L’hypnose, dans sa fonction soignante, apporte une approche relationnelle de qualité aux personnes atteintes de maladies graves relevant des soins palliatifs. Associée à la thérapie systémique, elle permet un accompagnement à l’effet bienfaisant pour les malades, leur entourage et les soignants. « La victoire que nous chercherons à remporter sur la douleur sera en fait celle du malade. Rencontrer des personnes qui se cherchent un chemin au travers d’une telle adversité, avec le courage et le bon sens dont elles font si souvent preuve, est un honneur autant qu’un enseignement. Nous ne pouvons le voir qu’en nous approchant d’elles, et nous nous sommes souvent aperçu que le chemin le plus sûr est d’acquérir l’art de soulager la souffrance physique. Si nos malades nous accordent le privilège de partager avec eux leur angoisse intérieure, nous n’en resterons pas là. Même si nous ne sommes guère capables de supprimer celle-ci, nous pouvons tout au moins rester auprès d’eux. » Cicely Saunders et Mary Baines, 1983, p. X-XI.
INTRODUCTION
Nés à Londres sous l’impulsion de Cicely Saunders, les soins palliatifs ont intégré le malade dans sa totalité organique et psychique. Il est certes seul à mourir ; il n’est pourtant jamais appréhendé comme un être isolé, mais bien comme le membre d’une communauté, perçu comme au centre d’un système de relations. Cet article explore comment l’intégration de l’hypnose, en complémentarité avec une approche systémique, peut enrichir et diversifier la pratique des soins palliatifs. « Lorsqu’il n’y a plus rien à faire », il y a encore quelque chose à faire ; lorsqu’il n’est plus possible de « traiter » (cure), il est encore possible de soigner (care) (1) et d’accompagner au plus près des besoins celui qui vit une crise et d’accompagner aussi son entourage.
Les soins palliatifs sont définis par l’ANAES (2002) comme « l’accompagnement concernant les personnes de tous âges atteintes d’une maladie grave, évolutive mettant en jeu le pronostic vital, en phase avancée ou terminale. Les soins prodigués visent à améliorer le confort et la qualité de vie et à soulager les symptômes : ce sont tous les traitements et soins, l’accompagnement physique, psychologique, spirituel et social envers des personnes et leur entourage. » Loin de se limiter à la fin de vie, les soins palliatifs peuvent débuter dès le diagnostic d’une pathologie à pronostic vital engagé, divers essais cliniques confirmant que les soins palliatifs précoces apportent un bénéfice sur la qualité de vie et la réduction des symptômes (2) (3). Cet abord du soin est d’emblée pluridisciplinaire et centré sur l’accompagnement sans cesse réactualisé de la personne dans son contexte matériel, médical et relationnel.
L’entrée dans l’accompagnement palliatif fait souvent événement dans le récit des patients et des familles, et s’inscrit dans une continuité marquante de moments plus ou moins difficiles dans le parcours de soins et l’histoire de la famille. L’approche relationnelle de qualité que l’hypnose apporte dans un système en crise permet au processus dans lequel le patient s’engage de se dérouler, à sa manière, de manière fluide et sécurisante.
HYPNOSE ET SOINS PALLIATIFS : UNE RESSOURCE SUPPLÉMENTAIRE POUR L’ACCOMPAGNEMENT
L’hypnose, en tant que processus non ordinaire de la conscience, comprend un aspect relationnel et un aspect technique. La relation prime. La pratique de l’hypnose est en ce sens inscrite pleinement dans la fonction soignante et nécessite une formation adaptée tant sur le plan technique que sur les aspects de posture relationnelle et éthique.
