C’est un choix paradoxal qu’a fait l’auteur de cet article. Un choix lourd de sens. Un dentiste nous apprend qu’il faut d’abord, lorsqu’on est confronté à la douleur, utiliser l’hypnose pour soi. Pour se protéger notamment de l’épuisement qui menace particulièrement les professionnels confrontés à la douleur. Ce n’est qu’ensuite que ceux-ci pourront mettre en œuvre au mieux leurs techniques pour leurs patients.
L’hypnose est un outil formidable dans la pratique quotidienne du chirurgien-dentiste : que ce soit pour gérer les patients phobiques, créer une analgésie, dans la gestion de la douleur ou du saignement, pour des réflexes nauséeux, en chirurgie, en prothèse ou encore avec les enfants... Nous aurons peut-être d’autres occasions pour faire découvrir les avantages de l’utilisation de l’hypnose au cabinet dentaire à travers des situations cliniques. En tout cas nous avons fait un autre choix. Car l’hypnose joue aussi un rôle extrêmement important dans des douleurs auxquelles on pense moins : celles du praticien !
FRÉQUENCE DU BURN-OUT
La profession dentaire est l’une parmi lesquelles le taux de burn-out est très élevé (1 dentiste sur 5 est concerné). Nous retrouvons, dans les formations à l’hypnose médicale dentaire, beaucoup de praticiens qui viennent chercher des solutions pour eux sans s’en rendre compte ! Leur démarche initiale est de venir trouver, grâce à l’hypnose, des outils pour leur cabinet ; cependant, ils sont toujours étonnés de voir qu’en fait, ils trouvent d’abord des ressources pour eux-mêmes. C’est dans ce sens que j’aimerais traiter cet article : la douleur des praticiens... Malheureusement, vous pouvez remplacer dans le texte, dentiste par anesthésiste, médecin, chirurgien, ou encore infirmière, sage-femme… Bref, par à peu près tous les professionnels de la santé.
Qu’est-ce qui amène nos professions à être particulièrement à risque face au burn-out ? S’il ne s’agit pas du thème traité dans cet article, nous pouvons énumérer quelques pistes qui permettront de comprendre pourquoi l’hypnose est un outil également pour ce genre de douleur. Le burn-out, ou épuisement professionnel, est insidieux. Il vous prend par surprise, vous ne le voyez pas arriver, et c’est là son plus grand risque ! Les professionnels de santé ont l’habitude de se surpasser. Rarement malades, ils ne se plaignent pas ! A qui le feraient-ils ? A leurs patients ? Leur chef de service ? Ils perdraient leur crédibilité... Non, les soignants se doivent d’être toujours en forme, toujours de bonne humeur et toujours au meilleur de leurs compétences ! Pourtant, nous sommes, nous aussi, des êtres humains. Et nous aussi nous avons nos faiblesses. Nous nous conditionnons à penser que cela va toujours bien, et même quand cela ne va pas ! Sans vouloir le reconnaitre ! Les professionnels de santé sont des « travaillomanes » qui, en plus, recourent régulièrement à de l’automédication. Sans consulter. Bien évidemment ! Ces différents comportements sont les premiers pas sur le sentier qui mène au burn out. Et ce sentier, qui ne l’a jamais emprunté, parmi vous qui lisez ces lignes ? Le milieu professionnel ne permettant pas d’exprimer ces problèmes, souvent c’est vers la famille que le soignant se tourne.
STRESS
Commencent alors les premiers symptômes du burn-out : Cynisme et plaintes répétées à propos du boulot, du stress... DU STRESS ? Parlons du stress. Ce seul point est l’autoroute qui mène au burn-out ! 83% des praticiens trouvent le métier extrêmement stressant ! Quels sont les facteurs de stress du dentiste ? Une charge de travail trop importante, des soins à des patients non coopératifs ou anxieux, des interventions difficiles à pronostic défavorable, une pression due à l’environnement social, légal et réglementaire. Sans parler des contraintes liées à la gestion d’une équipe, ou encore du poids des charges financières... Tous ces éléments, souvent réunis, amènent une pression colossale sur les épaules du soignant qui n’a pas été formé pour la plupart des rôles qu’il a à tenir. On comprend qu’ainsi moins de 50% des dentistes soient satisfaits par leur activité. Mais aussi que ce problème touche surtout les plus enthousiastes, les plus talentueux, les plus entrepreneurs...
