© Claudia Botero
La prescription d’antidépresseurs même si elle est parfois nécessaire, n’est jamais suffisante et seul un travail de thérapie va permettre par un changement nécessaire de réinscrire ce moment dépressif dans la vie de la personne. L’anesthésie sensorielle et affective et l’inhibition psychomotrice caractérisent la dépression. En sortir, c’est éprouver et ressentir à nouveau, bouger et être dans l’action, ce à quoi nous invite l’hypnose. L’anesthésie sensorielle touche tous les sens : tout est noir ou gris, la monochromie domine et cela jusque dans l’habillement, tout est insipide et rien ne stimule l’appétit, tout est inodore, les parfums n’existent plus, tout bruit est désagréable, inharmonieux, au pire la voix devient monotone et monocorde, la musique agace ou devient rengaine, rien n’est caresse, tout contact est déplaisant. L’anesthésie affective se manifeste par des sentiments amoindris vis-à-vis des proches (conjoint, enfants…) et de l’entourage.
On entend souvent : « Je n’aime plus mes enfants, je suis indifférent à mon conjoint. » Cette désaffection vis-à-vis d’autrui est souvent associée à un sentiment de culpabilité plus ou moins intense. Cette incapacité à ressentir de l’affection pour les siens renforce ou accroît la sensation de la personne déprimée d’être seule au monde et renforce son sentiment d’isolement et d’abandon. Parfois cette anesthésie sensorielle et affective est précédée ou remplacée par une hyperesthésie douloureuse ; tel est le cas des patients qui ont des douleurs chroniques ou deviennent hypersensibles à la détresse d’autrui (« tout me touche, je suis hypersensible, je pleure pour un rien, je ne peux plus écouter les informations à la radio ou les regarder à la télévision…»). L’inhibition psychomotrice, à des degrés variables, est très souvent présente.
Tout geste est effort, bouger demande un effort surhumain, rien n’est plaisant, se laver, s’habiller sont des corvées. Accomplir les tâches ordinaires de la vie relève du défi. Les activités habituellement investies (travail, loisirs…) sont délaissées. Cette anesthésie sensorielle et affective et cette inhibition psychomotrice entraînent une perte de sens : tout se vaut, tout est terne, sans éclat, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. L’incapacité à se projeter dans un avenir moins sombre entretient le manque d’espoir. Les variations habituelles et normales de l’humeur en fonction des événements de la vie sont abolies. Cette spirale infernale, véritable cercle vicieux, s’auto-entretient : le patient est englué, sans perspective, condamné à tourner sur lui-même sans espoir, dans un paysage noir et sans relief, le passé et le futur se confondant avec ce présent figé. Des idées noires peuvent surgir et conduire au suicide. Le tableau est rarement complet : toutes les nuances peuvent se voir. Il est rarement pur : la fréquence des troubles associés est grande, en particulier des troubles anxieux et/ou addictifs (tabac, alcool, drogues médicamenteuses ou autres). Ces troubles dépressifs relèvent de causes variées : deuil, traumatisme, harcèlement moral, maladie grave ou chronique, chômage, divorce, difficultés familiales, conjugales... Le savoir permet d’ajuster de façon plus fine la prise en charge.
Que peut apporter l’hypnose à ces patients ?
Sortir de la dépression, reprendre vie, c’est sortir de cette anesthésie sensorielle et affective et cette inhibition psychomotrice, c’est ressentir et éprouver à nouveau, bouger et être dans l’action. Se mettre en mouvement accentue ces sensations retrouvées et permet à un cercle vertueux de s’enclencher. Il s’agit de reprendre vie comme une plante ou un arbuste malmené par une cause extérieure (sécheresse, inondation, parasite) ou interne (maladie), de se reconnecter à sa partie vivante pour être de nouveau en contact avec la vie. Si on prend la définition donnée par François Roustang du but de la thérapie, « trouver sa place en souplesse dans son environnement », alors le patient aurait perdu la sensation de sa place au milieu des autres dans son environnement, il s’agit donc de la retrouver.