L’hypnose clinique et thérapeutique est une approche globale de prise en charge qui permet non seulement de soulager divers symptômes, mais également de créer une relation d’aide particulièrement adaptée au domaine des soins. Comme le décrit Antoine Bioy, les deux dimensions trouvent un écho tout particulier en soins palliatifs, où la gestion optimale des symptômes physiques se conjugue à un besoin essentiel d’accompagnement humain. L’hypnose permet au patient de se reconnecter à son corps et à sa vie grâce à un travail centré sur les perceptions, offrant ainsi une voie précieuse pour améliorer la qualité de vie. Cette méthode présente de nombreux avantages dans les structures dédiées aux soins palliatifs, quels que soient le stade et l’évolution de la maladie (4).
HYPNOSE ET THÉRAPIE SYSTÉMIQUE : UNE APPROCHE COMPLÉMENTAIRE
Sur le plan épistémologique, l’hypnose ericksonienne et les thérapies dites systémiques se rejoignent. Elles sont d’ailleurs très intégratives et processuelles, amenant à privilégier toujours la relation et le processus en cours, sur le contenu. Dans un cadre palliatif, la souffrance du patient ne se limite pas à des symptômes physiques, mais englobe souvent des problématiques émotionnelles, sociales, spirituelles et relationnelles. L’annonce d’une phase palliative ou d’une maladie grave constitue toujours une effraction psychique, individuelle et collective, un véritable traumatisme systémique, une crise. Cette période bouleverse l’ensemble du système du patient ainsi que son entourage (conjoint, enfants, fratrie et liens intergénérationnels). On y retrouve de la sidération, de la dissociation, une perte de repères, un récit de vie fragmenté, mais aussi une réorganisation des liens et des relations pouvant bien souvent amener une remise en sens et préparer le processus de séparation à venir.
C’est ici qu’intervient la thérapie systémique, qui considère le patient dans son environnement, s’intéressant aux interactions avec son entourage et avec les soignants. L’intervention systémique se concentre sur les relations, avec le corps, avec les autres, avec le monde, et donc avec son système de valeurs, avec la vie. Plusieurs approches systémiques coexistent et permettent aux thérapeutes de poser des hypothèses sur le fonctionnement du système relationnel. Celui-ci est organisé d’une certaine manière, avec des règles, où chacun a son rôle, sa fonction, une hiérarchie, etc. L’approche systémique posant cette hypothèse est la thérapie systémique structurale (5). Le système fonctionne d’une certaine manière, et s’organise pour rester en équilibre, chacun à une fonction, y compris « le symptôme », c’est l’hypothèse qui découlera de l’approche systémique fonctionnelle (6). L’hypothèse portée par l’approche systémique existentielle (7) s’intéresse au cycle de vie et à la manière dont le système évolue et vit, par exemple, cette étape au moment de la séparation. Enfin, le système a une histoire qui découle des relations et va transmettre des informations, c’est l’approche systémique contextuelle ou transgénérationnelle (8). Les hypothèses permettront d’orienter vers une intervention systémique afin d’amener du changement.
Ces différents niveaux de lecture, points de vue sur le système et les processus relationnels à l’oeuvre, offrent une image en multiples dimensions, permettant de tenter de toucher du doigt la grande complexité dans laquelle s’inscrit la réalité vécue du patient et de son entourage, avec comme visée et comme intention de leur permettre, comme en hypnose, de se reconnecter aux ressources individuelles et du système, pour une remise en mouvement, dans le processus du vivant. L’approche intégrative consistera ici à s’attacher en temps réel au processus relationnel, faisant circuler en permanence les informations du thérapeute au système, c’est-à-dire au patient, en lien avec son corps, aux autres et à l’univers dans lequel il évolue. Redonner au système de l’information le rend acteur, et crée de la différence, moteur de changement, et aussi de prise de position, de choix et de responsabilité. Redonner de l’information passe également par l’hypnose qui s’attache de manière fine à l’observation du langage verbal, non verbal, paraverbal, ainsi qu’à celle du corps et de la vie affective. Une information comme « depuis que vous me parlez, j’observe votre corps figé en haut, et chez moi, il y a de la tristesse ». Tout est utilisé, selon cette notion fondamentale ericksonienne, pour servir le processus à l’oeuvre, facilitant ainsi l’induction, la synchronisation, et l’approfondissement de la transe hypnotique.
