Revue Hypnose & Thérapies Brèves 13


Hypnose & Thérapies Brèves: la Revue N° 13:  Mai/Juin/Juillet 2009



Editorial : Herbes Folles. Dr Patrick BELLET
Elles poussent parfois là où rien ne croît. La margelle d’un pont d’autoroute, l’abri des chariots d’un supermarché ou bien quelque encoignure bétonnée de nos villes sont au- tant de refuges inattendus pour des graines saupoudrées par le vent. Folles, elles doivent l’être pour investir des lieux aussi inhospitaliers ; et malgré tout elles s’y invitent et font ce pari fou de s’enraciner.

Dans « Hypnose et Thérapie de couple. Forger l’alliance », Joëlle Mignot dévoile d’abord ce que « les vieux Cherokees racontent aux enfants pour les initier à leur future vie de couple ».
Elle évoque ensuite les grands axes à explorer : la place du corps et de la sensualité, le travail sur la respiration, la dimension de l’imaginaire érotique, le rapport à l’autre, la régression en âge, la métaphore, la dissociation… Il y a bien longtemps, tout au début du monde, vivaient le premier homme et la première femme. Ils partageaient chaque instant de la vie, passant leurs journées à découvrir les merveilles de la terre et leurs nuits à dé- couvrir le plaisir d’être ensemble. Un jour, cet homme et cette femme se disputèrent violemment...


Henri Gomez, dans « Thérapies brèves et pratique alcoologique », considère « les addictés comme des livres qui écrivent leur histoire ».
Sa méthodologie ne s’accommode pas de grilles de lecture exclusives et d’approches thérapeutiques faisant l’économie de la rencontre. Voici une approche originale directe et emphatique qui privilégie la relation hors des cases convenues. Il vous faut situer d’où je parle. Je gagne encore un peu d’argent comme gastro-entérologue secteur 1, au sein d’un établissement où, comme partout ailleurs, il est recommandé de débiter des actes, en découpant les corps par la maîtrise d’une technicité impeccable. J’ai abordé l’alcoologie par la pathologie somatique.


Marie Arnaud, dans « Les mémoires du corps.
De l’ambiguïté psychosomatique à l’évidence hypnotique », souligne que pour permettre au patient de laisser ses ressources reprendre les rênes, « il est insuffisant de s’en tenir à l’utilisation de techniques. C’est un véritable processus psychothérapeutique en hypnose qu’il faut mettre en place ». Nous avons tous vu arriver ces patients désespérés parce qu’un confrère épuisé leur a déclaré : « Vous n’avez rien, c’est tout dans la tête ». « Mais moi, c’est au ventre que j’ai mal ». Oui, notre patient a bien mal au ventre... car son ventre parle de toutes ces blessures que la conscience claire a oubliées (ou refoulées) mais dont le corps se souvient. Peut-on par- ler de mémoire du corps ? Nous n’en avons au- cune preuve scientifique mesurable, mais c’est une hypothèse de travail très thérapeutique.


Dominique Megglé, dans « Le courage en thérapie», veut « secouer le cocotier».
Fort d’une trentaine d’années de métier, il donne quelques pistes aux praticiens et leur recommande notamment « l’examen de conscience. C’est mieux qu’une analyse didactique ». L’examen de conscience, nous dit-il, est bref et quotidien, il dure toute la vie et il est gratuit. Quand j’ai commencé ce métier il y a une trentaine d’années, j’avais des idées simples sur les soins et une pratique laborieuse parce que je voulais bien appliquer tout ce que j’apprenais. Depuis, mes idées se sont compliquées et l’action simplifiée.


Marilia Baker et Roxanna Erickson-Klein, dans « Elisabeth Moore Erickson, une vie hors du commun » rappellent le rôle important que joua l’épouse de Milton H. Erickson.
Nous avons le plaisir de présenter deux articles en hommage à Mme Erickson qui mettent en lumière ses immenses qualités de modestie et d'intelligence et rappellent toute l'actualité de son travail. Le 26 décembre 2008, dans l’état d’Arizona, c’est à Phoenix, que s’est achevée paisiblement une vie extraordinaire : une vie longue, bien vécue, profondément enrichie d’un sens et d’une détermination exemplaires.