Ceci peut se faire de différentes manières.
On peut demander à la personne, là tout de suite, dans quelle partie du corps elle perçoit le mieux toutes les manifestations de la vie et réaliser un ancrage au niveau de cette partie du corps où cette sensation est plus présente. Il s’agit de ramener le patient coupé de son corps à ses sensations corporelles telles qu’elles sont parce qu’elles sont la manifestation même de la vie : il respire et peut sentir l’air qui passe par le nez, la cage thoracique et le ventre qui se mobilisent à chaque mouvement respiratoire, il peut sentir son coeur battre et peut-être les pulsations cardiaques à un autre endroit du corps, sentir la chaleur ou la fraîcheur de l’air ou de telle ou telle partie du corps, le contact des vêtements sur la peau, entendre les bruits là où il est, sentir les odeurs, ressentir un goût dans la bouche, voir ce qui l’entoure… On peut mettre le patient en contact avec ses sensations gênantes, inconfortables pour les modifier. Deux exemples cliniques vont illustrer notre propos.
La cosse de cacahuète
Cette patiente de 53 ans est mariée, elle a une fille de 17 ans et un fils de 13 ans. Elle occupe un poste important dans une entreprise. La consultation est motivée par des troubles du sommeil persistants, symptomatiques d’un état dépressif et apparus après le suicide de sa soeur deux ans auparavant. Le deuil de cette soeur n’est pas fait. Un an après elle est atteinte d’un cancer de l’utérus traité par chirurgie et radiothérapie. A la première séance d’hypnose, je lui propose de trouver un lieu sécure et de se mettre en contact avec toutes les manières dont la vie se manifeste en elle, telles que définies plus haut. La deuxième séance a lieu trois semaines après : son moral est meilleur mais il persiste des réveils nocturnes. J’axe la séance sur toutes les perceptions sensorielles au moment présent. Cinq semaines plus tard, à la troisième séance, il y a eu une amélioration mais elle compte sur les prochaines vacances pour aller encore mieux. Elle a du mal à entrer dans la séance ; je sens qu’elle ne veut rien lâcher et que c’est à moi de faire le travail sans qu’elle ne me dise quoi que ce soit. Je lui propose de laisser tomber ce qui l’encombre (une surcharge de travail) et de ressentir la légèreté : au bout de quelques secondes, elle me dit de façon un peu agressive que cela ne marche pas du tout. Je lui demande alors quelle sensation lui donne ce qui l’encombre : « aucune », me répond-elle, du tac au tac. Je lui dis que le problème est peut-être là, dans cette difficulté à se connecter à son corps. Je pense qu’en fait elle est connectée à ses sensations mais refuse de me le dire, et sur l’instant il ne me paraît pas possible d’aborder son hostilité de façon directe. Un peu vexée, je pense, de voir que je refuse la bagarre, elle reste silencieuse un long moment (plusieurs minutes) et me répond que « c’est comme une cosse de cacahuète sur les épaules, que ce n’est pas lourd mais que cela entrave sa mobilité ». Je lui dis qu’elle a raison et que c’est une sensation tout à fait différente de la légèreté. Elle ajoute que c’est profondément ancré dans la chair. Je lui propose alors de laisser se séparer cette cosse de la chair et quand c’est fait, ce qui prend quelques minutes, de voir comment s’en débarrasser et d’être en contact avec ces nouvelles sensations corporelles, avec cette mobilité retrouvée au niveau des épaules. Elle ne veut plus sortir de la transe, pose beaucoup de questions et se sent beaucoup mieux.