Tout en redynamisant le système relationnel, on ancre corporellement et sensiblement le patient dans l’expérientiel. Tout comme on ne poserait pas brutalement une question miracle sans langage hypnotique pour induire le changement et la projection dans le futur, on ne pratiquera pas le questionnement circulaire systémique sans observer les réponses corporelles du patient, de son entourage ou même du thérapeute ! Le thérapeute s’utilise et fait partie intégrante du système relationnel qui s’est construit (9). L’immersion dans cette nouvelle réalité coconstruite, dans un nouveau monde des représentations et des croyances, va lui permettre, dans un processus également de transe, d’accompagner au plus près le changement. Les principes scientifiques de l’hypnose en soins palliatifs peuvent s’articuler autour de cinq principes fondamentaux décrit par Landry (10).
- L’équifinalité qui suggère que des stratégies cognitives distinctes peuvent permettre à des individus d’obtenir des réponses hypnotiques similaires.
- La préparation de l’adhésion hypnotique en créant un cadre hypnotique qui maximise les résultats thérapeutiques, ainsi que l’utilisation de l’imagerie mentale par la chosification, permet de générer des représentations mentales endogènes partageant des caractéristiques essentielles avec les expériences perceptuelles, notamment en soins palliatifs.
- L’imagerie mentale
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INTRODUCTION
Nés à Londres sous l’impulsion de Cicely Saunders, les soins palliatifs ont intégré le malade dans sa totalité organique et psychique. Il est certes seul à mourir ; il n’est pourtant jamais appréhendé comme un être isolé, mais bien comme le membre d’une communauté, perçu comme au centre d’un système de relations. Cet article explore comment l’intégration de l’hypnose, en complémentarité avec une approche systémique, peut enrichir et diversifier la pratique des soins palliatifs. « Lorsqu’il n’y a plus rien à faire », il y a encore quelque chose à faire ; lorsqu’il n’est plus possible de « traiter » (cure), il est encore possible de soigner (care) (1) et d’accompagner au plus près des besoins celui qui vit une crise et d’accompagner aussi son entourage.
Les soins palliatifs sont définis par l’ANAES (2002) comme « l’accompagnement concernant les personnes de tous âges atteintes d’une maladie grave, évolutive mettant en jeu le pronostic vital, en phase avancée ou terminale. Les soins prodigués visent à améliorer le confort et la qualité de vie et à soulager les symptômes : ce sont tous les traitements et soins, l’accompagnement physique, psychologique, spirituel et social envers des personnes et leur entourage. » Loin de se limiter à la fin de vie, les soins palliatifs peuvent débuter dès le diagnostic d’une pathologie à pronostic vital engagé, divers essais cliniques confirmant que les soins palliatifs précoces apportent un bénéfice sur la qualité de vie et la réduction des symptômes (2) (3). Cet abord du soin est d’emblée pluridisciplinaire et centré sur l’accompagnement sans cesse réactualisé de la personne dans son contexte matériel, médical et relationnel.
L’entrée dans l’accompagnement palliatif fait souvent événement dans le récit des patients et des familles, et s’inscrit dans une continuité marquante de moments plus ou moins difficiles dans le parcours de soins et l’histoire de la famille. L’approche relationnelle de qualité que l’hypnose apporte dans un système en crise permet au processus dans lequel le patient s’engage de se dérouler, à sa manière, de manière fluide et sécurisante.
HYPNOSE ET SOINS PALLIATIFS : UNE RESSOURCE SUPPLÉMENTAIRE POUR L’ACCOMPAGNEMENT
L’hypnose, en tant que processus non ordinaire de la conscience, comprend un aspect relationnel et un aspect technique. La relation prime. La pratique de l’hypnose est en ce sens inscrite pleinement dans la fonction soignante et nécessite une formation adaptée tant sur le plan technique que sur les aspects de posture relationnelle et éthique.
