Edito du Dr Thierry Servillat
En erreur ou en tentation, nous pouvons être induits par de fausses croyances ou la faiblesse de nos sens !
Induits en transe, nous pouvons l’être aussi. Par la vue (en plus de l’odeur) d’un délicieux poulet à la crème, d’une toile de Kandinsky, l’écoute d’une fugue de Bach ou d’un morceau de London Grammar, le ressenti d’une caresse… Et aussi par le récit d’un conteur, le spectacle de danseurs balinais. Et l’induction d’un hypnothérapeute, d’un anesthésiste, d’une infirmière, d’une sage-femme.
Définir le verbe induire semble difficile pour la plupart de nos dictionnaires. Le Littré distingue induire à (pousser vers) et induire en (conduire dans). Induire quelqu’un en transe n’est pas pour autant le conduire. Surtout si nous sommes dans une perspective éricksonienne : c’est le patient qui entre lui-même en hypnose.
Notre attitude est-elle neutre ? Non, assurément ! Pourtant nous ne poussons pas le patient pour autant. Ou alors c’est qu’il nous l’a demandé... Et encore, ce n’est pas vraiment de pousser dont il s’agit…
Par ces tâtonnements, nous voulons introduire ce Hors-Série sur ce sujet à la fois central et périphérique, et tenter d’en induire la lecture sans (trop) pousser le lecteur.
Le flou définitionnel du terme d’induction va permettre, et nous nous en réjouissons, une pluralité d’opinions, de pratiques et de styles qui seront exprimés et exposés dans ce numéro.
Qu’il me soit permis ici de remercier Yves Halfon. Etant très engagé dans la préparation du congrès de Paris, nous n’aurions pu mener à bien la rédaction en chef de ce second « Hors-Série » double et Yves l’a brillamment assumée. Je l’en remercie profondément. Grâce à cet ensemencement, ce type très important de suggestion indirecte, j’ai ainsi pu vous induire à vous inscrire et à vous rendre bientôt à ce prochain congrès de Paris. Bien sûr, vous n’y êtes pas obligé (choix, mais comme l’inconscient a du mal à intégrer les négations…). Restons éthique et permissif : bien sûr, vous pouvez ne pas y venir, notamment si votre santé vous en empêche, si vous tombez amoureux juste avant, ou tout autre motif valable.
Enfin, vous pouvez aussi venir amoureux au congrès, notamment si vous êtes en couple depuis longtemps (quelle est la logique de cette remarque ? technique de confusion, bien sûr !). Si vous voulez et pouvez venir, c’est que vous êtes déjà inscrit, ou que vous allez bientôt le faire (truisme directif). Vous allez le faire avec un grand bonheur, une vive satisfaction de participer bientôt – comme le temps passe vite (distorsion temporelle) – à un événement majeur comme on en voit un par siècle (captation d’attention, focalisation maximale)…
Création d’attente…
… création d’attente…
Je vais bientôt vous le dire (empathie grâce à mes neurones miroirs)…
Un congrès mondial dans votre propre pays (implication pour les lecteurs français).
Ou : un congrès mondial dans un pays où on parle votre langue (implication pour les lecteurs francophones non français, notamment belges, suisses, luxembourgeois et tous les autres... permissivité de nouveau). Effectivement, un pool de traducteurs bénévoles est en train de se constituer pour que la grande majorité des interventions puisse être effectuée dans la langue natale de l’orateur (sur mesure) et soit compréhensible par un francophone exclusif.
Ne pouvant vous conduire réellement (mon automobile n’est pas assez grande) à ce congrès, ne souhaitant pas (trop) vous y pousser, je vous invite à regarder les deux pages qui vont suivre, faire le nécessaire, puis déguster l’ensemble des pages de ce numéro !
En erreur ou en tentation, nous pouvons être induits par de fausses croyances ou la faiblesse de nos sens !
Induits en transe, nous pouvons l’être aussi. Par la vue (en plus de l’odeur) d’un délicieux poulet à la crème, d’une toile de Kandinsky, l’écoute d’une fugue de Bach ou d’un morceau de London Grammar, le ressenti d’une caresse… Et aussi par le récit d’un conteur, le spectacle de danseurs balinais. Et l’induction d’un hypnothérapeute, d’un anesthésiste, d’une infirmière, d’une sage-femme.
Définir le verbe induire semble difficile pour la plupart de nos dictionnaires. Le Littré distingue induire à (pousser vers) et induire en (conduire dans). Induire quelqu’un en transe n’est pas pour autant le conduire. Surtout si nous sommes dans une perspective éricksonienne : c’est le patient qui entre lui-même en hypnose.
Notre attitude est-elle neutre ? Non, assurément ! Pourtant nous ne poussons pas le patient pour autant. Ou alors c’est qu’il nous l’a demandé... Et encore, ce n’est pas vraiment de pousser dont il s’agit…
Par ces tâtonnements, nous voulons introduire ce Hors-Série sur ce sujet à la fois central et périphérique, et tenter d’en induire la lecture sans (trop) pousser le lecteur.
Le flou définitionnel du terme d’induction va permettre, et nous nous en réjouissons, une pluralité d’opinions, de pratiques et de styles qui seront exprimés et exposés dans ce numéro.
Qu’il me soit permis ici de remercier Yves Halfon. Etant très engagé dans la préparation du congrès de Paris, nous n’aurions pu mener à bien la rédaction en chef de ce second « Hors-Série » double et Yves l’a brillamment assumée. Je l’en remercie profondément. Grâce à cet ensemencement, ce type très important de suggestion indirecte, j’ai ainsi pu vous induire à vous inscrire et à vous rendre bientôt à ce prochain congrès de Paris. Bien sûr, vous n’y êtes pas obligé (choix, mais comme l’inconscient a du mal à intégrer les négations…). Restons éthique et permissif : bien sûr, vous pouvez ne pas y venir, notamment si votre santé vous en empêche, si vous tombez amoureux juste avant, ou tout autre motif valable.
