Chaque thérapie doit s’adapter aux besoins d’un individu particulier et c’est la prise en compte de la relation spécifique du thérapeute avec le sujet qui permet à cette singularité de pouvoir être reconnue, accueillie, pour devenir le moteur du changement.
Hypnose ou suggestion.
Lorsque Milton H. Erickson commence son travail de recherche en 1923-1924, il prend ses distances avec le travail de Clark L. Hull qui pensait pouvoir développer une approche « scientifique » de l’induction hypnotique en développant des techniques standardisées. Cette critique n’est compréhensible que par l’attention que portait Erickson à la singularité du sujet. Il lui arrivait souvent de comparer le caractère unique et original de chacun à celui d’empreintes digitales. Erickson dessine une anthropologie relationnelle de l’être humain, anthropologie où la singularité émerge d’une relation vivante. Lorsque le sujet vit une telle relation, il habite son corps, c’est-à-dire qu’il est dans la capacité de lâcher prise, de faire confiance à l’autre pour se retrouver dans un espace partagé où « plus je suis en relation avec l’autre, plus je suis en relation avec moi-même ». Lors de sa présentation de l’hypnose en janvier 1941, de même que dans son texte de 1954 publié dans l’Encyclopedia Britannica, pour aider à comprendre les processus hypnotiques, Erickson parle de « coopération totale et volontaire du sujet » et de « coopération interpersonnelle ».
Toutes les stratégies et techniques inventées par Milton Erickson sont ainsi au service de cette coopération, celle-ci étant le chemin à partir duquel la singularité va pouvoir émerger. La notion de ressource doit ainsi être comprise non pas comme une compétence neutre, mais comme une singularité en acte dans un contexte relationnel. C’est cet arrière-plan anthropologique qui nous permet de comprendre la rupture épistémologique apportée par l’hypnose ericksonienne, par rapport à la vision de l’hypnose à la fin du XIXe siècle. A cette période, sous l’influence de Bernheim, l’hypnose est assimilée à la suggestion. Cette vision confond la suggestion utilisée dans l’induction avec le processus de réassociation caractéristique de la dynamique hypnotique. « On avance trop souvent, de manière mal fondée et injustifiée, que comme l’état de transe est induit et maintenu par la suggestion, et comme les manifestations hypnotiques peuvent être suscitées par la suggestion, tout ce qui se développe en hypnose doit nécessairement être entièrement le résultat de la suggestion et être fondamentalement une expression de celle-ci. En réalité, c’est tout le contraire de ces conceptions erronées, et la personne hypnotisée demeure la même personne (...) L’induction est le maintien d’une transe qui permet de disposer d’un état psychologique spécial dans lequel le patient peut ré-associer et réorganiser ses complexités psychologiques internes et utiliser ses propres aptitudes de manière à être en accord avec ses expériences de vie personnelles. »
C’est contre cette vision erronée, confondant hypnose et suggestion, qu’Erickson va développer une nouvelle conception de la psychothérapie. Lorsqu’à la fin du XIXe siècle Bernheim réduit l’hypnose à la suggestion, il pense le sujet en thérapie comme un objet devant être éduqué, en laissant l’imaginaire du patient devenir transparent au pouvoir de l’hypnothérapeute. Il s’agit d’une relation au sein de laquelle le thérapeute ne s’adresse pas à la singularité blessée du sujet, pour lui permettre de trouver son propre chemin, mais s’adresse à un homme pensé comme un simple réflexe évolué dont la thérapie va l’amener à développer un comportement adéquat. La nonprise en compte de la singularité individuelle que l’on retrouve dans la confusion entre hypnose et suggestion, chez Bernheim comme chez Hull, est une confusion qui continue encore de nos jours, par exemple dans le rapport de l’Inserm en 2015 sur l’hypnose 5. Le génie d’Erickson nous semble avoir été de répondre aux impasses de l’hypnose-suggestion du XIXe siècle, dans laquelle la singularité individuelle n’est pas reconnue, en développant une thérapie « sur mesure », dans laquelle le sujet va co-créer une nouvelle manière d’être.