L’éponge
Ce patient présente lui une hypersensibilité aux malheurs d’autrui et il se sent envahi par cela et totalement impuissant. Il a 38 ans, est marié et père de deux enfants. Il travaille et est adressé par son généraliste pour des angoisses et des troubles somatoformes. Il se décrit comme une personne hypochondriaque. Son filleul a développé un an auparavant un néphroblastome ; son fils a eu une infection cutanée cette année avec une adénopathie volumineuse et il s’est beaucoup inquiété. Il y a quelques années, sa tante est décédée d’un cancer du poumon. Depuis six mois il présente des douleurs abdominales en permanence. Il existe des troubles du sommeil avec des réveils précoces et une difficulté à se réendormir depuis un mois et demi. Son humeur est triste. Il va mieux quand il fait du sport. Il dit qu’il se sent comme une éponge, qu’il prend tout et ne parle pas. Je lui demande s’il est d’accord pour faire un exercice et je lui propose de se sentir cette éponge, d’en visualiser la taille, la forme, la couleur... Puis de la laisser s’égoutter et dans un deuxième temps de l’essorer pour que cette éponge devienne beaucoup plus légère, et ensuite d’être en contact avec la sensation telle qu’elle se présente à l’intérieur du corps : il se sent beaucoup plus léger. La transe est profonde. Il se sent mieux et plus détendu ensuite. Je le revois quinze jours après et il me dit que ce « truc d’éponge, c’est extraordinaire », qu’il va beaucoup mieux, qu’il redort tout à fait normalement et que maintenant, quand il se sent envahi, il refait l’exercice et se sent beaucoup mieux après. Ses collègues et sa femme trouvent qu’il est plus gai et rit plus souvent. Je ratifie le changement et propose une séance d’hypnose avec mise en place d’un lieu sûr. Je lui redonne un rendez-vous quelques semaines après, à sa demande, car il est étonné du changement et veut être sûr que cela soit durable ; tout va bien et il me dit à ce moment-là qu’il est sorti totalement de la dépression dans laquelle il se trouvait depuis plusieurs mois.
On peut aussi proposer au patient de trouver tout ce qui le rend vivant et de se connecter à la sensation en réalisant parfois une régression en âge comme dans le cas clinique suivant.
La pancarte
Cette patiente de 37 ans, mariée, deux enfants, m’est adressée par les psychologues de l’institut de thérapie familiale qui suivent la famille depuis trois ans. Elle est par ailleurs suivie par une consoeur de l’EPSM depuis dix ans pour des troubles dépressifs et prend des antidépresseurs et des anxiolytiques à fortes doses. Elle a subi un viol à l’âge de 18 ans ; celuici a été perpétré par le petit ami dont elle venait de se séparer. Elle n’a pas porté plainte et a fait une tentative de suicide peu de temps après.
Pour lire la suite...
On entend souvent : « Je n’aime plus mes enfants, je suis indifférent à mon conjoint. » Cette désaffection vis-à-vis d’autrui est souvent associée à un sentiment de culpabilité plus ou moins intense. Cette incapacité à ressentir de l’affection pour les siens renforce ou accroît la sensation de la personne déprimée d’être seule au monde et renforce son sentiment d’isolement et d’abandon. Parfois cette anesthésie sensorielle et affective est précédée ou remplacée par une hyperesthésie douloureuse ; tel est le cas des patients qui ont des douleurs chroniques ou deviennent hypersensibles à la détresse d’autrui (« tout me touche, je suis hypersensible, je pleure pour un rien, je ne peux plus écouter les informations à la radio ou les regarder à la télévision…»). L’inhibition psychomotrice, à des degrés variables, est très souvent présente.