L’hypnose clinique et thérapeutique est une approche globale de prise en charge qui permet non seulement de soulager divers symptômes, mais également de créer une relation d’aide particulièrement adaptée au domaine des soins. Comme le décrit Antoine Bioy, les deux dimensions trouvent un écho tout particulier en soins palliatifs, où la gestion optimale des symptômes physiques se conjugue à un besoin essentiel d’accompagnement humain. L’hypnose permet au patient de se reconnecter à son corps et à sa vie grâce à un travail centré sur les perceptions, offrant ainsi une voie précieuse pour améliorer la qualité de vie. Cette méthode présente de nombreux avantages dans les structures dédiées aux soins palliatifs, quels que soient le stade et l’évolution de la maladie (4).
HYPNOSE ET THÉRAPIE SYSTÉMIQUE : UNE APPROCHE COMPLÉMENTAIRE
Sur le plan épistémologique, l’hypnose ericksonienne et les thérapies dites systémiques se rejoignent. Elles sont d’ailleurs très intégratives et processuelles, amenant à privilégier toujours la relation et le processus en cours, sur le contenu. Dans un cadre palliatif, la souffrance du patient ne se limite pas à des symptômes physiques, mais englobe souvent des problématiques émotionnelles, sociales, spirituelles et relationnelles. L’annonce d’une phase palliative ou d’une maladie grave constitue toujours une effraction psychique, individuelle et collective, un véritable traumatisme systémique, une crise. Cette période bouleverse l’ensemble du système du patient ainsi que son entourage (conjoint, enfants, fratrie et liens intergénérationnels). On y retrouve de la sidération, de la dissociation, une perte de repères, un récit de vie fragmenté, mais aussi une réorganisation des liens et des relations pouvant bien souvent amener une remise en sens et préparer le processus de séparation à venir.
C’est ici qu’intervient la thérapie systémique, qui considère le patient dans son environnement, s’intéressant aux interactions avec son entourage et avec les soignants. L’intervention systémique se concentre sur les relations, avec le corps, avec les autres, avec le monde, et donc avec son système de valeurs, avec la vie. Plusieurs approches systémiques coexistent et permettent aux thérapeutes de poser des hypothèses sur le fonctionnement du système relationnel. Celui-ci est organisé d’une certaine manière, avec des règles, où chacun a son rôle, sa fonction, une hiérarchie, etc. L’approche systémique posant cette hypothèse est la thérapie systémique structurale (5). Le système fonctionne d’une certaine manière, et s’organise pour rester en équilibre, chacun à une fonction, y compris « le symptôme », c’est l’hypothèse qui découlera de l’approche systémique fonctionnelle (6). L’hypothèse portée par l’approche systémique existentielle (7) s’intéresse au cycle de vie et à la manière dont le système évolue et vit, par exemple, cette étape au moment de la séparation. Enfin, le système a une histoire qui découle des relations et va transmettre des informations, c’est l’approche systémique contextuelle ou transgénérationnelle (8). Les hypothèses permettront d’orienter vers une intervention systémique afin d’amener du changement.
Ces différents niveaux de lecture, points de vue sur le système et les processus relationnels à l’oeuvre, offrent une image en multiples dimensions, permettant de tenter de toucher du doigt la grande complexité dans laquelle s’inscrit la réalité vécue du patient et de son entourage, avec comme visée et comme intention de leur permettre, comme en hypnose, de se reconnecter aux ressources individuelles et du système, pour une remise en mouvement, dans le processus du vivant. L’approche intégrative consistera ici à s’attacher en temps réel au processus relationnel, faisant circuler en permanence les informations du thérapeute au système, c’est-à-dire au patient, en lien avec son corps, aux autres et à l’univers dans lequel il évolue. Redonner au système de l’information le rend acteur, et crée de la différence, moteur de changement, et aussi de prise de position, de choix et de responsabilité. Redonner de l’information passe également par l’hypnose qui s’attache de manière fine à l’observation du langage verbal, non verbal, paraverbal, ainsi qu’à celle du corps et de la vie affective. Une information comme « depuis que vous me parlez, j’observe votre corps figé en haut, et chez moi, il y a de la tristesse ». Tout est utilisé, selon cette notion fondamentale ericksonienne, pour servir le processus à l’oeuvre, facilitant ainsi l’induction, la synchronisation, et l’approfondissement de la transe hypnotique.