Pour nous, Erickson s’est posé les mêmes questions que Freud à la fin du XIXe siècle quand ce dernier a rompu avec l’hypnose, mais à la différence du créateur de la psychanalyse qui a confondu, sous l’influence de Bernheim, hypnose et suggestion, Erickson a permis de retrouver pardelà l’individualisme moderne, le rôle central de notre identité relationnelle.
Hypnose ou suggestion.
Lorsque Milton H. Erickson commence son travail de recherche en 1923-1924, il prend ses distances avec le travail de Clark L. Hull qui pensait pouvoir développer une approche « scientifique » de l’induction hypnotique en développant des techniques standardisées. Cette critique n’est compréhensible que par l’attention que portait Erickson à la singularité du sujet. Il lui arrivait souvent de comparer le caractère unique et original de chacun à celui d’empreintes digitales. Erickson dessine une anthropologie relationnelle de l’être humain, anthropologie où la singularité émerge d’une relation vivante. Lorsque le sujet vit une telle relation, il habite son corps, c’est-à-dire qu’il est dans la capacité de lâcher prise, de faire confiance à l’autre pour se retrouver dans un espace partagé où « plus je suis en relation avec l’autre, plus je suis en relation avec moi-même ». Lors de sa présentation de l’hypnose en janvier 1941, de même que dans son texte de 1954 publié dans l’Encyclopedia Britannica, pour aider à comprendre les processus hypnotiques, Erickson parle de « coopération totale et volontaire du sujet » et de « coopération interpersonnelle ».
Toutes les stratégies et techniques inventées par Milton Erickson sont ainsi au service de cette coopération, celle-ci étant le chemin à partir duquel la singularité va pouvoir émerger. La notion de ressource doit ainsi être comprise non pas comme une compétence neutre, mais comme une singularité en acte dans un contexte relationnel. C’est cet arrière-plan anthropologique qui nous permet de comprendre la rupture épistémologique apportée par l’hypnose ericksonienne, par rapport à la vision de l’hypnose à la fin du XIXe siècle. A cette période, sous l’influence de Bernheim, l’hypnose est assimilée à la suggestion. Cette vision confond la suggestion utilisée dans l’induction avec le processus de réassociation caractéristique de la dynamique hypnotique. « On avance trop souvent, de manière mal fondée et injustifiée, que comme l’état de transe est induit et maintenu par la suggestion, et comme les manifestations hypnotiques peuvent être suscitées par la suggestion, tout ce qui se développe en hypnose doit nécessairement être entièrement le résultat de la suggestion et être fondamentalement une expression de celle-ci. En réalité, c’est tout le contraire de ces conceptions erronées, et la personne hypnotisée demeure la même personne (...) L’induction est le maintien d’une transe qui permet de disposer d’un état psychologique spécial dans lequel le patient peut ré-associer et réorganiser ses complexités psychologiques internes et utiliser ses propres aptitudes de manière à être en accord avec ses expériences de vie personnelles. »
C’est contre cette vision erronée, confondant hypnose et suggestion, qu’Erickson va développer une nouvelle conception de la psychothérapie. Lorsqu’à la fin du XIXe siècle Bernheim réduit l’hypnose à la suggestion, il pense le sujet en thérapie comme un objet devant être éduqué, en laissant l’imaginaire du patient devenir transparent au pouvoir de l’hypnothérapeute. Il s’agit d’une relation au sein de laquelle le thérapeute ne s’adresse pas à la singularité blessée du sujet, pour lui permettre de trouver son propre chemin, mais s’adresse à un homme pensé comme un simple réflexe évolué dont la thérapie va l’amener à développer un comportement adéquat. La nonprise en compte de la singularité individuelle que l’on retrouve dans la confusion entre hypnose et suggestion, chez Bernheim comme chez Hull, est une confusion qui continue encore de nos jours, par exemple dans le rapport de l’Inserm en 2015 sur l’hypnose 5. Le génie d’Erickson nous semble avoir été de répondre aux impasses de l’hypnose-suggestion du XIXe siècle, dans laquelle la singularité individuelle n’est pas reconnue, en développant une thérapie « sur mesure », dans laquelle le sujet va co-créer une nouvelle manière d’être.