Tout geste est effort, bouger demande un effort surhumain, rien n’est plaisant, se laver, s’habiller sont des corvées. Accomplir les tâches ordinaires de la vie relève du défi. Les activités habituellement investies (travail, loisirs…) sont délaissées. Cette anesthésie sensorielle et affective et cette inhibition psychomotrice entraînent une perte de sens : tout se vaut, tout est terne, sans éclat, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. L’incapacité à se projeter dans un avenir moins sombre entretient le manque d’espoir. Les variations habituelles et normales de l’humeur en fonction des événements de la vie sont abolies. Cette spirale infernale, véritable cercle vicieux, s’auto-entretient : le patient est englué, sans perspective, condamné à tourner sur lui-même sans espoir, dans un paysage noir et sans relief, le passé et le futur se confondant avec ce présent figé. Des idées noires peuvent surgir et conduire au suicide. Le tableau est rarement complet : toutes les nuances peuvent se voir. Il est rarement pur : la fréquence des troubles associés est grande, en particulier des troubles anxieux et/ou addictifs (tabac, alcool, drogues médicamenteuses ou autres). Ces troubles dépressifs relèvent de causes variées : deuil, traumatisme, harcèlement moral, maladie grave ou chronique, chômage, divorce, difficultés familiales, conjugales... Le savoir permet d’ajuster de façon plus fine la prise en charge.
Que peut apporter l’hypnose à ces patients ?
Sortir de la dépression, reprendre vie, c’est sortir de cette anesthésie sensorielle et affective et cette inhibition psychomotrice, c’est ressentir et éprouver à nouveau, bouger et être dans l’action. Se mettre en mouvement accentue ces sensations retrouvées et permet à un cercle vertueux de s’enclencher. Il s’agit de reprendre vie comme une plante ou un arbuste malmené par une cause extérieure (sécheresse, inondation, parasite) ou interne (maladie), de se reconnecter à sa partie vivante pour être de nouveau en contact avec la vie. Si on prend la définition donnée par François Roustang du but de la thérapie, « trouver sa place en souplesse dans son environnement », alors le patient aurait perdu la sensation de sa place au milieu des autres dans son environnement, il s’agit donc de la retrouver.
Ceci peut se faire de différentes manières.
On peut demander à la personne, là tout de suite, dans quelle partie du corps elle perçoit le mieux toutes les manifestations de la vie et réaliser un ancrage au niveau de cette partie du corps où cette sensation est plus présente. Il s’agit de ramener le patient coupé de son corps à ses sensations corporelles telles qu’elles sont parce qu’elles sont la manifestation même de la vie : il respire et peut sentir l’air qui passe par le nez, la cage thoracique et le ventre qui se mobilisent à chaque mouvement respiratoire, il peut sentir son coeur battre et peut-être les pulsations cardiaques à un autre endroit du corps, sentir la chaleur ou la fraîcheur de l’air ou de telle ou telle partie du corps, le contact des vêtements sur la peau, entendre les bruits là où il est, sentir les odeurs, ressentir un goût dans la bouche, voir ce qui l’entoure… On peut mettre le patient en contact avec ses sensations gênantes, inconfortables pour les modifier. Deux exemples cliniques vont illustrer notre propos.