Enfin, vous pouvez aussi venir amoureux au congrès, notamment si vous êtes en couple depuis longtemps (quelle est la logique de cette remarque ? technique de confusion, bien sûr !). Si vous voulez et pouvez venir, c’est que vous êtes déjà inscrit, ou que vous allez bientôt le faire (truisme directif). Vous allez le faire avec un grand bonheur, une vive satisfaction de participer bientôt – comme le temps passe vite (distorsion temporelle) – à un événement majeur comme on en voit un par siècle (captation d’attention, focalisation maximale)…
Création d’attente…
… création d’attente…
Je vais bientôt vous le dire (empathie grâce à mes neurones miroirs)…
Un congrès mondial dans votre propre pays (implication pour les lecteurs français).
Ou : un congrès mondial dans un pays où on parle votre langue (implication pour les lecteurs francophones non français, notamment belges, suisses, luxembourgeois et tous les autres... permissivité de nouveau). Effectivement, un pool de traducteurs bénévoles est en train de se constituer pour que la grande majorité des interventions puisse être effectuée dans la langue natale de l’orateur (sur mesure) et soit compréhensible par un francophone exclusif.
Ne pouvant vous conduire réellement (mon automobile n’est pas assez grande) à ce congrès, ne souhaitant pas (trop) vous y pousser, je vous invite à regarder les deux pages qui vont suivre, faire le nécessaire, puis déguster l’ensemble des pages de ce numéro !
Commandez ce numéro Hors-Série n°9 de la Revue Hypnose et Thérapies Brèves: “Hypnotiser: les techniques d'Induction"
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““Hors série n°9 de la revue Hypnose & Thérapies brèves. Mars 2015. “ C'est un numéro double de 196 pages. ““Thème : “Hypnotiser: techniques d'induction"
Hypnotiser, c’est « induire » la transe pour permettre la thérapie qui va suivre. L’hypnotisation et le travail thérapeutique sont bien deux temps séparés. Certains patients souhaitent inconsciemment la transe parce qu’ils savent en avoir besoin, mais leur esprit conscient s’y oppose. Ils vivent un conflit aigu entre leurs deux esprits. C’est notamment à ce type de sujets que s’adressent les techniques éricksoniennes de choc et de surprise, de confusion et de doubles liens. Grâce à elles, la transe apparaît rapidement.
Ce hors-série n°9 traite des multiples techniques qui permettent l’entrée en hypnose. Ses auteurs sont des hypnothérapeutes expérimentés : Yves Halfon, psychologue clinicien, Dominique Megglé, psychiatre, Thierry Servillat, psychiatre, Luc Farcy, psychiatre, Gaston Brosseau, psychologue, Delphine Provost, médecin anesthésiste, Christine Guilloux, psychothérapeute, Jean-Pierre Courtial, chercheur en psychologie, Pierre-Henri Garnier, psychologue clinicien, Laurent Gross, psychothérapeute, Isabelle Ignace, psychologue clinicienne, Kenton Kaiser, chirurgien dentiste, Xavier Penin, docteur en chirurgie dentaire, Francis Gajan, médecin généraliste.
Pour acheter ce numéro de la Revue Hypnose & Thérapies Brèves à l’unité, ou vous abonner, cliquez ici
““Hors série n°9 de la revue Hypnose & Thérapies brèves. Mars 2015. “ C'est un numéro double de 196 pages. ““Thème : “Hypnotiser: techniques d'induction"
Hypnotiser, c’est « induire » la transe pour permettre la thérapie qui va suivre. L’hypnotisation et le travail thérapeutique sont bien deux temps séparés. Certains patients souhaitent inconsciemment la transe parce qu’ils savent en avoir besoin, mais leur esprit conscient s’y oppose. Ils vivent un conflit aigu entre leurs deux esprits. C’est notamment à ce type de sujets que s’adressent les techniques éricksoniennes de choc et de surprise, de confusion et de doubles liens. Grâce à elles, la transe apparaît rapidement.
Ce hors-série n°9 traite des multiples techniques qui permettent l’entrée en hypnose. Ses auteurs sont des hypnothérapeutes expérimentés : Yves Halfon, psychologue clinicien, Dominique Megglé, psychiatre, Thierry Servillat, psychiatre, Luc Farcy, psychiatre, Gaston Brosseau, psychologue, Delphine Provost, médecin anesthésiste, Christine Guilloux, psychothérapeute, Jean-Pierre Courtial, chercheur en psychologie, Pierre-Henri Garnier, psychologue clinicien, Laurent Gross, psychothérapeute, Isabelle Ignace, psychologue clinicienne, Kenton Kaiser, chirurgien dentiste, Xavier Penin, docteur en chirurgie dentaire, Francis Gajan, médecin généraliste.
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Dr Thierry SERVILLAT
Hypnothérapeute, Psychiatre.
Président de l’Institut Milton Erickson Rezé
Conférencier International
Ancien Rédacteur en chef de la Revue Hypnose et Thérapies Brèves.
Past-Président de la CFHTB, Confédération Francophone d’Hypnose et Thérapies Brèves
Hypnothérapeute, Psychiatre.
Président de l’Institut Milton Erickson Rezé
Conférencier International
Ancien Rédacteur en chef de la Revue Hypnose et Thérapies Brèves.
Past-Président de la CFHTB, Confédération Francophone d’Hypnose et Thérapies Brèves