Pour nous, Erickson s’est posé les mêmes questions que Freud à la fin du XIXe siècle quand ce dernier a rompu avec l’hypnose, mais à la différence du créateur de la psychanalyse qui a confondu, sous l’influence de Bernheim, hypnose et suggestion, Erickson a permis de retrouver pardelà l’individualisme moderne, le rôle central de notre identité relationnelle.
Idéomotricité et hypnose.
Nous proposons de prendre l’exemple de la lévitation de la main, technique qu’Erickson va développer dès les années 1923-1924 pour comprendre l’avancée produite par rapport à Bernheim et Freud. Pour Freud, lors de la technique de lévitation de la main, deux possibilités s’ouvrent : soit la main du sujet se lève, comme l’hypnotiste l’a demandé, et à ce moment-là Freud parlerait de suggestion, soit la main du sujet reste sur sa cuisse et à ce moment-là Freud parlerait de résistance.
Dans cette vision, nous avons donc deux options : soit il y a suggestion, soit il y a résistance. Si la main se lève, il y a suggestion, cela veut dire que le sujet est en relation involontaire avec la parole de l’hypnotiste, comme si la main s’était levée de manière automatique, le mouvement donnant forme à l’intention du thérapeute. Dans cette occurrence, la suggestion est pensée comme une relation sans liberté. Réduire l’hypnose à la suggestion, c’est penser le mouvement comme automatique, le sujet ayant perdu sa liberté de faire ou de ne pas faire. Si la main reste sur la cuisse, à ce moment-là Freud parlerait de résistance, c’est-à-dire que le sujet est en contact avec ses possibilités, mais il n’est plus en relation avec le thérapeute. Nous avons ainsi deux possibilités, soit une relation sans autonomie, c’est-à-dire produite par la suggestion, soit une autonomie contre la relation exprimée par le concept de résistance.
C’est pour sortir de l’impasse de cette vision qui ne donne pas sa place à la subjectivité individuelle que Freud pense le début de la psychanalyse comme une analyse des résistances, c’est-à-dire une thérapie visant à réintroduire la singularité individuelle non prise en compte dans l’approche de l’hypnose réduite à la suggestion.
Si nous nous interrogeons sur la vision freudienne de l’idéomotricité, dans laquelle la compréhension de la lévitation se réduit à une alternative entre une relation sans autonomie ou une autonomie contre la relation, nous comprenons la logique à partir de laquelle la pulsion de vie s’est trouvée contaminée par la pulsion de mort, le monde de la vie devenant le monde de la survie. Pour Erickson, le monde de la vie est un monde dans lequel le sujet est libre dans la relation, le monde de la survie étant celui de la psycho - pathologie, à savoir un monde dans lequel il y a une contradiction entre l’autonomie et la relation. Nous pourrions même dire que toute la psycho - pathologie peut être pensée comme l’expression de cette contradiction : soit il y a une relation et pas d’autonomie, et nous sommes dans le monde de la maltraitance, le sujet étant réduit à un objet, soit nous sommes dans un monde où l’autonomie est pensée sans relation possible, et nous avons le monde abandonnique. Ce monde de maltraitance et d’abandon est la forme que nous pouvons donner au monde psychotraumatique que Freud confond avec le monde de la vie.
Cette confusion est accentuée par l’essai de compréhension de ce qu’est un être humain à partir de la psycho - pathologie. Si Freud a voulu réintroduire la notion de sujet donc de liberté, en pensant cette dernière dans un monde psychopathologique, il rend cette liberté illusoire, l’analyse des résistances étant sans fin à l’image de Sisyphe. La relation pensée comme transfert et la collaboration comme forme de l’analyse de la résistance enferment le sujet dans un transfert infini. Pour que celui-ci s’arrête, comme l’a montré François Roustang, il est nécessaire que le sujet soit capable de rentrer dans un processus d’autohypnose,c’est-à-dire un processus dans lequel il puisse être en même temps libre et en relation. C’est ce qu’a permis de comprendre l’avancée produite par Milton Erickson : dans une lévitation, si le sujet lève sa main « c’est OK », il est en même temps libre et en relation ; en effet, il ne répond pas à une injonction, mais à une possibilité ouverte par les propositions de l’hypnothérapeute.