Tout en redynamisant le système relationnel, on ancre corporellement et sensiblement le patient dans l’expérientiel. Tout comme on ne poserait pas brutalement une question miracle sans langage hypnotique pour induire le changement et la projection dans le futur, on ne pratiquera pas le questionnement circulaire systémique sans observer les réponses corporelles du patient, de son entourage ou même du thérapeute ! Le thérapeute s’utilise et fait partie intégrante du système relationnel qui s’est construit (9). L’immersion dans cette nouvelle réalité coconstruite, dans un nouveau monde des représentations et des croyances, va lui permettre, dans un processus également de transe, d’accompagner au plus près le changement. Les principes scientifiques de l’hypnose en soins palliatifs peuvent s’articuler autour de cinq principes fondamentaux décrit par Landry (10).
- L’équifinalité qui suggère que des stratégies cognitives distinctes peuvent permettre à des individus d’obtenir des réponses hypnotiques similaires.
- La préparation de l’adhésion hypnotique en créant un cadre hypnotique qui maximise les résultats thérapeutiques, ainsi que l’utilisation de l’imagerie mentale par la chosification, permet de générer des représentations mentales endogènes partageant des caractéristiques essentielles avec les expériences perceptuelles, notamment en soins palliatifs.
- L’imagerie mentale
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Dr Serge Sirvain Gériatre, praticien hospitalier, chef de service du Court séjour gériatrique (CSGA Centre hospitalier d’Alès-Cévennes). DIU Hypnose médicale de Montpellier, formateur et conférencier en hypnose et résilience. Rédacteur en chef de la revue Repères en gériatrie et membre de la CUMP 30 (Cellule d’urgence médico-psychologique). Médecin pompier volontaire SDIS 30. sirvain.serge@gmail.com
Dr Guillaume Belouriez Psychiatre psychothérapeute ayant une activité mixte tournée autour de la relation, du soin, et très investi dans la formation. Responsable du service de gérontopsychiatrie, de la consultation en psychothérapie intégrative à Brumath, et avec une activité de liaison en soins palliatifs au CHRU de Strasbourg (EMASP, USP). Responsable du DU de Psychothérapie intégrative à l’université de Strasbourg. Formateur dans l’école de soins palliatifs à la Maison médicale Jeanne-Garnier à Paris.
Dr Guillaume Belouriez Psychiatre psychothérapeute ayant une activité mixte tournée autour de la relation, du soin, et très investi dans la formation. Responsable du service de gérontopsychiatrie, de la consultation en psychothérapie intégrative à Brumath, et avec une activité de liaison en soins palliatifs au CHRU de Strasbourg (EMASP, USP). Responsable du DU de Psychothérapie intégrative à l’université de Strasbourg. Formateur dans l’école de soins palliatifs à la Maison médicale Jeanne-Garnier à Paris.
BIBLIOGRAPHIE
1. Lamau M.-L., « Origine et inspiration. Cicely Saunders à la naissance des soins palliatifs », « Revue d’Ethique et de théologie morale », 2014/5, n° 282, pp. 55-81.
2. Temel J.S., Greer J.A., Muzikansky A., Gallagher E.R., Admane S., et al., « Early palliative care for patients with metastatic non-small-cell lung cancer », N. Engl. J. Med., 2010, Aug. 19, 363 (8), pp. 733-742.