Rubriques :
Les grands praticiens : Elisabeth Moore Erickson, une femme d’influence. Par Claude Virot.

Quiproquo, malentendu et incommunicabilité : « Quelque part… » Par Stefano Colombo. Illustration de Muhuc.
Je me dis que cela devait arriver. Me voici par terre, dans un noir intense. Je vois, au loin, des lignes de lumière qui me paraissent comme des rivages inatteignables. Quelque part, je le soupçonne d'avoir fait exprès.


Références : L’alcool et l’hypnotisme »
Un texte issu du 2ème Congrès International de l’Hypnotisme Expérimental et Thérapeutique tenu en 1900 à Paris. Ce texte est issu des Actes du 2ème Congrès International de l'Hypnotisme Expérimental et Thérapeutique tenu à Paris du 12 au 18 août 1900 qui marquera la fin de la première période d'expansion de l'hypnotisme. Le troisième congrès se tiendra à Paris du 28 au 30 avril 1965. Nous vous en proposerons un compte-rendu prochainement. En attendant découvrez comment nos prédécesseurs considéraient la psychothérapie et l'hypnose appliquées aux désordres de la dépendance.



Exposition : « Ceci n’est pas une exposition sur l’hypnose ».
« Une carte n’est pas le territoire », le titre de cet ouvrage d’Alfred Korzybski a servi de mot d’ordre à des générations d’élèves ayant usé leur fond de culotte sur les bancs de l’école de Palo Alto. L’ambition de ce livre est de fournir les prolégomènes aux systèmes non aristotéliciens et à la sémantique générale...ouf, quel vaste programme !



A propos de l’exposition « Hypnos, images et inconscients en Europe, 1900-1949 » Par François Chardon.


Recettes et Merveilles : Haché menu… Par Joëlle Mignot.


Congrès et conférence : Nouvelles filiations, nouvelles parentalités ? Colloque du Ceccof. Par Christine Guilloux.
Dans le chaos et les cahots des grèves de transport, le CECCOF nous a invité le 17 novembre 2007, à Paris, pour son XXVIIème colloque international, sur des pistes autrement bringuebalantes, turbulentes et controversées, celles qui questionnent notre rapport à la filiation et à la parentalité.


Humeur : Des médecins malgré eux… Par Marc Avelot.
Il fut un temps, pas si lointain, où la médecine assumait sagement le caractère au sens propre palliatif de ses remèdes. Un temps où les médecins faisaient souvent leur le modeste adage : « Je l’ai soigné, Dieu l’a guéri. » Depuis la moitié du siècle dernier, bien des choses ont changé : la science est pas- sée par là, la technique aussi, et moult traite- ments ne rechignent plus à ce qu’on les déclare curatifs.


Notes de lecture. Christine GUILLOUX
Entre résilience et résonance A l’écoute des émotions, Boris Cyrulnik, Mony Elkaïm Éditions Fabert
Ce livre a pour objet de traiter de la place de l’émotion en thérapie. Boris Cyrulnik et Mony Elkaïm rendent compte d’un colloque organisé par Michel Maestre et l’institut Psycom, ayant rassemblé plus de 3000 personnes.


Concerto pour quatre hémisphères, Teresa Robles. Le Germe
Teresa Robles s’appuie sur une base théorique solide pour construire ses interventions. Elle tire du constructivisme le fait que chacun construit sa réalité. En nous, il existe deux réalités : celle du cerveau droit et celle du cerveau gauche.


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Rédigé le 08/06/2018 à 00:35 | Lu 238 fois | 0 commentaire(s) modifié le 16/07/2018




Florent HAMON. Hypnothérapeute, Praticien EMDR, Infirmier anesthésiste à Paris. Chargé de… En savoir plus sur cet auteur
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