Si la main reste sur la cuisse, c’est également « OK », car c’est la manière la plus adaptée trouvée par le sujet pour rester en relation avec l’hypnothérapeute. Dans les deux cas, que la main se lève ou qu’elle reste sur la cuisse, le sujet expérimente une autonomie relationnelle. Et ce monde auquel nous ouvre Erickson est le monde de la vie, un monde dans lequel l’autre est pensé dans son intention collaborative. Ainsi, un des axes centraux de la technique ericksonienne, à savoir la mise entre parenthèses du concept de résistance, est au centre d’une nouvelle manière d’exister. L’hypnose ericksonienne est ainsi une thérapie dans laquelle la résistance n’existe pas.Nous renvoyons ici au modèle éclairant développé par Steve de Shazer qui a prolongé cette vision co opérative de la thérapie avec son texte célèbre sur la mort de la résistance. Cette perplexité qu’a ressentie Steve de Shazer devant le concept de résistance a pu émerger dans le cadre du changement épistémologique initié par Milton Erickson. Nous citons Steve de Shazer : « J’étais de plus en plus convaincu que les clients ont réellement envie de changer. Bien sûr, il peut arriver que certains d’entre eux trouvent que la manière dont on leur propose d’opérer ce changement ne leur convient pas très bien. Néanmoins j’avais de la difficulté à attribuer à cette difficulté le terme de “résistance” alors qu’il semblait plutôt s’agir d’un message de la part des clients, message destiné à aider les thérapeutes à les aider 8. » Nous sommes passés ainsi d’un monde de la survie, où l’autonomie est pensée contre l’autre, à un monde de la vie dans lequel l’autonomie est pensée avec l’autre. La résistance n’est alors qu’une des formes de la coopération, c’est la meilleure manière trouvée par le sujet, là où il est, pour indiquer au thérapeute le chemin de sa liberté.
Nous proposons de prendre l’exemple de la lévitation de la main, technique qu’Erickson va développer dès les années 1923-1924 pour comprendre l’avancée produite par rapport à Bernheim et Freud. Pour Freud, lors de la technique de lévitation de la main, deux possibilités s’ouvrent : soit la main du sujet se lève, comme l’hypnotiste l’a demandé, et à ce moment-là Freud parlerait de suggestion, soit la main du sujet reste sur sa cuisse et à ce moment-là Freud parlerait de résistance.
Dans cette vision, nous avons donc deux options : soit il y a suggestion, soit il y a résistance. Si la main se lève, il y a suggestion, cela veut dire que le sujet est en relation involontaire avec la parole de l’hypnotiste, comme si la main s’était levée de manière automatique, le mouvement donnant forme à l’intention du thérapeute. Dans cette occurrence, la suggestion est pensée comme une relation sans liberté. Réduire l’hypnose à la suggestion, c’est penser le mouvement comme automatique, le sujet ayant perdu sa liberté de faire ou de ne pas faire. Si la main reste sur la cuisse, à ce moment-là Freud parlerait de résistance, c’est-à-dire que le sujet est en contact avec ses possibilités, mais il n’est plus en relation avec le thérapeute. Nous avons ainsi deux possibilités, soit une relation sans autonomie, c’est-à-dire produite par la suggestion, soit une autonomie contre la relation exprimée par le concept de résistance.
C’est pour sortir de l’impasse de cette vision qui ne donne pas sa place à la subjectivité individuelle que Freud pense le début de la psychanalyse comme une analyse des résistances, c’est-à-dire une thérapie visant à réintroduire la singularité individuelle non prise en compte dans l’approche de l’hypnose réduite à la suggestion.