3. Bouleuc C., Burnod A., Angellier E., Massiani M.-A., Robin M.-L., et al., « Les soins palliatifs précoces et intégrés en oncologie », « Bulletin du Cancer », 2019, 106, pp.796-804.
4. Bioy A., Wood C., « Quelle pratique de l’hypnose pour les soins palliatifs ? », Med. Pal., 2006,
5, pp. 328-332. 5. Minuchin S. (1974), « Families and family therapy », Cambridge, MA : Harvard University Press ; trad. fr. Du Ranquet M. et Wajeman M., « Familles en thérapie », Paris, Delarge, 1998.
6. Haley J., « Stratégies de la psychothérapie », Erès, Paris, 1993.
7. Satir V., « Pour retrouver l’harmonie familiale », Editions J.-P. Delarge, Paris, 1972.
8. Boszormenyi-Nagy I., Spark G. « Invisible loyalties : reciprocity in intergenerational family therapy », New York, Harper & Row, 1973 ; Boszormenyi-Nagy I., Framo J., « Psychothérapies familiales intensives », PUF, Paris, 1980.
9. Belouriez G., « L’engagement relationnel, quel risque pour les soignants ? », « Ethique et santé », vol. 21, n° 1, mars 2024, pp. 62-67.
10. Landry M., Stendel M., Landry M., Raz A., « Hypnosis in palliative care: from clinical insights to the science of self-regulation », Ann. Palliat. Med., 2018, Jan. 7 (1), pp. 125-135.
11. Gessiaume S., « Hypnose et lâcher-prise en soins palliatifs : A propos d’une situation clinique », Infokara, 2009, 24, pp. 165-167.
12. Bowen M., « Family Therapy in Clinical Practice », New York, Jason Aronson ; trad. fr. partielle, « La différenciation du soi, les triangles et les systèmes émotifs familiaux », Paris, ESF, 1984 (1978). 13. Belouriez G., « Un atelier pour les familles, nouvelles perspectives pour l’accompagnement », Intervention Congrès SFAP, Lille, juin 2013.
2. Temel J.S., Greer J.A., Muzikansky A., Gallagher E.R., Admane S., et al., « Early palliative care for patients with metastatic non-small-cell lung cancer », N. Engl. J. Med., 2010, Aug. 19, 363 (8), pp. 733-742.
3. Bouleuc C., Burnod A., Angellier E., Massiani M.-A., Robin M.-L., et al., « Les soins palliatifs précoces et intégrés en oncologie », « Bulletin du Cancer », 2019, 106, pp.796-804.
4. Bioy A., Wood C., « Quelle pratique de l’hypnose pour les soins palliatifs ? », Med. Pal., 2006,
5, pp. 328-332. 5. Minuchin S. (1974), « Families and family therapy », Cambridge, MA : Harvard University Press ; trad. fr. Du Ranquet M. et Wajeman M., « Familles en thérapie », Paris, Delarge, 1998.
6. Haley J., « Stratégies de la psychothérapie », Erès, Paris, 1993.
7. Satir V., « Pour retrouver l’harmonie familiale », Editions J.-P. Delarge, Paris, 1972.
8. Boszormenyi-Nagy I., Spark G. « Invisible loyalties : reciprocity in intergenerational family therapy », New York, Harper & Row, 1973 ; Boszormenyi-Nagy I., Framo J., « Psychothérapies familiales intensives », PUF, Paris, 1980.
9. Belouriez G., « L’engagement relationnel, quel risque pour les soignants ? », « Ethique et santé », vol. 21, n° 1, mars 2024, pp. 62-67.
10. Landry M., Stendel M., Landry M., Raz A., « Hypnosis in palliative care: from clinical insights to the science of self-regulation », Ann. Palliat. Med., 2018, Jan. 7 (1), pp. 125-135.