La cosse de cacahuète
Cette patiente de 53 ans est mariée, elle a une fille de 17 ans et un fils de 13 ans. Elle occupe un poste important dans une entreprise. La consultation est motivée par des troubles du sommeil persistants, symptomatiques d’un état dépressif et apparus après le suicide de sa soeur deux ans auparavant. Le deuil de cette soeur n’est pas fait. Un an après elle est atteinte d’un cancer de l’utérus traité par chirurgie et radiothérapie. A la première séance d’hypnose, je lui propose de trouver un lieu sécure et de se mettre en contact avec toutes les manières dont la vie se manifeste en elle, telles que définies plus haut. La deuxième séance a lieu trois semaines après : son moral est meilleur mais il persiste des réveils nocturnes. J’axe la séance sur toutes les perceptions sensorielles au moment présent. Cinq semaines plus tard, à la troisième séance, il y a eu une amélioration mais elle compte sur les prochaines vacances pour aller encore mieux. Elle a du mal à entrer dans la séance ; je sens qu’elle ne veut rien lâcher et que c’est à moi de faire le travail sans qu’elle ne me dise quoi que ce soit. Je lui propose de laisser tomber ce qui l’encombre (une surcharge de travail) et de ressentir la légèreté : au bout de quelques secondes, elle me dit de façon un peu agressive que cela ne marche pas du tout. Je lui demande alors quelle sensation lui donne ce qui l’encombre : « aucune », me répond-elle, du tac au tac. Je lui dis que le problème est peut-être là, dans cette difficulté à se connecter à son corps. Je pense qu’en fait elle est connectée à ses sensations mais refuse de me le dire, et sur l’instant il ne me paraît pas possible d’aborder son hostilité de façon directe. Un peu vexée, je pense, de voir que je refuse la bagarre, elle reste silencieuse un long moment (plusieurs minutes) et me répond que « c’est comme une cosse de cacahuète sur les épaules, que ce n’est pas lourd mais que cela entrave sa mobilité ». Je lui dis qu’elle a raison et que c’est une sensation tout à fait différente de la légèreté. Elle ajoute que c’est profondément ancré dans la chair. Je lui propose alors de laisser se séparer cette cosse de la chair et quand c’est fait, ce qui prend quelques minutes, de voir comment s’en débarrasser et d’être en contact avec ces nouvelles sensations corporelles, avec cette mobilité retrouvée au niveau des épaules. Elle ne veut plus sortir de la transe, pose beaucoup de questions et se sent beaucoup mieux.
L’éponge
Ce patient présente lui une hypersensibilité aux malheurs d’autrui et il se sent envahi par cela et totalement impuissant. Il a 38 ans, est marié et père de deux enfants. Il travaille et est adressé par son généraliste pour des angoisses et des troubles somatoformes. Il se décrit comme une personne hypochondriaque. Son filleul a développé un an auparavant un néphroblastome ; son fils a eu une infection cutanée cette année avec une adénopathie volumineuse et il s’est beaucoup inquiété. Il y a quelques années, sa tante est décédée d’un cancer du poumon. Depuis six mois il présente des douleurs abdominales en permanence. Il existe des troubles du sommeil avec des réveils précoces et une difficulté à se réendormir depuis un mois et demi. Son humeur est triste. Il va mieux quand il fait du sport. Il dit qu’il se sent comme une éponge, qu’il prend tout et ne parle pas. Je lui demande s’il est d’accord pour faire un exercice et je lui propose de se sentir cette éponge, d’en visualiser la taille, la forme, la couleur... Puis de la laisser s’égoutter et dans un deuxième temps de l’essorer pour que cette éponge devienne beaucoup plus légère, et ensuite d’être en contact avec la sensation telle qu’elle se présente à l’intérieur du corps : il se sent beaucoup plus léger. La transe est profonde. Il se sent mieux et plus détendu ensuite. Je le revois quinze jours après et il me dit que ce « truc d’éponge, c’est extraordinaire », qu’il va beaucoup mieux, qu’il redort tout à fait normalement et que maintenant, quand il se sent envahi, il refait l’exercice et se sent beaucoup mieux après. Ses collègues et sa femme trouvent qu’il est plus gai et rit plus souvent. Je ratifie le changement et propose une séance d’hypnose avec mise en place d’un lieu sûr. Je lui redonne un rendez-vous quelques semaines après, à sa demande, car il est étonné du changement et veut être sûr que cela soit durable ; tout va bien et il me dit à ce moment-là qu’il est sorti totalement de la dépression dans laquelle il se trouvait depuis plusieurs mois.
On peut aussi proposer au patient de trouver tout ce qui le rend vivant et de se connecter à la sensation en réalisant parfois une régression en âge comme dans le cas clinique suivant.