Si nous nous interrogeons sur la vision freudienne de l’idéomotricité, dans laquelle la compréhension de la lévitation se réduit à une alternative entre une relation sans autonomie ou une autonomie contre la relation, nous comprenons la logique à partir de laquelle la pulsion de vie s’est trouvée contaminée par la pulsion de mort, le monde de la vie devenant le monde de la survie. Pour Erickson, le monde de la vie est un monde dans lequel le sujet est libre dans la relation, le monde de la survie étant celui de la psycho - pathologie, à savoir un monde dans lequel il y a une contradiction entre l’autonomie et la relation. Nous pourrions même dire que toute la psycho - pathologie peut être pensée comme l’expression de cette contradiction : soit il y a une relation et pas d’autonomie, et nous sommes dans le monde de la maltraitance, le sujet étant réduit à un objet, soit nous sommes dans un monde où l’autonomie est pensée sans relation possible, et nous avons le monde abandonnique. Ce monde de maltraitance et d’abandon est la forme que nous pouvons donner au monde psychotraumatique que Freud confond avec le monde de la vie.
Cette confusion est accentuée par l’essai de compréhension de ce qu’est un être humain à partir de la psycho - pathologie. Si Freud a voulu réintroduire la notion de sujet donc de liberté, en pensant cette dernière dans un monde psychopathologique, il rend cette liberté illusoire, l’analyse des résistances étant sans fin à l’image de Sisyphe. La relation pensée comme transfert et la collaboration comme forme de l’analyse de la résistance enferment le sujet dans un transfert infini. Pour que celui-ci s’arrête, comme l’a montré François Roustang, il est nécessaire que le sujet soit capable de rentrer dans un processus d’autohypnose,c’est-à-dire un processus dans lequel il puisse être en même temps libre et en relation. C’est ce qu’a permis de comprendre l’avancée produite par Milton Erickson : dans une lévitation, si le sujet lève sa main « c’est OK », il est en même temps libre et en relation ; en effet, il ne répond pas à une injonction, mais à une possibilité ouverte par les propositions de l’hypnothérapeute.
Si la main reste sur la cuisse, c’est également « OK », car c’est la manière la plus adaptée trouvée par le sujet pour rester en relation avec l’hypnothérapeute. Dans les deux cas, que la main se lève ou qu’elle reste sur la cuisse, le sujet expérimente une autonomie relationnelle. Et ce monde auquel nous ouvre Erickson est le monde de la vie, un monde dans lequel l’autre est pensé dans son intention collaborative. Ainsi, un des axes centraux de la technique ericksonienne, à savoir la mise entre parenthèses du concept de résistance, est au centre d’une nouvelle manière d’exister. L’hypnose ericksonienne est ainsi une thérapie dans laquelle la résistance n’existe pas.Nous renvoyons ici au modèle éclairant développé par Steve de Shazer qui a prolongé cette vision co opérative de la thérapie avec son texte célèbre sur la mort de la résistance. Cette perplexité qu’a ressentie Steve de Shazer devant le concept de résistance a pu émerger dans le cadre du changement épistémologique initié par Milton Erickson. Nous citons Steve de Shazer : « J’étais de plus en plus convaincu que les clients ont réellement envie de changer. Bien sûr, il peut arriver que certains d’entre eux trouvent que la manière dont on leur propose d’opérer ce changement ne leur convient pas très bien. Néanmoins j’avais de la difficulté à attribuer à cette difficulté le terme de “résistance” alors qu’il semblait plutôt s’agir d’un message de la part des clients, message destiné à aider les thérapeutes à les aider 8. » Nous sommes passés ainsi d’un monde de la survie, où l’autonomie est pensée contre l’autre, à un monde de la vie dans lequel l’autonomie est pensée avec l’autre. La résistance n’est alors qu’une des formes de la coopération, c’est la meilleure manière trouvée par le sujet, là où il est, pour indiquer au thérapeute le chemin de sa liberté.
