pour acheter ce numéro de la Revue Hypnose & Thérapies Brèves à l’unité, ou vous abonner, cliquez ici
““Hors série n°9 de la revue Hypnose & Thérapies brèves. Mars 2015. “ C'est un numéro double de 196 pages. ““Thème : “Hypnotiser: techniques d'induction"
Hypnotiser, c’est « induire » la transe pour permettre la thérapie qui va suivre. L’hypnotisation et le travail thérapeutique sont bien deux temps séparés. Certains patients souhaitent inconsciemment la transe parce qu’ils savent en avoir besoin, mais leur esprit conscient s’y oppose. Ils vivent un conflit aigu entre leurs deux esprits. C’est notamment à ce type de sujets que s’adressent les techniques éricksoniennes de choc et de surprise, de confusion et de doubles liens. Grâce à elles, la transe apparaît rapidement.
Ce hors-série n°9 traite des multiples techniques qui permettent l’entrée en hypnose. Ses auteurs sont des hypnothérapeutes expérimentés : Yves Halfon, psychologue clinicien, Dominique Megglé, psychiatre, Thierry Servillat, psychiatre, Luc Farcy, psychiatre, Gaston Brosseau, psychologue, Delphine Provost, médecin anesthésiste, Christine Guilloux, psychothérapeute, Jean-Pierre Courtial, chercheur en psychologie, Pierre-Henri Garnier, psychologue clinicien, Laurent Gross, psychothérapeute, Isabelle Ignace, psychologue clinicienne, Kenton Kaiser, chirurgien dentiste, Xavier Penin, docteur en chirurgie dentaire, Francis Gajan, médecin généraliste.
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Théo CHAUMEIL
Hypnothérapeute, Thérapie EMDR, Kinésithérapeute.
Exerce dans le Cabinet d'Hypnose, Thérapies Brèves et EMDR de Paris 11.
Chargé de Formation au CHTIP à Paris, dans les hôpitaux de l’AP-HP, et à l’Institut Hypnotim de Marseille.
Rédacteur web de la Revue Hypnose et Thérapies Brèves.
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Hypnothérapeute, Thérapie EMDR, Kinésithérapeute.
Exerce dans le Cabinet d'Hypnose, Thérapies Brèves et EMDR de Paris 11.
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