11. Gessiaume S., « Hypnose et lâcher-prise en soins palliatifs : A propos d’une situation clinique », Infokara, 2009, 24, pp. 165-167.
12. Bowen M., « Family Therapy in Clinical Practice », New York, Jason Aronson ; trad. fr. partielle, « La différenciation du soi, les triangles et les systèmes émotifs familiaux », Paris, ESF, 1984 (1978). 13. Belouriez G., « Un atelier pour les familles, nouvelles perspectives pour l’accompagnement », Intervention Congrès SFAP, Lille, juin 2013.
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N°76 : Fév. / Mars / Avril 2025
Effet placebo, dialogue stratégique.
Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce n°76 :
. Dominique Megglé est parti quelques jours en mission avec MacGyver pour trouver le secret de la thérapie réussie. Cet article concerne tous les bricoleurs avisés, adeptes du couteau suisse de la relation humaine. Dominique est revenu de sa mission avec une grande découverte : le placebo. Comment faire pour retrouver cette piste ? Il nous suggère d’accepter d’être « démuni, pauvre, à sec, sans idée », pour pouvoir bricoler « comme un cheval adroit ou un chien de chasse rusé ». La technique pour la technique, voilà le piège.
. Thierry Piccoli nous décrit l’importance du dialogue stratégique pour rejoindre l’autre dans son monde de peur et préparer l’engagement dans la tâche thérapeutique afin de bloquer les tentatives de solution. A travers la situation de Corinne, prisonnière d’attaques de panique, il nous montre avec précision comment ce dialogue recadre la situation en permettant une expérience émotionnelle correctrice.
. Nous faire découvrir Milton Erickson comme un patient est le challenge que nous offre Blandine Rossi-Bouchet. Cet article original nous amène à percevoir Milton Erickson du côté de ses symptômes (séquelles de dyslexie, aphasie, dysarthrie, douleurs récurrentes), et à découvrir comment ces épreuves l’ont conduit à développer sa créativité et sa résilience.
Vous lirez dans l’« Espace Douleur Douceur » l’introduction de Gérard Ostermann qui nous présente trois articles : celui de Marc Galy nous montre, avec la situation d’une jeune femme présentant un cancer du sein, comment remettre en mouvement les processus d’anticipation à partir de la présence partagée. Rachel Rey aborde l’intérêt de l’hypnose en préopératoire chez les enfants atteints de scoliose. Maud-Roxane Delatte nous offre une belle expérience concernant l’hypnose et la rééducation de la main en post-opératoire.
. Le dossier thématique est centré sur la gériatrie. Sophie Richet-Jacob nous présente trois cas cliniques concernant le traitement du trauma chez le sujet âgé : deux sont en lien avec la guerre, le troisième cas est en lien avec des violences conjugales et tentative d’assassinat. Elle évoque la méthode de l’Haptic Gamma Embodiement (HGE) pour préparer le travail sur les mouvements alternatifs et les changements de scénarios, avec utilisation éventuelle de Playmobils.
. Marie Floccia et Geneviève Perennou nous montrent l’importance de l’hypnose pour accompagner les personnes atteintes de troubles neurocognitifs et leurs aidants. Elles illustrent leur propos avec le cas de Madame Jeanne, 84 ans. Cet article montre les spécificités de la transe chez les personnes âgées et l’importance de retrouver l’estime de soi à travers des expériences de fierté.
. Serge Sirvain et Guillaume Belouriez utilisent l’hypnose dans une lecture systémique pour améliorer la qualité de vie des patients en soins palliatifs. Avec deux situations cliniques, les auteurs illustrent l’intérêt de ce lien épistémologique pour pouvoir répondre de manière éthique à ces situations complexes.