Dr Julien BETBÈZE
Psychiatre des hôpitaux, chef de service de l’Accueil familial thérapeutique de Loire-Atlantique, CHS de Blain. Chargé de cours à Nantes à la Faculté de psychologie (DESS Cognitif et clinique) et à l’UER de médecine : DU Addictions, DU Hypnose thérapeutique, DU Douleur. Thérapeute familial, Service d’addictions du CHU de Nantes. Responsable pédagogique et formateur à l’Arepta-Institut Milton Erickson de Nantes. Coauteur avec Y. Doutrelugne, O. Cottencin, L. Isebaert et D. Megglé de Interventions et thérapies brèves : 10 stratégies concrètes, crises et opportunités, éditions Masson, 2016.
Psychiatre des hôpitaux, chef de service de l’Accueil familial thérapeutique de Loire-Atlantique, CHS de Blain. Chargé de cours à Nantes à la Faculté de psychologie (DESS Cognitif et clinique) et à l’UER de médecine : DU Addictions, DU Hypnose thérapeutique, DU Douleur. Thérapeute familial, Service d’addictions du CHU de Nantes. Responsable pédagogique et formateur à l’Arepta-Institut Milton Erickson de Nantes. Coauteur avec Y. Doutrelugne, O. Cottencin, L. Isebaert et D. Megglé de Interventions et thérapies brèves : 10 stratégies concrètes, crises et opportunités, éditions Masson, 2016.
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Hors série n°11 de la revue Hypnose & Thérapies brèves. Mars 2017. C'est un numéro double de 196 pages. Thème : « La relation thérapeutique »
- Éditorial : La relation thérapeutique. S. Cohen
- Éditorial : La relation au coeur de l’hypnose. J. Betbèze
- L’alliance thérapeutique. M. Arnaud
- Enseigner la relation thérapeutique. A. Bioy
- Le thérapeute ? Un guide qui ne devance pas. J.-M. Benhaiem
- Autonomie relationnelle. J. Betbèze
- Avec le patient douloureux chronique. De la formation à la pratique. J. Nizard
- En salle de naissance. B. Bobenrieth
- Monde psychotraumatique. E. Bardot
- La relation thérapeutique. M. Picard Destelan et L. Fodorean
- Comment faire vivre un paranoïaque ? E. Malphettes
- Positionnement, et alliance... thérapeutiques. W. Martineau
- Rapport, alliance et changement : « l’Homonoia ». A. Vallée
- Une semaine aux urgences psychiatriques. V. Lagrée
- Retour à l’essentiel. G. Ostermann
- En Thérapie Systémique Brève. Y. Doutrelugne
- Un truc incroyable... Conversation en thérapie narrative. C. Besnard-Péron
- Retour aux bases. De l’infiniment petit à l’infiniment grand. P. Aïm et L. Gross
- Trouble du comportement à l’adolescence. A. Zeman
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Laurent GROSS
Hypnothérapeute, Thérapie EMDR, Thérapies Brèves, Psychothérapeute certifié ARS en 2013.
Formateur en Hypnose Médicale, Ericksonienne et EMDR au CHTIP Collège d'Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris dont il est le Président Fondateur.
Chargé d'enseignement dans les hôpitaux de l'AP-HP. Conférencier au sein des congrès de la CFHTB, Confédération Francophone d'Hypnose et Thérapies Brèves.
Exerce dans le Cabinet d'Hypnose, Thérapies Brèves et EMDR de Paris 11.
Rédacteur en chef de la Revue Hypnose et Thérapies Brèves sur internet ...En savoir plus sur cet auteur
Hypnothérapeute, Thérapie EMDR, Thérapies Brèves, Psychothérapeute certifié ARS en 2013.
Formateur en Hypnose Médicale, Ericksonienne et EMDR au CHTIP Collège d'Hypnose et Thérapies Intégratives de Paris dont il est le Président Fondateur.
Chargé d'enseignement dans les hôpitaux de l'AP-HP. Conférencier au sein des congrès de la CFHTB, Confédération Francophone d'Hypnose et Thérapies Brèves.
Exerce dans le Cabinet d'Hypnose, Thérapies Brèves et EMDR de Paris 11.
Rédacteur en chef de la Revue Hypnose et Thérapies Brèves sur internet ...En savoir plus sur cet auteur