La pancarte
Cette patiente de 37 ans, mariée, deux enfants, m’est adressée par les psychologues de l’institut de thérapie familiale qui suivent la famille depuis trois ans. Elle est par ailleurs suivie par une consoeur de l’EPSM depuis dix ans pour des troubles dépressifs et prend des antidépresseurs et des anxiolytiques à fortes doses. Elle a subi un viol à l’âge de 18 ans ; celuici a été perpétré par le petit ami dont elle venait de se séparer. Elle n’a pas porté plainte et a fait une tentative de suicide peu de temps après.
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Dr CATHERINE LELOUTRE-GUIBERT
Psychiatre libérale au Mans. Formée à la thérapie familiale systémique à l’APRTF puis à l’hypnose et aux thérapies brèves. Pratique l’hypnose depuis quinze ans, a fait une supervision avec François Roustang de 2006 à 2010. Formatrice à l’AFEHM depuis 2013. Présidente de l’association d’hypnose Hypnotic’Mans depuis 2012. S’intéresse aux thérapies traditionnelles africaines pour les maladies mentales, thérapies par danses de possession (au nord du Bénin).
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Cet ouvrage de 228 pages analyse la dépression et les traitements de cette maladie qui frappe à un moment ou à un autre, selon l’OMS, 15% de la population mondiale de 15 à 75 ans. Les dix neufs auteurs qui contribuent à ce hors-série témoignent chacun à sa manière d’un savoir-faire en matière de prise en charge des patients déprimés. Loin des thérapies standardisées et de l’utilisation des psychotropes, ils montrent la singularité de chaque séance et invitent le lecteur à s’étonner, réfléchir et expérimenter pour sa propre pratique. Catherine Leloutre-Guibert a coordonné ce hors-série avec Sophie Cohen, rédactrice en chef.
Sommaire :
- Douleur chronique et dépression. D. Le Breton
- La dépression : un trouble attentionnel ? J.-M. Benhaiem
- La grossesse, le devenir parent. H. Saulnier
- Attitudes paradoxales. V. Torres-Lacaze et G. Delannoy
- Plutôt que la drogue. D. Roberts
- Naître dans la dépression maternelle. E. Bardot
- Le deuil au pays de l’individualisme. J. Betbèze
- L’hypnose dans la dépression du sujet âgé. M. Floccia, S. Lagouarde et M. Le Rudulier
- Un exemple de la thérapie stratégique. D. Vergriete
- Le médecin généraliste face à un patient dépressif. P. Le Grand
- Trois questions pour créer des petits bonheurs. M.-C. Cabié
- L’hypnose pour reprendre vie. C. Leloutre-Guibert
- Mémoire du futur. M. Nannini
- Stratégies thérapeutiques dans la dépression. W. Martineau
- Dermatoses chroniques. V. Bonnet
- Antidépresseurs, un long sevrage. C. Virot
Pour acheter ce numéro de la Revue Hypnose & Thérapies Brèves à l’unité, ou vous abonner, cliquez ici
Sommaire :
- Douleur chronique et dépression. D. Le Breton
- La dépression : un trouble attentionnel ? J.-M. Benhaiem
- La grossesse, le devenir parent. H. Saulnier
- Attitudes paradoxales. V. Torres-Lacaze et G. Delannoy
- Plutôt que la drogue. D. Roberts
- Naître dans la dépression maternelle. E. Bardot
- Le deuil au pays de l’individualisme. J. Betbèze
- L’hypnose dans la dépression du sujet âgé. M. Floccia, S. Lagouarde et M. Le Rudulier
- Un exemple de la thérapie stratégique. D. Vergriete
- Le médecin généraliste face à un patient dépressif. P. Le Grand
- Trois questions pour créer des petits bonheurs. M.-C. Cabié
- L’hypnose pour reprendre vie. C. Leloutre-Guibert
- Mémoire du futur. M. Nannini
- Stratégies thérapeutiques dans la dépression. W. Martineau
- Dermatoses chroniques. V. Bonnet
- Antidépresseurs, un long sevrage. C. Virot
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