Les rubriques :
Enfin, vous retrouvrerez vos rubriques préférées de Stefano Colombo et Muhuc sur le temps qui passe, de Sophie Cohen sur la peur de tomber dans l’abîme, d’Adrian Chaboche sur le mouvement pour retrouver la vie, et de Sylvie Le Pelletier-Beaufond qui nous emmène au Mali pour découvrir le kotéba, thérapie inspirée du théâtre traditionnel.
Crédit photo: Caroline Berthet
Effet placebo, dialogue stratégique.
Julien Betbèze, rédacteur en chef, nous présente ce n°76 :
. Dominique Megglé est parti quelques jours en mission avec MacGyver pour trouver le secret de la thérapie réussie. Cet article concerne tous les bricoleurs avisés, adeptes du couteau suisse de la relation humaine. Dominique est revenu de sa mission avec une grande découverte : le placebo. Comment faire pour retrouver cette piste ? Il nous suggère d’accepter d’être « démuni, pauvre, à sec, sans idée », pour pouvoir bricoler « comme un cheval adroit ou un chien de chasse rusé ». La technique pour la technique, voilà le piège.
. Thierry Piccoli nous décrit l’importance du dialogue stratégique pour rejoindre l’autre dans son monde de peur et préparer l’engagement dans la tâche thérapeutique afin de bloquer les tentatives de solution. A travers la situation de Corinne, prisonnière d’attaques de panique, il nous montre avec précision comment ce dialogue recadre la situation en permettant une expérience émotionnelle correctrice.
. Nous faire découvrir Milton Erickson comme un patient est le challenge que nous offre Blandine Rossi-Bouchet. Cet article original nous amène à percevoir Milton Erickson du côté de ses symptômes (séquelles de dyslexie, aphasie, dysarthrie, douleurs récurrentes), et à découvrir comment ces épreuves l’ont conduit à développer sa créativité et sa résilience.
Vous lirez dans l’« Espace Douleur Douceur » l’introduction de Gérard Ostermann qui nous présente trois articles : celui de Marc Galy nous montre, avec la situation d’une jeune femme présentant un cancer du sein, comment remettre en mouvement les processus d’anticipation à partir de la présence partagée. Rachel Rey aborde l’intérêt de l’hypnose en préopératoire chez les enfants atteints de scoliose. Maud-Roxane Delatte nous offre une belle expérience concernant l’hypnose et la rééducation de la main en post-opératoire.
. Le dossier thématique est centré sur la gériatrie. Sophie Richet-Jacob nous présente trois cas cliniques concernant le traitement du trauma chez le sujet âgé : deux sont en lien avec la guerre, le troisième cas est en lien avec des violences conjugales et tentative d’assassinat. Elle évoque la méthode de l’Haptic Gamma Embodiement (HGE) pour préparer le travail sur les mouvements alternatifs et les changements de scénarios, avec utilisation éventuelle de Playmobils.
. Marie Floccia et Geneviève Perennou nous montrent l’importance de l’hypnose pour accompagner les personnes atteintes de troubles neurocognitifs et leurs aidants. Elles illustrent leur propos avec le cas de Madame Jeanne, 84 ans. Cet article montre les spécificités de la transe chez les personnes âgées et l’importance de retrouver l’estime de soi à travers des expériences de fierté.
. Serge Sirvain et Guillaume Belouriez utilisent l’hypnose dans une lecture systémique pour améliorer la qualité de vie des patients en soins palliatifs. Avec deux situations cliniques, les auteurs illustrent l’intérêt de ce lien épistémologique pour pouvoir répondre de manière éthique à ces situations complexes.
Les rubriques :
Enfin, vous retrouvrerez vos rubriques préférées de Stefano Colombo et Muhuc sur le temps qui passe, de Sophie Cohen sur la peur de tomber dans l’abîme, d’Adrian Chaboche sur le mouvement pour retrouver la vie, et de Sylvie Le Pelletier-Beaufond qui nous emmène au Mali pour découvrir le kotéba, thérapie inspirée du théâtre traditionnel.
Crédit photo: Caroline Berthet