La confusion était une importante composante de l’approche d’Erickson. Mais elle est loin d’être toujours nécessaire.
La confusion est très utilisée en hypnose. Elle est même une technique d’entrée en transe redoutable. La confusion peut servir à induire l’hypnose, rapidement. On considère qu’elle favorise la dépotentialisation du conscient et favorise le passage à la transe hypnotique. Par exemple, au moment de commencer une séance d’hypnose, Erickson désigne verbalement un fauteuil et, par le geste, un autre fauteuil.
Mais, si la confusion est une pratique utile dans la conduite de l’hypnose, il faut veiller qu’elle ne se soit pas trop pour le sujet une source d’inquiétude ; enfin surtout, il faut faire en sorte que le sujet n’ait pas l’impression qu’on se moque de lui.
Le praticien dit ou fait quelque chose d’inhabituel, illogique, de non congruent qui déroute le patient, et entraîne une dépotentialisation de la conscience, c’est-à-dire de ses cadres logiques, habituels. Megglé donne un exemple avec un patient : « Est-ce que vous ne pensez pas que vous n’êtes pas dans un état hypnotique ou non ? » Cette triple négation est inductrice de confusion.
Le passage d’un mode de fonctionnement à un autre mode de fonctionnement suppose une période transitoire de relative confusion. Le conscient se trouve momentanément désarçonné, dépotentialisé, comme mis en suspens, car ne reconnaissant plus son objet habituel. Il n’est pas étonnant que la confusion soit cultivée pour l’obtention de l’hypnose.
On dit alors qu’il s’agit d’aider le patient à dépotentialiser le conscient.
L’emploi de la négation en mobilisant l’imagination amène la confusion : « Surtout, ne pensez pas à un poisson rouge ! » C’est le sourire qui vient aussitôt sur le visage de notre interlocuteur qui lui permet de s’échapper de cette suggestion confusionnelle, de ce paradoxe.
« Le corps est à droite du bras gauche et à gauche du bras droit. » Cela crée une sorte de sidération, une anomalie du fonctionnement de la conscience. Le raisonnement du sujet trébuche. Ce moment d’absence très court sera mis à profit par l’hypnotiseur ! Il suffit alors de placer la suggestion adéquate, et le tour est joué ! La personne se « raccroche » à ce qui est dit et accepte volontiers ce qui suit puisque le discours de l’inducteur est redevenu clair ! Ce n’est pas sorcier. C’est donc une technique de manipulation, faite pour déséquilibrer la personne. Bloquer le fonctionnement conscient habituel de la pensée pour embrouiller le raisonnement, et passer à un autre mode de fonctionnement où on se laisse guider par l’autre. L’inducteur fait un crochepied et tend la main à la personne victime du piège qui va se raccrocher à n’importe quelle suggestion pour ne pas « tomber » : « Et maintenant, dormez profondément » Et l’hypnotiseur appuie sur la nuque de la personne un peu violemment pour tomber dans ses bras ou il tire un peu sèchement sur le bras de la personne... Qui s’appuiera sur la suggestion suivante qui paraît évidemment bienveillante. Et le piège se referme.
Quelques exemples :
- Jouer sur des apprentissages acquis
- Utiliser des automatismes
- Utiliser des attitudes corporelles incongrues
- Utiliser le langage
La confusion est très utilisée en hypnose. Elle est même une technique d’entrée en transe redoutable. La confusion peut servir à induire l’hypnose, rapidement. On considère qu’elle favorise la dépotentialisation du conscient et favorise le passage à la transe hypnotique. Par exemple, au moment de commencer une séance d’hypnose, Erickson désigne verbalement un fauteuil et, par le geste, un autre fauteuil.
Mais, si la confusion est une pratique utile dans la conduite de l’hypnose, il faut veiller qu’elle ne se soit pas trop pour le sujet une source d’inquiétude ; enfin surtout, il faut faire en sorte que le sujet n’ait pas l’impression qu’on se moque de lui.
Le praticien dit ou fait quelque chose d’inhabituel, illogique, de non congruent qui déroute le patient, et entraîne une dépotentialisation de la conscience, c’est-à-dire de ses cadres logiques, habituels. Megglé donne un exemple avec un patient : « Est-ce que vous ne pensez pas que vous n’êtes pas dans un état hypnotique ou non ? » Cette triple négation est inductrice de confusion.
Le passage d’un mode de fonctionnement à un autre mode de fonctionnement suppose une période transitoire de relative confusion. Le conscient se trouve momentanément désarçonné, dépotentialisé, comme mis en suspens, car ne reconnaissant plus son objet habituel. Il n’est pas étonnant que la confusion soit cultivée pour l’obtention de l’hypnose.
On dit alors qu’il s’agit d’aider le patient à dépotentialiser le conscient.
L’emploi de la négation en mobilisant l’imagination amène la confusion : « Surtout, ne pensez pas à un poisson rouge ! » C’est le sourire qui vient aussitôt sur le visage de notre interlocuteur qui lui permet de s’échapper de cette suggestion confusionnelle, de ce paradoxe.