CONSÉQUENCES
Le burn-out du praticien va avoir des conséquences sur sa santé et sur son travail.
Conséquences sur la santé :
- Insomnies
- Troubles gastro-intestinaux (ulcères à l’estomac)
- Troubles endocriniens (diabète, hyper ou hypothyroïdies...)
- Problèmes cardiaques (troubles du rythme, hypertension, infarctus, AVC...)
- Douleurs chroniques (dorsalgies)
- Effondrement des défenses immunitaires (infections à répétition et cancers)
- Dépression
Conséquences professionnelles :
- Démotivation et perte de rentabilité
- Désintérêt et déshumanisation des relations
- Troubles de l’alimentation, abus d’alcool et de substances (caféine, tabac, psychostimulants, calmants, drogues...)
- Déclenchement de maladies psychosomatiques (cardiovasculaires, digestives...)
- Tentative de suicides, suicides
- Mécontentement, plaintes et perte de la patientèle.
Réjouissant n’est-ce pas ?
L’hypnose est un outil formidable dans la pratique quotidienne du chirurgien-dentiste : que ce soit pour gérer les patients phobiques, créer une analgésie, dans la gestion de la douleur ou du saignement, pour des réflexes nauséeux, en chirurgie, en prothèse ou encore avec les enfants... Nous aurons peut-être d’autres occasions pour faire découvrir les avantages de l’utilisation de l’hypnose au cabinet dentaire à travers des situations cliniques. En tout cas nous avons fait un autre choix. Car l’hypnose joue aussi un rôle extrêmement important dans des douleurs auxquelles on pense moins : celles du praticien !
FRÉQUENCE DU BURN-OUT
La profession dentaire est l’une parmi lesquelles le taux de burn-out est très élevé (1 dentiste sur 5 est concerné). Nous retrouvons, dans les formations à l’hypnose médicale dentaire, beaucoup de praticiens qui viennent chercher des solutions pour eux sans s’en rendre compte ! Leur démarche initiale est de venir trouver, grâce à l’hypnose, des outils pour leur cabinet ; cependant, ils sont toujours étonnés de voir qu’en fait, ils trouvent d’abord des ressources pour eux-mêmes. C’est dans ce sens que j’aimerais traiter cet article : la douleur des praticiens... Malheureusement, vous pouvez remplacer dans le texte, dentiste par anesthésiste, médecin, chirurgien, ou encore infirmière, sage-femme… Bref, par à peu près tous les professionnels de la santé.
Qu’est-ce qui amène nos professions à être particulièrement à risque face au burn-out ? S’il ne s’agit pas du thème traité dans cet article, nous pouvons énumérer quelques pistes qui permettront de comprendre pourquoi l’hypnose est un outil également pour ce genre de douleur. Le burn-out, ou épuisement professionnel, est insidieux. Il vous prend par surprise, vous ne le voyez pas arriver, et c’est là son plus grand risque ! Les professionnels de santé ont l’habitude de se surpasser. Rarement malades, ils ne se plaignent pas ! A qui le feraient-ils ? A leurs patients ? Leur chef de service ? Ils perdraient leur crédibilité... Non, les soignants se doivent d’être toujours en forme, toujours de bonne humeur et toujours au meilleur de leurs compétences ! Pourtant, nous sommes, nous aussi, des êtres humains. Et nous aussi nous avons nos faiblesses. Nous nous conditionnons à penser que cela va toujours bien, et même quand cela ne va pas ! Sans vouloir le reconnaitre ! Les professionnels de santé sont des « travaillomanes » qui, en plus, recourent régulièrement à de l’automédication. Sans consulter. Bien évidemment ! Ces différents comportements sont les premiers pas sur le sentier qui mène au burn out. Et ce sentier, qui ne l’a jamais emprunté, parmi vous qui lisez ces lignes ? Le milieu professionnel ne permettant pas d’exprimer ces problèmes, souvent c’est vers la famille que le soignant se tourne.