« Le corps est à droite du bras gauche et à gauche du bras droit. » Cela crée une sorte de sidération, une anomalie du fonctionnement de la conscience. Le raisonnement du sujet trébuche. Ce moment d’absence très court sera mis à profit par l’hypnotiseur ! Il suffit alors de placer la suggestion adéquate, et le tour est joué ! La personne se « raccroche » à ce qui est dit et accepte volontiers ce qui suit puisque le discours de l’inducteur est redevenu clair ! Ce n’est pas sorcier. C’est donc une technique de manipulation, faite pour déséquilibrer la personne. Bloquer le fonctionnement conscient habituel de la pensée pour embrouiller le raisonnement, et passer à un autre mode de fonctionnement où on se laisse guider par l’autre. L’inducteur fait un crochepied et tend la main à la personne victime du piège qui va se raccrocher à n’importe quelle suggestion pour ne pas « tomber » : « Et maintenant, dormez profondément » Et l’hypnotiseur appuie sur la nuque de la personne un peu violemment pour tomber dans ses bras ou il tire un peu sèchement sur le bras de la personne... Qui s’appuiera sur la suggestion suivante qui paraît évidemment bienveillante. Et le piège se referme.
Quelques exemples :
- Jouer sur des apprentissages acquis
- Utiliser des automatismes
- Utiliser des attitudes corporelles incongrues
- Utiliser le langage
Commandez ce numéro Hors-Série n°9 de la Revue Hypnose et Thérapies Brèves: “Hypnotiser: les techniques d'Induction"
Lorsque la Version papier de ce numéro sera épuisée, la version PDF sera fournie à la place
““Hors série n°9 de la revue Hypnose & Thérapies brèves. Mars 2015. “ C'est un numéro double de 196 pages. ““Thème : “Hypnotiser: techniques d'induction"
Hypnotiser, c’est « induire » la transe pour permettre la thérapie qui va suivre. L’hypnotisation et le travail thérapeutique sont bien deux temps séparés. Certains patients souhaitent inconsciemment la transe parce qu’ils savent en avoir besoin, mais leur esprit conscient s’y oppose. Ils vivent un conflit aigu entre leurs deux esprits. C’est notamment à ce type de sujets que s’adressent les techniques éricksoniennes de choc et de surprise, de confusion et de doubles liens. Grâce à elles, la transe apparaît rapidement.
Ce hors-série n°9 traite des multiples techniques qui permettent l’entrée en hypnose. Ses auteurs sont des hypnothérapeutes expérimentés : Yves Halfon, psychologue clinicien, Dominique Megglé, psychiatre, Thierry Servillat, psychiatre, Luc Farcy, psychiatre, Gaston Brosseau, psychologue, Delphine Provost, médecin anesthésiste, Christine Guilloux, psychothérapeute, Jean-Pierre Courtial, chercheur en psychologie, Pierre-Henri Garnier, psychologue clinicien, Laurent Gross, psychothérapeute, Isabelle Ignace, psychologue clinicienne, Kenton Kaiser, chirurgien dentiste, Xavier Penin, docteur en chirurgie dentaire, Francis Gajan, médecin généraliste.
Pour acheter ce numéro de la Revue Hypnose & Thérapies Brèves à l’unité, ou vous abonner, cliquez ici
““Hors série n°9 de la revue Hypnose & Thérapies brèves. Mars 2015. “ C'est un numéro double de 196 pages. ““Thème : “Hypnotiser: techniques d'induction"
Hypnotiser, c’est « induire » la transe pour permettre la thérapie qui va suivre. L’hypnotisation et le travail thérapeutique sont bien deux temps séparés. Certains patients souhaitent inconsciemment la transe parce qu’ils savent en avoir besoin, mais leur esprit conscient s’y oppose. Ils vivent un conflit aigu entre leurs deux esprits. C’est notamment à ce type de sujets que s’adressent les techniques éricksoniennes de choc et de surprise, de confusion et de doubles liens. Grâce à elles, la transe apparaît rapidement.
Ce hors-série n°9 traite des multiples techniques qui permettent l’entrée en hypnose. Ses auteurs sont des hypnothérapeutes expérimentés : Yves Halfon, psychologue clinicien, Dominique Megglé, psychiatre, Thierry Servillat, psychiatre, Luc Farcy, psychiatre, Gaston Brosseau, psychologue, Delphine Provost, médecin anesthésiste, Christine Guilloux, psychothérapeute, Jean-Pierre Courtial, chercheur en psychologie, Pierre-Henri Garnier, psychologue clinicien, Laurent Gross, psychothérapeute, Isabelle Ignace, psychologue clinicienne, Kenton Kaiser, chirurgien dentiste, Xavier Penin, docteur en chirurgie dentaire, Francis Gajan, médecin généraliste.
Pour acheter ce numéro de la Revue Hypnose & Thérapies Brèves à l’unité, ou vous abonner, cliquez ici