STRESS
Commencent alors les premiers symptômes du burn-out : Cynisme et plaintes répétées à propos du boulot, du stress... DU STRESS ? Parlons du stress. Ce seul point est l’autoroute qui mène au burn-out ! 83% des praticiens trouvent le métier extrêmement stressant ! Quels sont les facteurs de stress du dentiste ? Une charge de travail trop importante, des soins à des patients non coopératifs ou anxieux, des interventions difficiles à pronostic défavorable, une pression due à l’environnement social, légal et réglementaire. Sans parler des contraintes liées à la gestion d’une équipe, ou encore du poids des charges financières... Tous ces éléments, souvent réunis, amènent une pression colossale sur les épaules du soignant qui n’a pas été formé pour la plupart des rôles qu’il a à tenir. On comprend qu’ainsi moins de 50% des dentistes soient satisfaits par leur activité. Mais aussi que ce problème touche surtout les plus enthousiastes, les plus talentueux, les plus entrepreneurs...
CONSÉQUENCES
Le burn-out du praticien va avoir des conséquences sur sa santé et sur son travail.
Conséquences sur la santé :
- Insomnies
- Troubles gastro-intestinaux (ulcères à l’estomac)
- Troubles endocriniens (diabète, hyper ou hypothyroïdies...)
- Problèmes cardiaques (troubles du rythme, hypertension, infarctus, AVC...)
- Douleurs chroniques (dorsalgies)
- Effondrement des défenses immunitaires (infections à répétition et cancers)
- Dépression
Conséquences professionnelles :
- Démotivation et perte de rentabilité
- Désintérêt et déshumanisation des relations
- Troubles de l’alimentation, abus d’alcool et de substances (caféine, tabac, psychostimulants, calmants, drogues...)
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Réjouissant n’est-ce pas ?
Commandez ce numéro Hors-Série n°7 de la Revue Hypnose et Thérapies Brèves: DOULEURS
Version papier épuisée de ce numéro, la version PDF est fournie à la place
Ce hors-série traite des multiples visages de la douleur et explore les ressources créatives des patients et des thérapeutes.
Edito :“Mille douleurs“ Thierry Servillat
“Aide à l’accouchement“. Une hypnose extemporanée. Yves Halfon.
“Urgences en souffrances“. Les sphères de l’antalgie. Franck Garden-Brèche
“L’hypnose du dentiste“. D’abord pour le soignant ! Kenton Kaiser
“Après la torture“. Une hypnose hors du commun. Emmanuel Héau.
“Chirurgie carcinologique du sein“. Bénéfices hypnotiques. Fabienne Roelants et Christine Watremez
“En mode existentiel“. Témoignage auto-hypnotique. Sophie Cohen
“Douleur chronique“. Une ignorance qui structure. Antoine Bioy
Hypno-photomontage. Pierre-Henri Garnier
Coïncidences : “Les madeleines ou le secret du monde“ Jean-Pierre Meyzer
Humeur : “Avant de partir pour Terra Hypnosia“ Imelda Schwartz Haehnel
Pour acheter ce numéro de la Revue Hypnose & Thérapies Brèves à l’unité, ou vous abonner, cliquez ici
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Ce hors-série traite des multiples visages de la douleur et explore les ressources créatives des patients et des thérapeutes.
Edito :“Mille douleurs“ Thierry Servillat
“Aide à l’accouchement“. Une hypnose extemporanée. Yves Halfon.
“Urgences en souffrances“. Les sphères de l’antalgie. Franck Garden-Brèche
“L’hypnose du dentiste“. D’abord pour le soignant ! Kenton Kaiser
“Après la torture“. Une hypnose hors du commun. Emmanuel Héau.
“Chirurgie carcinologique du sein“. Bénéfices hypnotiques. Fabienne Roelants et Christine Watremez
“En mode existentiel“. Témoignage auto-hypnotique. Sophie Cohen
“Douleur chronique“. Une ignorance qui structure. Antoine Bioy
Hypno-photomontage. Pierre-Henri Garnier
Coïncidences : “Les madeleines ou le secret du monde“ Jean-Pierre Meyzer
Humeur : “Avant de partir pour Terra Hypnosia“ Imelda Schwartz Haehnel
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